Réaction du Gal Diendéré à la digression d’un avocat : « Lui, il est au Sénégal, moi, je suis au Burkina... »
LEFASO.NET
Dans la suite de son audition ce mardi 20 septembre 2022, l’accusé Gilbert Diendéré est largement revenu sur le fait queGaspard Somé, OTIS (Arzouma Ouédraogo dit OTIS), Amadou Maïga... étaient "hors contrôle"et qu’ils ont, par conséquent, agi (entraîné la mort de Dabo Boukary) de leur propre chef.
A l’époque, chef de corps et patron du conseil de l’Entente, Gilbert Diendéré a, en réaction à une question à cet effet, expliqué qu’il n’avait aucun pouvoir de muter ou de sanctionner les éléments incontrôlés (Gaspard Somé, Amadou Maïga, OTIS ...).
Avant de quitter le prétoire, un avocat de la partie civile a voulu savoir pourquoi avec cette situation de "impuissance", il (Gilbert Diendéré) n’a pas démissionné, comme l’avait fait un certain officier Joanny (Louis Yaméogo). "En 90, j’avais 32 ans. Je ne pouvais pas démissionner sans savoir où aller. Lui (Joanny) a démissionné parce qu’il était colonel, il avait certainement d’autres possibilités", a en substance motivé Gilbert Diendéré.
L’avocat poursuit en faisant une digression à travers ce cas au Sénégal où le capitaine Oumar Touré, qui était en charge de l’enquête dans l’affaire opposant Adji Sarr à Ousmane Sonko, a démissionné (en 2021). Il demande à Gilbert Diendéré de réagir à cette illustration, surtout que le démissionnaire au Sénégal était aussi capitaine comme lui en 90.
« Lui, il est au Sénégal, moi, je suis au Burkina, donc, les réalités ne sont pas les mêmes », a rétorqué le général Gilbert Diendéré, des propos qui ont fait pouffer la salle de rires.
Pour l’avocat de l’accusé, Mathieu Somé, et en réaction à cette digression de son confrère : « On ne peut pas réfléchir à la place d’une autre personne ».
Lefaso.net