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<I>Pot-pourri</I> : 20 millions de F CFA évaporés à la paierie de France

Publié le vendredi 20 janvier 2006 à 08h19min

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L’affaire fait actuellement beaucoup de bruit au niveau de
l’ambassade de France au Burkina Faso. Une somme de 20
millions de F CFA se serait évaporée dans les locaux de la
paierie.

Braquage ou détournement ? Le dossier a été confié au
commissariat central de Ouagadougou qui se démène comme
il peut pour tirer l’affaire au clair. Une des employées de la
représentation de la France au Burkina est sur la liste des
suspects.


Deux avocats manquent de se frapper après une audience

La confraternité est actuellement mise à mal entre Me Abdoul
Ouédraogo et sa collaboratrice Me Martine Tologo. La
divergence qui les oppose a éclaté au grand jour à l’audience
d’hier 19 janvier du Tribunal administratif de Ouaga.

En effet, l’on
a vu les 2 avocats s’opposer dans le prétoire dans un recours
introduit dans le cadre d’une affaire de parcelle contre la mairie
de l’arrondissement de Nongremassom et le sieur Amado
Sawadogo. La discorde concerne justement ce dernier qui a
constitué le cabinet Abdoul Ouédraogo pour le défendre. Le chef
du cabinet et sa collaboratrice se sont présentés chacun pour
dire que c’est à lui que revient la défense du dossier.

Les esprits
ont commencé à se chauffer entre les deux confrères malgré
l’appel à la raison des autres avocats, surtout après
l’accusation de subtilisation du dossier de Me Ouédraogo à
l’endroit de sa collaboratrice qui a insisté que le dossier est le
sien, et a demandé au tribunal de noter sa constitution auprès
du sieur Sawadogo pour le défendre. C’est dans cette confusion
que le président du tribunal a renvoyé le dossier au 16 février
prochain pour "une bonne administration de la justice".

Mais
l’altercation, commencée verbalement dans le prétoire, s’est
transportée hors de celui-ci et a même pris une autre tournure. A
peine les deux avocats se sont-ils retrouvés hors de la salle
qu’ils ont failli en venir aux mains. C’est l’interposition des autres
avocats, et aussi celle du président du tribunal, qui a suspendu
dare dare l’audience, qui ont évité de justesse, une empoignade
entre les deux avocats.


Faux billets : Des trafiquants arrêtés

Zoromé Amadé, 44 ans, locataire de véhicules au secteur 12 de
Bobo, et Sawadogo Lassina, 24 ans, employé de commerce au
secteur 22 de Ouaga, ont été appréhendé le 26 janvier par la
police de Dédougou. Ils sont reprochés de trafic de billets de
banque falsifiés.

Des rumeurs persistantes de circulation de fausses coupures
de billets de banque dans la cité de Bankuy ont obligé les
éléments du commissaire central de police de Dédougou à
mettre en branle leur "machine". Après 24 heures de recherche,
les policiers ont réussi à mettre le grappin sur deux individus.

Ces derniers s’apprêtaient à embarquer à bord d’un car de
transport à destination de Ouaga, sans doute pour poursuivre
leur activité. Le cerveau du groupe, un certain Sawadogo Mady,
serait en fuite. Il aurait prit la direction d’un pays voisins. Les
deux individus appréhendés avaient comme cibles les
télécentres et les restaurants. Leur technique consistait à
tromper la vigilance des gérantes des télécentres pour l’achat
des cartes de recharge des portables.

L’un restait en retrait sur
la moto et l’autre se présentait tout poussiéreux comme étant un
voyageur à la recherche de carte de recharge et utiliserait des
méthodes pour distraire ses victimes. Mais lorsqu’il n’y a pas de
monnaie, ils quittent rapidement les lieux. Les trafiquants ont
grugé plusieurs personnes au cours de leur séjour de 48heurs.

Ils auraient été trahis par le cerveau du groupe qui aurait prit la
poudre d’escampette avec le pactole. Après leur arrestation,
plusieurs victimes se sont présentées à la police avec des
billets falsifiés. En attendant la suite de l’enquête, 17 billets de
10 000 francs de la série A et D, et un billets de 1000 francs ont
été récupérés.

Si, pour l’instant, on ignore le montant global des
billets écoulés, force est de constater que cette pratique a des
conséquences fâcheuses sur l’économie. La police qui poursuit
l’enquête espère, avec la collaboration des populations, mettre
fin à la cavale du fuyard. Pour l’heure, les sieurs Zoromé Amadé
et Sawadogo Lassina méditent leur sort à la maison d’arrêt et
de correction de Dédougou.


Le Burkina et la CAN 2006

La 25e Coupe d’Afrique des Nations démarre ce jour en Egypte.
L’événement bénéficie d’une couverture médiatique
exceptionnelle, mais par le jeu des droits télévisuels par
exemple, nombre de pays pauvres n’arrivent pas à suivre ce
grand rassemblement sportif. C’est un véritable parcours du
combattant pour les télévisions peu nanties. Pour avoir les
moyens, il faut systématiquement se tourner vers le sponsoring.

Les Burkinabè, eux, auront une fois de plus la chance de suivre
la CAN 2006 sur leur petit écran. Mais de source bien informée,
trouver les sponsors pour assurer ce plaisir aux Burkinabè n’a
pas été chose aisée. La bataille a été rude. Toutefois, au bout
du compte, tous les matchs devraient être, en principe,
retransmis par la Télévision nationale du Burkina.


Affectations : vers un club des "maris en détresse" ?

Mardi 17 janvier 2006, 12h14mn. Un homme visiblement
mécontent se présente à notre Rédaction. Son épouse, dit-il, a
été affectée dans la Sissili depuis un an et demi. Il est resté seul
à Ouaga. Seul à occuper une cour située à Pissy, au secteur 17.
Mais en août 2005, sa solitude tourne au cauchemar. Un terrible
accident l’empêche de marcher. Il est transporté à l’hôpital par
des inconnus qui ont assisté à l’accident. Ces derniers le
ramènent chez lui, le couchent sur son lit et s’en vont.

Trois
jours cloué là, sans assistance. Sans manger ni boire. Malgré
ses cris, il ne parvient pas à alerter ses voisins. Heureusement
qu’un de ses amis est finalement passé, par hasard, le voir. Il lui
donne de l’eau et de la nourriture. Ouf de soulagement !
"J’aurais pu mourir si personne n’était venu", s’énerve le "mari
en détresse". Il faut que l’administration publique fasse en sorte
que l’affectation d’un des conjoints dans une province donnée,
n’entraîne pas de divorce", dit-il. En tout cas, "c’est triste et très
triste. Ma femme est partie, je ne peux même plus la voir".

Et il
poursuit, catégorique : "Je doute de la bonne foi de ceux qui
sont chargés des affectations. Je me demande s’ils n’en
profitent pas pour détourner les femmes des gens". Et puis,
"vous savez, lorsqu’une femme vous quitte, elle peut résister
les premiers jours au charme des hommes. Mais à la longue,
elle finit par se faire avoir". L’époux mécontent égrène alors un
chapelet de conséquences : la débauche, la dislocation de la
famille, le Sida, la mort...

Et il préconise que "le gouvernement
examine rapidement la question, avant qu’il ne soit trop tard". "Il y
a beaucoup de gens qui sont dans la même situation que moi",
se convainc-t-il. Le plus grave, "c’est le divorce, le sort des
enfants..."
Le 17 janvier, un autre époux en détresse a interpellé le
ministre de la Promotion de la Femme (voir le Pays n°3541). Un
autre nous a joint au téléphone, le 18 janvier, pour nous
demander de l’aider à interpeller les autorités.


Action sociale : bienvenue, Mme le ministre !

Issaka Guindo, éducateur de jeunes enfants à Garango, tout en
souhaitant la bienvenue au nouveau ministre de l’Action sociale
et de la Solidarité nationale, l’invite à cultiver le dialogue avec le
Syndicat national des travailleurs de l’Action sociale. Dans un
écrit parvenu à notre Rédaction, il exhorte Pascaline Tamini à
éviter les erreurs de son prédécesseur qui, selon lui, avait
péché dans la gestion du ministère et l’entretien d’un climat
malsain avec le SYNTAS.


Newton Barry n’était pas en "exil"

Le rédacteur en chef du journal L’événement est revenu à
Ouagadougou depuis quelques semaines après près de trois
mois d’absence . La rumeur l’avait présenté comme en exil
parce que sa vie serait menacée. Pour l’intéressé, il n’en est
rien. Il se serait retiré en Allemagne pour des raisons
professionnelles.


ça bouge au projet ZACA

Le projet ZACA (Zone d’activités commerciales et
administratives) que dirige Issaka Isaac Drabo connaît
actuellement des mouvements. En effet, de sources dignes de
foi, et surtout au vu de certains documents, la réalisation des
travaux d’aménagement du canal principal du projet est en voie.

En tout cas, la délibération relative à l’appel d’offre a été faite
avec l’avis de conformité de qui de droit. En outre, on a pu
apercevoir des documents ayant trait au recrutement d’un
bureau d’études pour le contrôle et la surveillance des travaux
de voirie et d’assainissement pluvial de la ZACA.

A noter que c’est l’entreprise Sol Confort et Décor qui a été
retenue comme attributaire provisoire du contrat pour la
réalisation des travaux d’aménagement du Canal principal de la
zone Est, et ce pour la somme de plus de 704 millions de F
CFA.


Me Sankara face à la presse

Le parti de M. Bénéwendé Stanislas Sankara, l’UNIR/MS, a
choisi de rencontrer la presse nationale et internationale, non
pas pour les traditionnelles conférences de presse, mais pour
lui présenter ses voeux. Fait nouveau de la part d’un parti
politique, cet événement aura pour cadre le cabinet de Me
Sankara, et se déroulera demain samedi 21 janvier à 16h.


Triple jubilé à Koupéla

La ville des "goyages chaudes", Koupéla, sera en ébullition ce
week-end. En effet, l’archidiocèse de Koupéla célèbre un triple
jubilé les 21 et 22 janvier 2006. Il s’agit du jubilé d’or du
diocèse, du jubilé d’or d’ordination épiscopale de Mgr
Dieudonné Yougbaré, premier évêque du Burkina Faso et
d’Afrique noire francophone.

Rappelons qu’il a été nommé
évêque le 29 février 1956 par le pape Pie XXII, tandis que le
diocèse de Koupéla a été créé 9 jours avant, c’est-à-dire le 20
février 1956. Sacré à la cathédrale de Ouagadougou le 8 juillet
1956 par le cardinal Gerlier (il est français), Mgr Yougbaré, âgé
aujourd’hui de 89 ans, a été intronisé à Koupéla le 11 juillet
1956.

Le troisième jubilé est le jumelage entre le diocèse de Lyon en
France et celui de Koupéla. Pour ce triple jubilé, outre tous les
évêques du Burkina et du Niger, et bien d’autres invités de
marques, il y aura l’archevêque de Lyon, Mgr Barbarin. A
l’occasion, il sera procédé à la pose de la 1re pierre de la
Maison du souvenir le 21 janvier. La messe solennelle est
prévue pour le dimanche 22 janvier à 8h.


Les Raéliens pour la création des Etats-Unis du tiers-monde

Dans un communiqué de presse publié à Brazzaville le 11
janvier dernier, le mouvement raélien a réaffirmé la nécessité de
l’unification de l’Afrique en un seul pays, qui de la création des
Etats-Unis du tiers-monde avec les pays d’Amérique du Sud et
d’Asie. Le prophète Rael, fondateur et chef spirituel de ce
mouvement, a fait cette proposition au cours d’un séminaire
international tenu du 24 au 31 décembre dernier à Brazzaville.


Le CENOU en platine

L’année 2006 démarre bien pour le CENOU qui, après avoir été
revêtu de l’or en 2004 par la Business Initiative Directions (BID),
est désigné cette année par la même organisation pour le prix
du "Century International Quality Era Award" dans la catégorie
platine. La cérémonie de remise aura lieu le lundi 6 février 2006
à Genève en Suisse. Des agents du CENOU ont également
reçu des décorations. Du lot émerge Robert B. Sangaré, le
directeur général du CENOU qui, décoré déjà en 2003, vient
encore de l’être de la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite
de la Jeunesse et des Sports.

En partageant l’information avec
des collaborateurs et des journalistes, le DG du CENOU a
révélé que sa plus grande décoration sera quand un seul
étudiant n’aura plus de problème de chambre en cité
universitaire. Il faut rappeler qu’en octobre 2005 l’IGEMA a
décerné au CENOU le prix de l’innovation lors de la journée de
l’entreprise qui a mis en compétition plusieurs entreprises de la
sous-région.


Honneur au commandant Kondé

Pur produit de Air Burkina qu’il sert depuis le 3 janvier 1973,
Jean-Baptiste Kondé exerce aujourd’hui comme commandant
de bord sur le Fokker 28 de la compagnie. Discret et courtois,
ce père d’une famille de 4 enfants, qui a fait ses études en
Belgique et aux Etats-Unis, est d’une compétence qu’il juge
lui-même propre aux idéaux de Air Burkina.

Bien qu’étant dans
sa 33e année de fonction, il ne faiblit pas dans le service et,
pour lui, chaque vol est un défi qu’il faut assumer avec
conscience professionnelle, et ce souci de mener à bon
aéroport les passagers qu’il a sous sa responsabilité. Il faut
reconnaître que ce n’est pas chose aisée.

Reconnaissant les
mérites du commandant de bord Jean-Baptiste Kondé, notre
confrère de Horizon FM a fait de lui l’homme de l’année. La
cérémonie qui marquera ce choix se déroule ce vendredi 20
janvier à la Résidence La Palmeraie. Bon vent au commandant
Kondé !


"A Benguer" au CCF Georges Meliès de Ouaga

La compagnie "Faso danse théâtre" présentera une première
étape de la résidence de création du spectacle "A Benguer" le
26 janvier 2006 au Centre culturel français Georges Meliès de
Ouagadougou.

"A Benguer" est une création chorégraphique regroupant quatre
danseurs et trois musiciens, et qui tire son origine de la
situation de la jeunesse actuelle. Ce projet fait un clin d’oeil à
cette jeunesse qui ne perçoit son salut que dans les pays
occidentaux, et n’occulte pas les conditions qui les poussent à
agir ainsi.

C’est la forme poétique que prend cette réalité
sociale. C’est l’étude du va-et-vient, de la trajectoire du rêve.
Cette oeuvre est une recherche artistique sur ce statut d’exilé par
la pensée que se construisent les émigrés.


Zoug-Nanzangamda à Bobo

Hono-Management organise, ce soir, à partir de 20h au théâtre
de l’Amitié de Bobo, un concert de l’artiste musicien traditionnel
burkinabè, Zoug-Nanzangamda.


Semi-retraite pour le pasteur Pawentaoré

Le pasteur Pawentaoré Ouédraogo, grand serviteur de l’église,
entame sa période de semi-retraite en ce début d’année. A cet
effet, un culte d’action de grâce sera organisé le dimanche 22
janvier à partir de 15 heures à l’église des assemblées de Dieu
de la Zone I de Ouagadougou. C’est une semi-retraite bien
méritée après 45 années de pastorat pour le président de
l’Eglise des Assemblées de Dieu du Burkina .


Kigali : le pavé à défaut
du goudron

En faisant la comparaison entre les villes de Kigali au Rwanda,
et Ouagadougou au Burkina, dans un article (Kigali,
Ouagadougou- Deux villes, un objectif, un paradoxe) paru dans
les colonnes de l’édition du mercredi 18 janvier dernier, un
ancien journaliste des "Editions Le Pays" écrit ceci : "En ce qui
concerne la circulation routière, là aussi, Kigali offre un bel
exemple de ce qui doit être.

Non seulement les autorités font
l’effort d’asphalter les routes, mais en plus, l’adoption des pavés
permet de couvrir même les rues les plus petites, et à moindre
coût, en créant de l’emploi". Le Rwanda apporte ainsi la preuve
que quand ils le veulent réellement, les pays africains peuvent
s’offrir un cadre agréable, et se doter de routes dignes de ce
nom.

Si le Burkina n’est pas le Rwanda, il peut, sur ce plan-là,
lui emboîter le pas, ne serait-ce que parce qu’il peut mettre à
profit certains matériaux locaux de construction, et les faire valoir
à défaut du pavé, si la solution de ce matériau ne s’avère
peut-être pas, pour l’instant, possible .

Le Pays

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