Lorsque le vieux Soumaïla enfourcha la moto Yamaha pour une course en cette matinée dominicale, il était loin de se douter qu’il prendrait rendez-vous avec la mort. En se dirigeant sur l’axe qui va du centre ville la douane, le vieux a signalé d’une main vers la gauche pour indiquer qu’il voulait tourner. C’est à ce moment précis qu’il sera violemment percuté par un autre motocycliste qui venait dans le même sens sur une moto de marque Dragon, à une vitesse à vous donner le vertige.

Le choc fut tellement violent que le conducteur de la Dragon fut projeté loin du goudron laissant le vieux sur place dans une mare de sang. Il sera néanmoins évacué respectivement au CHR de Banfora, puis à l’hôpital national Souro Sanou de Bobo où il rendra l’âme vers la tombée de la nuit. Le conducteur de l’autre engin a lui aussi été évacué sur Banfora dans un état critique. Ce grave accident vient interpeller une fois de plus les uns et les autres sur la vitesse dans les agglomérations.

Pour le cas précis de Niangoloko, un effort doit être fait pour installer des panneaux marquant la limitation de la vitesse en ville, car il n’est pas rare de voir aussi bien les grosses cylindrées que les véhicules de tout calibre traverser la ville en trombe, ceci au mépris des règles élémentaires régissant la circulation routière. La population dans son ensemble était encore sous le choc de cette tragique disparition qu’un autre événement survint à la gare ferroviaire. Il était là, question d’un homme d’une quarantaine d’années ne semblant pas jouir de toutes ses facultés mentales, qui a profité de l’escale qu’effectuait le train au bord duquel il se trouvait à la gare de Niangoloko pour se servir du couteau d’un vendeur de viande pour se trancher la gorge.

Il a été maîtrisé avant qu’il ne se soit entièrement fait arracher la tête et conduit au centre médical où après des points de suture, il a été évacué vers le CHR pour des soins appropriés dans l’espoir de le ramener à la vie.

Deux vieillards qui, apparemment, l’accompagnaient nous ont révélé qu’ils avaient pour destination la ville de Gorom-Gorom avec l’infortuné.

Il ne serait pas de trop, de signaler que c’est ligoté et maintenu par près de cinq (05) personnes qu’on a pu lui administrer les soins d’urgence tellement il était robuste et se débattait.

Dahourou KAM
(Collaborateur)
Sidwaya