Burkina : Le procès Dabo Boukary et l’état piteux de la sonorisation
LEFASO.NET
Comme il fallait s’y attendre, cette première journée du jugement du dossier Dabo Boukary a drainé du monde. Mais contrairement aux procès du coup d’État et de Thomas Sankara et compagnons, celui-là a, en cette première journée, brillé par l’état piteux de la sonorisation, obligeant à rebrousser chemin.
L’on avait parfois l’impression d’assister à un aparté entre les accusés/parties et le tribunal. Une situation très difficile pour nombre de personnes venues spécialement suivre ce procès tant attendu depuis 32 ans. Hélas ! Malgré les "efforts" des éléments de la Garde de sécurité pénitentiaire, la sonorisation n’a pas répondu aux attentes.
Agacés d’être si concentrés pour ne rien entendre, certains des plus patients ont fini par pester : "Mais, s’ils ne veulent pas qu’on écoute ce qu’ils disent-là, ils n’ont qu’à simplement nous dire on va rester à la maison ! C’est eux qui ont dit que c’est public, non ? (...). On a suivi le procès du coup d’État sans problème, même chose pour le jugement du dossier Sankara, on ne comprend pas pourquoi c’est ici il y a cette misère, alors que ça n’a surpris personne".
Il faut simplement espérer que cette situation s’améliore pour véritablement permettre au public de suivre le procès, à commencer par les journalistes qui ne demandent qu’à prendre des notes.
Lefaso.net