Promotion du monde rural : Les maisons familiales rurales apportent leur contribution
Les opérateurs de maisons familiales rurales de huit (8) pays africains et leur partenaire de France étaient en atelier du 8 au 13 décembre à Yako Objectif définir la place réelle des maisons familiales rurales dans les différentes politiques de développement initiées par les Etats dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en milieu rural ou paysan.
Nées d’une initiative d’un groupe de paysans du Sud-Ouest de la France dans les années 1930 en réponse à leur désir d’offrir à leurs enfants, une formation générale, sociale et professionnelle adaptée à leur condition de jeunes ruraux, les maisons familiales rurales dont le slogan est « aider les hommes à être les artisans de leur propre développement » ont fait leur apparition en Afrique dans les années 70. Association de la société civile, la maison familiale est une association de parents villageois, qui s’engagent personnellement et collectivement pour le développement des personnes et du milieu où elles vivent en étant acteurs de leur propre développement. Arrivée au Burkina Faso en 2000 grâce au groupement Naam, la maison familiale veut maintenir les jeunes ruraux dans leurs terroirs en les éduquant, en les initiant à la technique de montage de projets, d’activités rémunératrices. Bref, en créant les conditions d’un développement épanoui en zone rurale.
Placée sous le thème « positionnement des maisons familiales rurales dans les politiques et stratégies nationales de développement », cette rencontre panafricaine de Yako tenue après celles de Dakar en 1995, de Parakou en 2002 au Bénin, se veut non seulement une occasion pour les promotions de maisons familiales rurales africaines de partager leurs expériences, leurs difficultés mais aussi et surtout de définir leur place réelle dans les différents plans et stratégies de développement mis en œuvre par les Etats.
Venus du Bénin, du Burkina, du Togo, du Tchad, du Cameroun, du Mali, du Sénégal, de la République Centrafricaine et de France, les participants, une quarantaine, ont pendant leur séjour yakolais analysé, étudié des modules tels que : les réalités actuelles et la stratégie des maisons familiales rurales en Afrique, la place des jeunes dans les sociétés africaine, et dans les maisons familiales rurales, les relations entre les maisons familiales rurales et les Etats.
Le haut-commissaire du Passoré, Maxime Bandaogo qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette 3e rencontre panafricaine des maisons familiales rurales de Yako, le 8 décembre, a signifié dans son discours aux participants que la philosophie des maisons familiales rurales fondée sur le maintien des jeunes ruraux dans leur terroir en leur offrant les conditions nécessaires à leur épanouissement, va en droite ligne de la politique du gouvernement du Burkina Faso en matière de la promotion de la jeunesse dans le contexte actuel de la décentralisation.
Belibi Francis YARO (adonyaro@yahoo.fr)
AIB/Yako