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<I>Les nouvelles du grin</I> : La maison de 60 tôles qui a sauvé Thomas SANOU

Publié le jeudi 9 février 2006 à 04h27min

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Les politiciens de la ville de Bobo étaient devant la justice, le vendredi 03 février dernier. Ce qui a retenu l’attention de la plupart des grins de Bobo, c’est la requête du secrétaire général de l’UPR Houet, Amadou TRAORE, contre Thomas SANOU, candidat sur la liste CDP du secteur 23.

Il lui est reproché de ne pas résider effectivement dans la Commune et de ne pas avoir des intérêts économiques et sociaux certains au secteur 23 où il se présente à la course pour les municipales.

Informé de cette plainte, l’actuel président du Conseil économique et social (CES), a pris le soin de préparer sa défense. Par le biais de son avocat, il a fait partir un huissier de Justice au secteur 23 (Kiri) pour qu’il constate sur écrit l’existence d’une maison de 60 tôles où habitent son oncle et son neveu. Ce document écrit, daté du 1er février 2006, a été présenté devant le juge pour prouver que Thomas SANOU a des intérêts économiques à Kiri, qui est le village de sa mère.

Face à cette situation, les amis du grin ont reposé le problème d’investissement des cadres de Bobo dans leur ville ou village. Les exemples n’ont pas manqué. Plusieurs cadres, fils de Bobo, mais habitant à Ouagadougou ne songent pas à investir chez eux.
Pour le cas de Thomas SANOU, c’est vrai qu’il a une maison (villa) au secteur 5 de Bobo, mais pourquoi ne s’est-il pas présenté là-bas ? « On ne le connaît pas assez là-bas » prétendent certains !

Et si c’est au village qu’il est bien connu et qu’il espère s’y faire élire pensent-ils, il doit donc y investir fortement. Une maison de 60 tôles pour abriter les siens c’est bien, mais au grin, on croit que c’est pas arrivé. C’est vrai qu’après tout, le Faso, ce n’est pas seulement son village oo sa ville mais l’adage populaire qui dit qu’on est mieux chez soi n’est pas fortuit.

Finalement Thomas SANOU a été autorisé à briguer le poste de conseiller dans son village maternel mais cela doit servir de leçon à tous ceux qui sont hors de leur région et qui oublient d’y investir à la hauteur de leur ambition et de leur poids sociopolitique !


Le maire de Konsa fair-play

Le samedi 04 février, on a joué la finale de la 9e édition de la coupe du maire de l’arrondissement de Dô. Outre le haut-commissaire du Houet, plusieurs personnalités ont fait le déplacement du Plateau Omnisports de Yégueré pour soutenir le maire Moustapha TINTO.
Les députés CDP, Salia SANOU, Alfred SANOU, Sayouba GUIRA et Adèle TIEMTORE, le Naba Sigri, le parrain Ibrahim CONGO, représentant de la marque KAPPA en Afrique, la marraine Madame Hélène OUEDRAOGO née ZONGO...
A la surprise générale, le maire de l’arrondissement de Konsa, Basile PITROIPA a fait le déplacement.

Quand on sait qu’il fait partie des démissionnaires du CDP au profit de l’ADF/RDA, on s’étonne de sa présence à cette cérémonie ; surtout qu’il n’y a pas longtemps que Basile PITROIPA a lancé sa coupe et que personne du côté du CDP n’a fait le déplacement. Les clans sont constitués clairement mais cela n’a pas empêché le maire PITROIPA d’être aux côtés de TINTO pour sa finale. Au grin, on a apprécié cette action de fair-play de la part du maire de Konsa qui s’apprête d’ailleurs à programmer la finale de sa coupe dans les jours à venir.

On espère que le maire de Dô va se racheter en allant le soutenir à son tour. La politique ce n’est pas la guerre. Bravo à Basile PITROIPA qui n’a pas déjà oublié qu’ils étaient des amis politiques tout récemment. Les mauvaises langues de certains grins pensent par contre que Basile PITROIPA commence déjà à regretter son acte de démission et qu’il chercherait des voies et moyens pour repartir au CDP tout simplement parce qu’il soupçonne le maire Célestin KOUSSOUBE de lorgner sur l’arrondissement de Konsa à défaut de la mairie centrale.


La famille OUATTARA a pris l’USFRAN en otage

Avant de se quitter, évoquons un sujet de sport qui revient également dans les débats au grin. Il s’agit de la contre-performance de l’USFRAN, naguère reine des stades au niveau de Bobo-Dioulasso. A l’époque glorieuse des Silures de Bobo, c’est l’USFRAN qui était la plus grande pourvoyeuse de joueurs. De grands noms de notre football et pas des moindres y ont circulé. Sidiki DIARRA, Dramane KONE, « Zaïrois », Batièba OUATTARA, « Sorcier » et j’en passe.

A l’époque, le sponsor officiel, la RAN (actuel SITARAIL). C’est cette société des chemins de fer qui soutenait l’équipe, et celle-ci à Bobo était ...la seule à posséder un car de 22 places dans le temps. Mais aujourd’hui avec la privatisation et les problèmes du côté du chemin de fer, les choses se compliquent. Cette saison, les choses sont allées de mal en pis. En 8 rencontres de championnat, l’USFRAN a enregistré autant de défaites. Elle est classée à la dernière place et si les choses n’évoluent pas rapidement dans le bon sens, le club se dirigera inexorablement vers la 2e division.

Cet actuel président, l’abbé André OUATTARA et son frère Joseph OUATTARA le coach, sont isolés beaucoup leur imputant cette situation désastreuse. Les vieux supporteurs du club espèrent qu’avec ces mauvais résultats les deux frères vont démissionner pour « libérer » le club, car ils sont accusés d’avoir pris l’USFRAN en otage. On reproche au premier d’être passif et de manquer de poigne pour faire bouger les wagons.

Quant au second, il est accusé d’être un alcoolique. Pour certains, c’est le président de la FBF qui tentant de le récupérer l’occupera par le football, son ancienne passion, au détriment du dolo, la nouvelle.
Apparemment, le dolo l’emporte sur le football et à ce rythme son équipe ne peut qu’aller à la dérive. Sport et alcool peuvent-ils rimer ? La réponse, tout le monde la connaît. Cependant, la réalité amère ne désarme pas les deux frères qui pensent que ça va aller, mais jusqu’à quand est-on en droit de se demander. En tout cas, on attend leur démission pour donner un nouveau souffle à l’équipe.

Les deux accusés sont certes d’anciennes gloires du club USFRAN et du football national mais il faut reconnaître, pensent certains, que le challenge présent est au-dessus de leurs forces. S’effacer serait pour eux rendre un grand service à ce club qu’ils aiment tant..


120 maisons à démolir à Sarfalao

Le jeudi 02 février dernier, le Projet de renforcement des capacités des communes urbaines (PRCCU) en compagnie des autorités de la Commune de Bobo-Dioulasso, a procédé au lancement de certains projets à la demande des habitants de trois secteurs. Le maire de la Commune, M. Célestin KOUSSOUBE et celui de l’Arrondissement de Dafra, Souleymane SANOU, ont profité de cette occasion pour expliquer aux populations pourquoi elles doivent adhérer à ces projets.

Au secteur 17, il s’agit d’aménager une route pour désenclaver le secteur. 20 millions sont mobilisés pour cela dont 500 000 F CFA collectés par les populations concernées sur initiative des anciens. Le maire KOUSSOUBE a fait comprendre aux habitants du secteur que c’est à eux que revient le privilège de choisir ce qu’on doit faire pour eux. Il a présenté le secteur 17 comme celui à problèmes, parce qu’il a été loti sous la Révolution à la hâte ; ce qui fait que le schéma de lotissement n’est pas parfait. Il y a des problèmes d’assainissement et d’écoulement d’eau.

La Banque africaine de développement (BAD) a donné son accord pour reprendre le schéma ; mais pose comme condition la destruction de 120 maisons qui se trouveraient sur les voies d’eau. Ce volet doit être exécuté par la commune de Bobo. Jeudi dernier, M. KOUSSOUBE n’est pas passé par « quatre chemins » pour rappeler aux habitants concernés qu’ils vont finir par être déguerpis des lieux incriminés. C’est d’ailleurs le manque de moyens pour les dédommager qui fait traîner les choses. Cette visite surprise des deux maires n’a pas mobilisé grand monde.

Tels se présentent les faits. Le soir, autour du thé, cette nouvelle est venue bousculer toute la hiérarchie, pour s’imposer comme le débat phare dans la plupart des grins de « Sarfal city ». Pour certains, cette sortie des maires, KOUSSOUBE et Soulemane SANOU au secteur 17 n’est ni plus ni moins que de la provocation. Ils croient que c’est une façon pour ceux-ci de venir divertir la population à l’approche du scrutin municipal du 12 mars prochain.

Les autres par contre, pensent que le maire a plutôt fait preuve d’audace en tenant un langage de vérité devant les habitants du secteur 17. Sans démagogie, KOUSSOUBE a dit clairement qu’il y a des gens qui seront déguerpis. A cause de cette franchise, ils pensent que c’est l’amélioration du cadre de vie des populations qui intéresse le maire et pas autre chose. Les débats ont été très houleux de part et d’autre. Chacun défendant bec et ongle sa position. Ce qui est sûr, préviennent les premiers, si c’est pour venir imposer le maire sortant de Dafra, « ça ne va pas se passer comme ça ».

Ce n’est pas à quelques jours de la campagne qu’il va venir lancer des projets au secteur 17. Comme s’il s’attendait aux critiques des gens, KOUSSOUBE a prévenu au secteur 15 qu’il n’est pas venu faire la campagne et que le jour où il viendra pour cela, ce sera avec le drapeau de son parti. Au niveau des grins, on pense que les manigances ont déjà commencé du côté des politiciens.

« Le petit fakir toujours dispo »

L’Opinion

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