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<I>Une lettre pour Laye</I> :Odile Nacoulma, prémière présidente de l’université de Ouagadougou

Publié le vendredi 3 février 2006 à 07h52min

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Cher Wambi, Depuis le dernier remaniement gouvernemental qui a ouvert à Paramanga Ernest Yonli une longévité premier ministérielle jamais égalée sous nos cieux, ils sont nombreux encore à s’interroger sur l’opportunité du retour de Gilbert Noël Ouédraogo dans l’équipe "jaune, rouge, vert, bleu, noir".

Lui président de l’ADF-RDA, jusqu’à hier encore chef de file de l’opposition burkinabè, troisième vice-président de l’Assemblée nationale.

Un maroquin des Transports qui ne surprend guère quand on sait le soutien que l’héritier politique de Gérard Kango Ouédraogo a apporté à la candidature de Blaise Compaoré lors de la présidentielle 2005, mais qui n’en finit pas d’intriguer plus d’un, eu égard aux fonctions et autres avantages dus à son parti à l’Assemblée nationale.

Car, il n’est pas sûr que son suppléant, Sidiki Bélem, aie le même poids ou la même notoriété que lui aux côtés des autres élus à moins de deux années maintenant de l’expiration de la présente législature. Mais contrairement à la conviction de l’homme de la rue, le suppléant Sidiki Bélem peut bel et bien siéger dans la mesure où les dispositions de la Constitution et du Règlement intérieur de l’Assemblée le lui permettent. Par contre, cher cousin, c’est son mentor qui ne pourra plus siéger au cas où il viendrait à être mis fin à ses fonctions ministérielles.

En la matière, voici ce que dispose la Constitution en son article 94 : "Tout député appelé à de hautes fonctions est remplacé à l’Assemblée par un suppléant. La liste des hautes fonctions est déterminée par la loi. S’il cesse d’exercer ses fonctions au plus tard à la fin de la moitié de la législature, il peut reprendre son siège ; au-delà de cette date, il ne peut le reprendre qu’en cas de vacance de siège ou démission du suppléant". Voilà qui est clair maintenant quand on sait que l’actuelle législature a commencé en 2002 et prend fin en 2007.


On ne le dira jamais assez, cher Wambi, les hommes n’ont plus peur de Dieu. En veux-tu la preuve ? Il ne se passe plus un seul jour sans qu’on ne signale un vol de cellulaire, si ce n’est de porte-monnaie ou d’engins à deux roues, dans les églises et les temples. Même dans les cimetières, nos morts ne peuvent dormir en paix du fait de ces prédateurs des temps nouveaux qui n’épargnent rien sur leur passage. Crucifix, carreaux et autres barres de fer sont éhontement démontés et remis sur le marché. Pire, ils s’en trouvent qui en ont fait un refuge idéal pour se droguer ou se prostituer sans crainte de représailles.

Tu l’as certainement déjà appris, à la Mecque, la Terre Sainte de l’Islam, des pèlerins burkinabè ont préféré abandonné Allah pour s’allier à Satan lors du dernier Hadj. Qui pourrait penser qu’un pèlerin se livrerait au vol aux portes même de la Kabbah ? En tout cas, El hadj Aboubacar Zida "Sid Naaba", que tu aimes bien écouter tous les matins sur les ondes de la radio Savane FM, en a fait les frais, lui aussi, comme bien d’autres.

Et que dire de ceux des pèlerins qui ont été détroussés, sinon plumés, à leur retour à l’aéroport international de Ouagadougou par les pickpockets de la capitale ? Ils n’avaient certainement pas tort les forces de l’ordre et de la sécurité quand elles conseillaient aux nouveaux "Ladji" d’éviter les accolades à l’accueil à l’aéroport. Mais dis-moi, cher cousin, où allons-nous avec ça ?


Elles montent, elles montent en flèche les femmes dans les hautes sphères de l’Administration burkinabè. Ça n’a d’ailleurs que trop tardé quand on sait que l’autre moitié du ciel constitue la majorité de notre population. En tout cas, aussi bien à l’hémicycle, au sein du gouvernement, que dans d’autres institutions républicaines, leur présence s’accentue d’année en année.

Rien que ce mercredi encore, cher cousin, l’hebdomadaire conseil des ministres a reconnu les mérites d’une de nos braves dames en la portant à la tête du temple national du savoir. Tu devines qui c’est ? Eh bien, il s’agit bien sûr de Madame Odile Germaine Nacoulma née Ouédraogo, professeur titulaire de biochimie, catégorie P, 2e échelon du grade intermédiaire, qui a été nommée présidente de l’Université de Ouagadougou, succédant ainsi au professeur Joseph Paré, promu, lui, comme tu le sais depuis début janvier, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique.

Peut-être, cher cousin, que je prêche à un converti, celle qui préside désormais aux destinées de l’Université de Ouagadougou est l’épouse de M. Boureima Nalcouma du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB). Maintenant à qui le tour ? En tous les cas, les jeux sont ouverts. Les municipales 2006 sont déjà là, et mon intuition me dit que les femmes feront des mairies leur affaire. Mais en attendant, une triste nouvelle avant d’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

Sache que plus jamais, on ne reverra aux côtés du président Blaise Compaoré sa traductrice interprète attitrée, par ailleurs, présidente de la section St-Camille de l’Association des femmes catholiques, Marie-Thérèse Sebgo. Cette femme forte et combien pieuse, directrice de l’interprétariat et de la traduction au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, a trouvé la mort des suites d’un accident de la circulation à une dizaine de kilomètres de Kantchari dans la Tapoa.

Y a trouvé la mort également, lors de cet accident survenu le mardi 31 janvier dernier aux environs de 17 heures, sa belle-fille Leïla Aïssa, alors qu’elles se rendaient toutes à Niamey. La levée de corps est prévue pour ce vendredi matin à 7h30 à la morgue de l’hôpital Yalgado, suivie de l’absoute en l’église Saint- Camille et des enterrements au cimetière de Gounghin.


La bataille pour les municipales 2006 s’annonce rude et même très rude dans la commune de Bobo-Dioulasso où déjà, certains partis politiques ont commencé à affûter leurs armes. Je veux surtout parler de l’ADF-RDA et du CDP, qui mènent actuellement une véritable bataille souterraine après les démissions d’un camp au profit de l’autre. La rivalité entre ces deux formations politiques est en train de prendre de l’ampleur avec ces démissionnaires qui, à ce qu’on dit, jureraient de prendre leur revanche sur le CDP Houet.

Est-ce pour freiner leurs ardeurs que la section provinciale du parti au pouvoir a ouvert cet autre front de bataille sur l’irrégularité de certaines listes de candidature au poste de conseiller municipal ? J’apprends en effet que Salia Sanou et les siens viennent d’introduire une requête aux fins d’annulation de la candidature de certains militants dont les noms figureraient sur des listes et qui n’obéiraient pas aux critères de désignation.

Ces recours porteraient sur des personnes inscrites sur plusieurs listes électorales, des personnes inéligibles pour cause d’incompatibilité, des candidats ne remplissant pas les conditions d’âge ou encore des personnes non affiliées aux partis qui les présentent et que sais-je encore. Allons- nous encore dans les jours à venir assister à une bataille administrative avant le 12 mars ?

Rien n’est moins sûr et en attendant, ce sont des grincements de dents qui commencent à se faire entendre du côté de l’ADF-RDA avec des militants qui, dit-on, auraient du mal à digérer le réaménagement opéré sur les listes préétablies avec l’arrivée des démissionnaires du CDP et les faveurs faites à ces ex-cédépistes quant à leur positionnement.

Ce qui semble provoquer la colère de certains militants du parti de l’éléphant qui menaceraient de rendre leur démission. Et à ce sujet, j’ai vu circuler une lettre de démission datée du 18 janvier 2006 et adressée au secrétaire provincial de l’ADF-RDA par le responsable des jeunes du secteur 09 de l’arrondissement de Konsa. Dans sa lettre, monsieur Yssouf Ouattara (relégué en deuxième position sur la liste au profit de Célestin Koussoubé) dit quitter le parti pour convenances personnelles.

Son lieu de destination, le CDP où les portes lui ont été grandement ouvertes. Des rumeurs de plus en plus persistantes font état d’éventuels départs en cascade vers le Congrès pour la démocratie et le progrès dans les jours à venir. Et certains déjà de voir la main du CDP derrière ces mouvements dans le seul but de fragiliser le pachyderme.


Seize tickets vendus à raison de 300 F l’unité pour un montant global de quatre mille huit cents francs (4800 F). C’est la recette du match JCB # ASECK de Koudougou comptant pour la 6e journée du championnat national de football de première division, joué au stade omnisports de Bobo. Faut-il en rire ou pleurer ?


C’est un secret de polichinelle, l’armée burkinabè a enregistré au cours de l’année écoulée un nombre considérable de désertions. Et tout les grades semblent être concernés par le phénomène, des recrues aux officiers en passant par les sous-off. Révoltant est surtout le cas des médecins et autres pilotes pour la formation desquels l’Etat a consenti beaucoup de moyens.

Pour ceux des soldats ayant décidé de se séparer de la "tenue", on retiendra longtemps encore la mésaventure de celui qui voulait entrer par effraction dans l’histoire américaine. Revenu bredouille après dix-neuf (19) mois d’errance, il se pointa à sa banque à Ouaga pour voir si par miracle son compte était toujours approvisionné. Heureuse initiative puisqu’il y trouva le virement de quatre mois de salaire. Et les quinze autres mois, se demanda-t-il ? Bêtise humaine maintenant, car il n’hésita pas à descendre au "Conseil" pour faire des réclamations. Ce qui devait donc arriver arriva.

Pendant qu’on lui faisait attendre l’arrivée du comptable pour lui restituer son dû, une escouade de "kodos" vinrent le cueillir pour la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), où il séjourne depuis. Avait-il seulement oublié ce qui l’attendait ou était-il venu se rendre après son échec chez l’Oncle Sam ?


Ce samedi 04 février, les Ouagalais auront l’attention tournée vers le quartier Ouidi, où le Naaba Karfo, le ministre de la cavalerie du Moogho Naaba, célèbre sa fête coutumière ou "Basga". Du beau monde en perspective.


Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Boureima Badini, s’envole ce week-end pour l’Egypte. Au pays des Pharaons, il prendra part du 7 au 9 février à une réunion des ministres africains chargés de la Justice, consacrée à la lutte contre le terrorisme. Ce sera dans la ville balnéaire de Charm-el-Cheikh, située à 336 km du Caire, la capitale.


Ce week-end, la ville de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, sera en fête. Et pour cause : la finale de la coupe du chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, le colonel Mamadou Traoré dit "Madou Bandit", aura lieu ce samedi 4 février 2006 A la même occasion, l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC) va procéder, cet après-midi même, à une remise de postes radio à des associations de femmes.


La finale nationale du championnat de lutte traditionnelle se tiendra ce samedi 4 février à Toma dans l’arène, sous la présidence du ministre des Sports, Jean-Pierre Palm, et le parrainage du député Dieudonné Bonanet. Du spectacle en perspective.


La religion musulmane fait son expansion dans le Sanmatenga. En effet, son excellence Naaba Simbdo de Mané inaugure, avec la communauté musulmane, une grande mosquée à Silmidougou, un village du département de Mané, où il est établi. C’est prévu pour ce jour même 3 février 2006 à partir de 10 heures à Silmidougou. En tout cas, le Naaba Simbdo et le président de la communauté musulmane de Mané convient tous les fidèles à cette fête.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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