Semaine nationale de la culture : La 20e édition lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
C’est parti pour la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC 2023). La ville de Bobo-Dioulasso vibrera ainsi, du 29 avril au 6 mai 2023, au rythme de cette « messe culturelle ». La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu ce samedi 29 avril au stade omnisports Sangoulé-Lamizana de Bobo-Dioulasso, sous la présidence du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré.
Cinq ans après l’édition de 2018, le rêve de voir la tenue de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) devient donc une réalité. Cinq années de patience ou d’impatience, c’est le temps mis par les acteurs culturels afin d’assister à nouveau à l’organisation de cette biennale. Evènement tant attendu par les Burkinabè et particulièrement par les populations de la région des Hauts-Bassins, la tenue de la SNC/Bobo 2023 ne peut qu’être la bienvenue. « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale ». C’est le thème retenu pour cette 20e édition.
- Le président Ibrahim Traoré faisant son entrée au stade sous les applaudissements du public.
L’événement se veut une vitrine de valorisation et de promotion des identités et expressions culturelles des communautés du Burkina Faso. Le top de départ des activités a été donné ce samedi 29 avril, au grand bonheur des nombreux festivaliers. Et selon le rituel, c’est par trois coups de tambour que le président Traoré a donné le coup d’envoi des activités de cette biennale, sous le regard d’une foule nombreuse qui s’est mobilisée pour vivre les grandes articulations de cette cérémonie.
- Le stade Sangoulé-Lamizana a refusé du monde à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la SNC/Bobo 2023.
A l’instar des éditions précédentes, cette cérémonie a été un moment « exceptionnel et inédit » avec une diversité de tableaux artistiques modernes et traditionnels les plus adulés du moment. Un carnaval des masques, le défilé des régions, des prestations de troupes ont été, entre autres, les grandes étapes qui ont marqué cette cérémonie. Aussi, des artistes nationaux tels que Floby, Faity Baby, Amety Méria, le célébrissime orchestre Bembeya Jazz national de la Guinée et l’international malien Sidiki Diabaté se sont succédé sur la scène et ont émerveillé le public par leurs belles mélodies envoutantes.
Une SNC sous le signe de la résilience
Avant le top de départ des festivités, le public a eu droit également à plusieurs allocutions. La première personne à prendre la parole a été le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga. Et comme la tradition le voudrait, après avoir souhaité la bienvenue à tous les festivaliers, il a rappelé la contribution de la délégation spéciale à la réussite de cette édition de la SNC. « Afin de contribuer à la réussite de la présente édition, la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso s’est engagée aux côtés du comité d’organisation avec des moyens humains, financiers et logistiques à la hauteur de ses capacités », a-t-il fait savoir.
- Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga, a rappelé la contribution de la délégation spéciale à la réussite de cette édition de la SNC.
Le parrain de cette 20e édition, Al Hassan Siénou, président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux autorités du pays pour la tenue de cette biennale et au comité d’organisation pour le travail abattu. Il s’engage ainsi à ne ménager aucun effort pour la réussite de la présente édition. Il a par ailleurs manifesté sa disponibilité à toujours œuvrer à l’édification de la culture burkinabè. Il reste convaincu que la culture est et demeure un levier très important de promotion de la paix et du vivre-ensemble. « Et le thème de cette édition le démontre à souhait », a-t-il dit.
L’édition 2023 de la SNC est sans doute celle de la résilience face aux double défi sécuritaire et humanitaire auquel le Burkina Faso fait face. Selon le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, cette 20e édition de la SNC s’ouvre dans un contexte particulièrement difficile pour notre pays, au regard de la situation sécuritaire et humanitaire. « Réunir la communauté culturelle dans toute sa diversité pour célébrer la biennale dans ce contexte, revient à magnifier les idéaux et les valeurs qui permettent de renouer avec l’histoire de notre pays et notre héritage commun », a-t-il laissé entendre.
- Le carnaval des masques à la cérémonie d’ouverture de la SNC 2023 au stade Sangoulé-Lamizana.
A l’en croire, l’organisation de cette édition montre que le Burkina reste debout dans la résilience. « Le Burkina Faso reste debout, malgré cette situation, et notre peuple est confiant dans la victoire du bien sur le mal. Le Burkina Faso reste debout, par sa détermination à combattre et à vaincre les forces obscurantistes grâce à l’engagement résolu de nos Forces de défense et de sécurité et des Volontaires de défense de la Patrie. Le Burkina Fado reste debout par sa culture édifiante, une culture portée par le peuple en tant que système de valeurs et ferment de l’unité, de la diversité et de la créativité », s’est-il convaincu.
Le chef du département de la culture a rappelé que l’organisation de cette biennale se veut une volonté du président de la Transition de mettre la culture à contribution pour relever les défis du moment. « C’est une édition qui rend hommage aux acteurs engagés au front pour la libération du pays. C’est donc une SNC de la résilience et de la solidarité avec les millions de déplacés internes », a indiqué le ministre Ouédraogo. Selon lui, la SNC contribue à la cohésion sociale et l’ouverture aux communautés étrangères, à la diaspora et aux pays amis, renforce la coopération sous-régionale et internationale. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de saluer la présence de la forte délégation de la Guinée, pays invité d’honneur, ainsi que les autres délégations étrangères.
- Le défilé des régions a marqué un pan de cette cérémonie d’ouverture officielle.
Au terme de cette cérémonie d’ouverture, c’est un ministre tout joyeux qui a salué la mobilisation des citoyens qui n’ont pas marchandé leur participation. « Nous avons assisté à une très belle cérémonie riche en symbole, avec un tableau qui a été pensé en conformité avec la situation de notre pays. Le stade était plein et cela montre à combien la SNC était attendue », a laissé entendre le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Au cours de cette cérémonie, la sécurité était assurée par les Forces de défense et de sécurité. Le comité national d’organisation se veut ainsi rassurant en prenant à bras-le-corps le problème de la sécurité des festivaliers durant la période de la SNC. Toutes les dispositions ont été prises pour une couverture sécuritaire optimale de la manifestation. Le comité invite cependant tous les festivaliers au respect des consignes des Forces de défense et de sécurité.
- Le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a rappelé que l’organisation de cette biennale se veut une volonté du président de la Transition de mettre la culture à contribution pour relever les défis du moment.
La SNC/Bobo 2023 mobilise près de 1 147 artistes, 600 sociétés de masques pour la parade et plus de 600 000 festivaliers. C’est une édition qui verra l’organisation d’une diversité d’activités dont les compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) et les activités du volet festival qui seront articulées autour des conférences et panels, le village des communautés, l’exposition muséale, les plateaux off, le marché des arts, l’initiation des enfants aux arts et la traditionnelle foire et commerciale.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 avril 2023 à 23:22, par Leduc En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Des gouvernants qui, malgré les lamentations à Ouahigouya, osent participer à des cérémonies aussi grandioses !
Personne ne vous a dit de vous contenter d une cérémonie symbolique et très sobre ?
C est regrettable, mais le mal est déjà fait. Dieu est désormais l unique secours.
Le 30 avril 2023 à 00:43, par AHMED En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Leduc. Heureusement que tu crois en Dieu. C’est par la volonté divine que IB est au pouvoir. T’inquiète. Dieu est partout mais il dort au BURKINA. Ça va aller. Vous finirez par vous taire comme les ABLASSÉ
Le 30 avril 2023 à 07:14, par Leduc En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Hamed, rien ne te dis que tu soutiens cette transition plus que moi. La seule chose qui, vraisemblablement, nous différencie est que tu soutiens aveuglement alors que je fais la distinction entre ce qui peut nuire ou être utile à la transition.
Je répète : si les autorités de cette transition n abandonnent pas les cérémonies inutiles et pompeuses, que le contexte même interdit, elles vont offrir à leurs détracteurs une occasion pour précipiter notre pays dans le chaos. Nous soutenons cette transition, non pas pour voir nos maigres ressources dilapider dans des cérémonies inutiles, mais pour qu elle gagne le combat contre les terroristes.
Le 30 avril 2023 à 13:00, par AHMED En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Je te répète . Si tu crois en Dieu ne t’inquiète pas. C’est Dieu qui est fort. Dieu veille. Selon vous que faut il faire au juste. S’il va au front vous criez. Aux événements festives problèmes. Juste vous confirmer que tout ce que Dieu fait est bon
Le 30 avril 2023 à 13:11, par Legrand2000 En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Leduc. ce pays n’ira jamais au chaos, n’en deplaisent aux oiseaux de mauvaise augure... Dieu et les manes de nos ancetres tiendront le Burkina haut et tous les detracteurs du Faso avaleront leur venin...
Le 30 avril 2023 à 05:29, par L’indigné En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Une telle réflexion est dommage.
N’oibliez que c’est dans l’unité et la cohésion nationale que nous parviendront a la victoire .
Dans la vérité également.
Il y a les gens de Ouahigouya, il y a les gens de tout le Burkina....en difficulté.
Mais nous vaincrons
2. Le 30 avril 2023 à 14:17, par Passakziri En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition de la biennale lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
Tout ça ne sied pas après les massacres récents, avec plus de 200 morts civiles comme FDS et VDP. C est à la limite immature et indécent. N en déplaise aux vuvuzelas . Non , c est une honte de voir que des apprentis sorciers ont pris en otage l avenir d une nation.
Passakziri
3. Le 2 mai 2023 à 08:15, par kwiliga En réponse à : Semaine nationale de la culture : La 20e édition lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè
"La 20e édition lancée sous le signe de la résilience du peuple burkinabè". Ha, c’est bien ça, la résilience, il fallait y penser. On aurait pu rajouter l’effort de soutien patriotique, parce qu’avec toutes les bières que l’on va décapsuler, on va pouvoir se payer quelques belles attaques de villages.
Personnellement, je ne bois plus que du whisky et du champagne, qui n’ont pas augmenté d’un franc, pour être sûr de ne pas contribuer à ça.
En espérant que cette édition ne sera pas sous le signe d’un mauvais Karma !