A
Koudougou, ce sont 12 partis politiques qui se sont déclarés
pour la conquête des sièges dans le futur conseil municipal.

Parmi les 12 partis candidats à Koudougou, il y a ceux qui ont
toujours été présents sur le terrain de la lutte politique à
Koudougou et dont les actions sont visibles, et il y a aussi
d’autres qui le sont moins.

Dans le premier groupe, on peut citer
les deux grands rivaux, le CDP et l’UNDD, et dans une moindre
mesure l’ADF/RDA, comme de grands challengers.
Le RDF est un des partis sur qui on peut aussi compter à
cause surtout de la personnalité son président, Salvador
Yaméogo. Il est le frère de l’autre. Il n’a pas, malgré tout ce qui a
été dit sur lui lors de la crise avec son frère, totalement perdu
son aura auprès des siens. Il semble lui aussi avoir ses
assises. On l’a vu lors de la première sortie de son parti à
Koudougou pour la présidentielle.

Il peut bien gêner son frère,
surtout si le jeu des alliances des partis de la mouvance
présidentielle entre en jeu. Ce qui peut jouer en défaveur du
RDF, c’est la jeunesse et l’inexpérience de ceux qui animent ce
parti à Koudougou.
Après le RDF, on peut citer l’UNIR/MS. Ce parti est jeune du
point de vue de ses actions sur le terrain, mais on n’oublie pas
ses performances pendant l’élection présidentielle.

Au niveau
provincial, il a occupé le 2e rang avec 3 443 voix. Dans les
secteurs et les villages de la ville de Koudougou, l’UNIR/MS se
partageait les voix avec le PAREN de Laurent Bado. Ce parti,
actuellement est en vogue, peut aussi avoir son mot à dire pour
les prochaines consultations.

Le PDP/PS est aussi un vieux parti, mais fait pâle figure depuis
les dernières élections législatives de 2002. A ces élections, un
conflit avait opposé les leaders locaux du parti. Cette crise a fini
par désorganiser les structures du PDP/PS à Koudougou.

A la
présidentielle du 13 novembre, le PDP/PS était absent sur le
terrain à Koudougou. Son premier responsable provincial en
conflit avec le Pr. Guissou Henri a baissé les bras et est
actuellement en quête d’un autre parti. Cela peut être un gros
handicap pour le PDP/PS qui aurait pu bousculer la hiérarchie si
son dynamisme de 2002 était resté intact. Mais, avec la
candidature de Henri Guissou, le PDP/PS pourra peut-être se
refaire une nouvelle santé et s’arracher quelques conseillers.

On sait généralement que ce sont les hommes que l’on vote et
non les programmes, et M. Guissou est un gros calibre qui peut
attirer des électeurs en faveur du parti du Pr. Lankoandé.

Les autres partis en lice sont l’ADDP de Michel Nana, l’homme
de Kokologho, le PAREN, le PAI, la Convergence de l’espoir, le
RFI/PJB, le PPE/CN et le PDF. Les trois derniers sont les moins
connus. C’est le jeudi 18 janvier que la commission ad hoc
pour la validation des candidats doit se réunir.

Au vu des enjeux
politiques, et de l’envergure des partis politiques en présence,
on peut dire que le CDP et l’UNDD seront les grands
challengers de ce « derby ».
Les hommes de Me Hermann Yaméogo jurent de se battre
pour conserver la mairie. Le CDP, pourtant, tente vaille que vaille
de retirer le trône de la mairie afin de mettre son adversaire de
tous les jours définitivement en minorité.

Le travail de terrain a commencé depuis, bien avant l’élection
présidentielle. Chacun des deux partis a mis en place ses
structures dans les secteurs et villages. S’en sont suivies,
après, les tournées pour la conquête du terrain.
Déjà, pour le choix des candidats, le ton était monté dans les
secteurs au niveau des deux partis.

Au CDP, il y a eu beaucoup
de bruits avec l’éjection de candidats aux secteurs 3 et 6.
A l’UNDD, c’est au secteur 8 que le problème s’est posé. Mais
actuellement, tout semble être rentré dans l’ordre. Reste à
savoir si ces candidats mécontents ne vont pas jouer contre leur
parti.

Par Noraggo Paul HIRY

Le Pays