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<I>Confidences du week end </I> : Un consul pistolero

Publié le lundi 9 janvier 2006 à 07h41min

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Le week-end dernier, notamment dans la nuit du vendredi 6
janvier, le consul honoraire d’Israël au Burkina a usé de son
arme à feu dans un restaurant de la place, situé non loin du
siège d’une grande société de téléphonie mobile.

L’homme
qu’on dit de caractère difficile dans la vie n’en est donc pas à sa
première incartade. Cependant, compte tenu de son rang de
diplomate, le flingueur n’a pas été inquiété outre mesure, sauf
que son flingue lui a été retiré par les forces de l’ordre.

Bilan de
la démonstration du consul : blessure à la jambe pour un vigile
en faction au niveau du restaurant.
Le consul honoraire qui exhibe à tout moment son passeport
diplomatique et se dit intouchable a-t-il un permis de port d’arme
ou se contente-t-il de son statut de diplomate ? Ses deux armes
ont été déposées à la gendarmerie.


Un fou tue un enfant

Les habitants de Fakouna, village situé à 15 km de Dédougou,
ont été endeuillés le 21 décembre dernier par la mort tragique
d’un enfant de 3 ans tué par un malade mental.

Enchaîné au
pied à un tronc d’arbre sous un néré, le fou meurtrier serait
revenu de la Côte d’Ivoire. Il est fiché dans le registre des
malades de la psychiatrie de Dédougou, mais le manque de
moyens aurait obligé ses parents à le ramener au village.

Selon
certains témoignages recueillis sur place, le fou est très
agressif. Il aurait même fait tomber deux maisons dans
lesquelles il était enfermé. C’est par la suite que la solution de
l’enchaîner a été préconisée. Malheureusement, il arrive
souvent à se déplacer, mais difficilement avec le tronc. C’est à
l’aide de ce tronc qu’il aurait tué l’enfant qui est de la même
famille que lui.

La victime habite à 100 mètres environ du lieu
du crime. Le procureur du Faso qui s’y est rendu en compagnie
de la gendarmerie a ordonné que des dispositions idoines
soient prises afin d’éviter que d’autres situations similaires se
reproduisent.


Manga : un policier et un ex-boucher se "rentrent dedans"

Le commissariat de police de Manga a été le théâtre d’une
scène peu habituelle le 2 janvier dernier. Un policier de faction et
un boucher se sont copieusement frappés dans la nuit.

Le civil
serait venu dans les locaux de la police pour s’enquérir des
nouvelles de son beau-père interpellé suite à un incendie
survenu quelques jours plus tôt.

Mais, plusieurs versions sont
avancées quant à la cause de cette altercation. Selon
l’ex-boucher, reconverti en agriculteur, il a été tabassé sans
raison et enfermé dans une cellule. Faux, rétorquent les
policiers qui indiquent que ce dernier a tenu des propos
injurieux à l’endroit de leur collègue.

Si Zacharie Zoungrana s’en
tire avec quelques douleurs aux côtes et au dos (sans grand
dommage) la population du secteur 2 où il réside, avait dans un
premier temps l’intention de descendre sur le commissariat
avant de se raviser suite à l’intervention des chefs coutumiers.


Mairie de Ouaga : une marque de reconnaissance à la presse

Le Conseil municipal de Ouaga, dont le mandat 2000-2005 tire
vers sa fin, a tenu à remercier la presse par la remise de
certificats de reconnaissance, le 7 janvier dernier, à l’Hôtel de
ville de Ouagadougou. Le maire de la Ville a voulu ainsi
témoigner sa gratitude aux médias pour "leur disponibilité et
leurs multiples efforts dans l’accompagnement de la
municipalité". Les Editions "Le Pays" figurent au nombre des
organes de presse à qui ce certificat a été remis.


Médias : 2005, année la plus meurtrière

L’association Reporters sans frontières (RSF), dans son
rapport sur la liberté de la presse en 2005, dresse un triste
tableau. Au moins 63 journalistes ont été tués dans l’exercice de
leurs fonctions ou pour avoir exprimé leurs opinions. "Ce chiffre
n’avait pas été aussi élevé depuis 1995 (cette année-là, 64
journalistes avaient trouvé la mort, dont 22 en Algérie"), souligne
RSF. Cinq collaborateurs des médias ("fixeurs", chauffeurs,
traducteurs, techniciens, agents de sécurité, etc.) ont également
été tués.

Au moins 807 journalistes ont été interpellés, 1 308
agressés ou menacés, 1 006 médias censurés. Au 1er janvier
2006, 126 journalistes et 70 cyberdissidents ont été
emprisonnés dans le monde. En 2004, 53 journalistes et 15
collaborateurs des médias ont été tués, au moins 907
interpellés, 1 146 agressés ou menacés, 622 médias censurés.
Pour la 3e année consécutive, l’Irak reste le terrain le plus
meurtrier : 24 journalistes et 5 collaborateurs des médias y ont
trouvé la mort en 2005. Au total, 76 journalistes et collaborateurs
des médias ont été tués en Irak depuis le début du conflit armé
en mars 2003. Soit plus que lors de la guerre du Viêt-nam, entre
1955 et 1975. La censure, elle, a augmenté de 60% par rapport
à 2004.


Angoisse de ministrables

La formation du nouveau gouvernement était attendue par tous
les Burkinabè mais surtout par les anciens ministres et les
nouveaux ministrables. C’est ainsi que dans les deux cas, il y
avait de l’anxiété dans l’air. Pour ne pas avoir à s’étendre sur le
sujet, des ministres avaient simplement éteint leurs téléphones
cellulaires et d’autres évitaient soigneusement de répondre à
certains appels, surtout quand ils émanaient de journalistes.

Maintenant, la liste est connue, et comme à l’accoutumée, cela a
suscité de la joie ou de la déception selon les camps.
Aujourd’hui lundi 9 janvier, Blaise Compaoré et Paramanga
Ernest Yonli auront autour d’eux l’équipe de ministres
fraîchement constituée, pour une prise de contact.

Le Pays

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