Les 23 et 24 août 2023, les Zimbabwéens ont été appelés aux urnes pour voter leur président. Et le samedi 26 août, les résultats ont désigné Emmerson Mnangagnwa comme successeur à sa propre gouvernance, avec 52,6 % des suffrages contre 44 % en faveur de l’opposant Nelson Chamisa.

Depuis lors, des déclarations n’ont de cesse d’être produites pour dénoncer des fraudes qui ont entaché le long du scrutin. "Nous savions que nous allions participer à des élections entachées d’irrégularités. Nous avons une liste électorale incorrecte, un découpage des circonscriptions bancal. Le scrutin a été entaché d’anomalies. L’environnement électoral était biaisé...Nous avons gagné cette élection. Nous sommes les leaders. Nous sommes même surpris que Mnangagwa ait été déclaré vainqueur...Nous avons les vrais résultats" clame l’opposant.

Emmerson Mnangagnwa de son côté, met en garde les contestataires de cette élection et invite la communauté internationale au respect des institutions nationales. Même si les observateurs de l’Union européenne, d’Afrique australe (SADC) et des pays du Commonwealth ont salué le fait que les élections se soient passées dans un cadre pacifique, ils déplorent quand même de "graves problèmes" et la violation de "nombreuses normes internationales."

Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) Antonio Guterres lui, s’est dit préoccupé par les arrestations d’observateurs et les informations sur l’intimidation d’électeurs. Il appelle à une gestion pacifique de ce différend pour que les résultats soient, dit-il "un reflet véritable de la volonté du peuple"

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Sources : Libération, Le Monde, TV5MONDE, Le Point