A son arrivée le 19 décembre dernier
à Ouagadougou, et pendant que les motards de la gendarmerie "balayaient"
la route pour son cortège, une automobiliste qui essayait de se ranger a
percuté un cycliste. Cet accident qui a eu pour théâtre l’avenue Bassawarga
avait également pour témoin oculaire l’ancien chef d’état ghanéen.

Dès le
lendemain, celui-ci s’est rendu à l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour s’enquérir
de l’Etat de santé de la victime. Le 21 décembre, aux environs de 9h, Jerry
Rawlings est retourné à Yalgado. Sur place, il a offert à l’accidenté 1 million
de francs CFA, argent que lui a remis le ministre d’Etat Salif Diallo pour l’aider
à participer aux soins du malade.

J.J. Rawlings a conseillé à l’homme de
s’acheter maintenant une mobylette à la place de son vélo, et le reste de
l’argent lui servira à se soigner. Homme de coeur, Rawlings est allé plus loin
en gratifiant toutes les vieilles personnes alitées dans le voisinage immédiat,
de 100 dollars US chacune. Dans la même lancée, ce sont 2000 dollars US
que le bienfaiteur du jour a remis pour permettre à l’hôpital de mieux
s’équiper pour les soins primaires.

La joie du médecin responsable du
service des urgences traumatologie, la reconnaissance d’un accidenté
heureux et les bénédictions des vieilles personnes ont été la grande
satisfaction de John Jerry Rawlings qui, une fois de plus, a prouvé que la
grandeur d’un homme ne se trouve pas forcément dans son rang social.

Sécurité privée : un employé crie famine

Un employé d’une société de gardiennage de la place a lancé un véritable
SOS dans une lettre adressée au "Pays". Le salaire du mois de novembre qui
accuse un retard de 20 jours est à l’origine de ce cri de détresse. Mais le
vigile plaignant invoque d’autres problèmes comme les coupures abusives
sur le salaire, ce qui, chaque fin de mois, réduit de 25 000 F CFA ce qu’il
gagne en miettes.

Pour lui, il est inacceptable que malgré leur bas salaire,
les vigiles soient payés en retard, alors que le patron perçoit de fortes
sommes au niveau des entreprises gardées.

Ganzourgou : le DPEBA, bête noire du Collectif

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction et datée du 15 décembre,
le Collectif, section du Ganzourgou, s’en prend vertement au directeur
provincial de l’enseignement de base. Il reproche au DPEBA d’avoir adressé
des lettres de demande d’explications aux enseignants ayant suivi le mot
d’ordre de commémoration du drame de Sapouy, le 13 décembre. Le Collectif
met en garde, de ce fait, le DPEBA contre toute velléité répressive de sa part.

Eglise de la vie profonde : quatre jours de ferveur religieuse

En cette fin d’année, l’Eglise biblique de la vie profonde sacrifie une fois de
plus à la tradition de la retraite nationale. En effet, elle organise du 23 au 26
décembre 2005, ce que l’on appelle une retraite nationale de décembre
baptisée "recevoir la puissance pour ce temps présent avec l’effusion des
derniers jours". Ladite retraite a lieu au secteur 27 de Ouaga (quartier
Wayalghin), plus précisément derrière l’Ecole nationale des régies
financières (ENAREF).

Des études bibliques, des adresses aux fidèles par
satellite du pasteur nigérian William F. Kurmuyi, des prières sont au menu de
ces quatre jours de ferveur religieuse.

Kourwéogo : on s’est souvenu de Norbert Zongo

La ville de Boussé, à l’instar des autres villes du Burkina, a célébré le 7e
anniversaire de la mort du journaliste Norbert Zongo à Sapouy. C’est ainsi
que le matin du 13 décembre à 7h30mn, les élèves du Lycée provincial de
Boussé ont pris d’assaut les artères de ladite ville en scandant des slogans.
Ils ont au cours de leur parcours, occupé plus d’une heure et demie la
nationale n°2 avant de se rendre au haut-commissariat où ils ont remis un
message au premier responsable de la province.

Dans ce message, ils
demandent que justice soit rendue concernant cette affaire Norbert Zongo.
Les établissements primaires et secondaires sont restés fermés toute cette
journée. Ces mêmes manifestations ont été constatées le 6 décembre, jour
anniversaire du décès du jeune élève Flavien Nébié.

Dur dur d’avoir un acte de naissance !

Vié Richard Traoré, citoyen de son état, nous a fait parvenir ce message
dans notre boîte électronique.

"Bonjour et merci pour le travail d’information que vous effectuez. Je veux
juste en tant que citoyen vous informer (car je ne suis pas content) du fait
qu’aujourd’hui, avoir un extrait de naissance pour un nouveau bébé est un
casse-tête.

Vous prenez à la maternité l’acte de naissance de votre
nouveau-né et vous allez à la mairie pour faire établir un extrait de naissance
(dépôt des demandes tous les lundis à 7h30 et retrait tous les vendredis) :
NB : les 150 premiers dossiers sont acceptés.
Allez-y essayer et vous vous en rendrez compte.

Pour aller vite, il faut se payer les services d’un "cocksseur", ou s’y rendre à
6h du matin pour être parmi les premiers.
Si je dois choisir, je crois que la solution "cocksseur" est la plus avantageuse.
Comme dira un artiste chanteur, "on est où là" ? Cet exemple n’est qu’un
parmi tant d’autres.
Merci."

Retour officiel du ministre Justin Thiombiano

Lors de l’investiture de Blaise Compaoré le 20 décembre dernier, son
gouvernement était au grand complet, à une exception près. On a noté le
retour officiel de Justin Thiombiano, ministre des Postes et
Télécommunications. Celui-ci est rentré récemment de la France où il avait
été hospitalisé.
Alain Ludovic, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse, lui, est
toujours en convalescence à l’Hexagone.

Deux journées de repos pour les travailleurs

Dans un communiqué de presse, le ministère de la Fonction publique et de
la Réforme de l’Etat informe les travailleurs et employeurs des secteurs public
et privé que les journées des 26 décembre 2005 et 02 janvier 2006 sont
chômées et payées. Bonne nouvelle donc pour ceux-ci qui pourront ainsi
s’offrir de grâces matinées aux lendemains de ces deux fêtes.

Spectacle : Madson Junior lâché par les dieux de la technique

Invité à prester lors de l’arbre de Noël organisé par la Caisse nationale de
sécurité sociale, Madson Junior, l’enfant prodige de la musique burkinabè, a
été lâché par les dieux de la technique. Pour ses deux passages durant la
cérémonie, il n’y avait pas de sono. Fort heureusement, son expérience des
spectacles a permi à la star de s’en sortir, à la grande joie des enfants.

Ecole de Sakoula : du matériel scolaire pour les élèves

Composé de sacs d’écoliers, de livres de lecture et d’un dictionnaire, le
matériel remis à l’école de Sakoula est le fruit d’une amitié entre deux
hommes : Issaka Ouédraogo, enseignant de l’école bénéficiaire, ex-sociétaire
de l’Etoile filante de Ouagadougou, et Frank Timmer-man, manager d’une
firme pharmaceutique basée à Munich en Allemagne.

Ces fournitures
scolaires ont été remises à l’école de Sakoula, le lundi 19 décembre 2005.
C’était en présence des donateurs, des enseignants, des parents d’élèves
et des encadreurs pédagogiques de la circonscription d’éducation de base
de Ouaga 9 dont relève l’école. Nicolas Compaoré, représentant de la firme,
a, au nom des donateurs, salué la qualité des liens qui les lient à l’école, et a
promis de s’investir pleinement dans son rôle d’intermédiaire entre les deux
parties.

Editions "Le Pays" : un voleur de journaux épinglé

Un encarteur de journaux prénommé Saïdou a été pris la main dans le sac
hier au petit matin. Il avait camouflé 20 (vingt) journaux sur son corps, plus
précisément dans son dos recouvert par une chemise et un blouson. N’eût
été la vigilance du vigile, il serait sorti comme d’habitude avec les journaux
pour les revendre en ville. Ce vol intervient après la découverte début
décembre d’un réseau d’encarteurs voleurs qui ont été mis hors d’état de
nuire au journal.

Informés, des éléments de la gendarmerie nationale que nous remercions
vivement pour leur rapidité et leur opérationalité se sont rendus au siège des
Editions "Le Pays", pour embarquer cet indélicat encarteur qui continuait
jusqu’à hier de croire malgré tout, que sa ruse ne serait jamais battue en
brèche.

Blaise rit, des cadres du CDP pleurent

Le président du Faso était aux anges lors de son investiture à Ouaga 2000,
le 20 décembre dernier. La mobilisation était en effet grande, en témoigne la
présence de nombreux chefs d’Etat, Premiers ministres et présidents
d’institutions internationales à ses côtés.

Toutefois, pendant que Blaise
Compaoré vivait logiquement ce petit bonheur, des députés et des cadres
membres du secrétariat exécutif ou du bureau politique du CDP, parti au
pouvoir, pestaient. Le motif était tout simple mais tout autant grave, selon eux.
En effet, les malheureux n’avaient pas reçu le fameux sésame qui donnait
droit à la cérémonie.

Pour ceux qui ont eu la chance d’avoir ce sauf-conduit,
la source de l’humiliation est ailleurs. Ils n’ont pas été invités à présenter leurs
hommages au chef de l’Etat alors que les responsables des autres partis de
la mouvance présidentielle ont été appelés solennellement à le faire. Les
mécontents disent avoir été négligés et ont manifesté leur frustration de
diverses manières. Ils ont mal digéré cette situation, mettant en avant leur
position dans la hiérarchie du parti du candidat vainqueur.

Selon certaines
sources, Blaise Compaoré aurait également mal apprécié ce couac. Erreur
dans le protocole de la cérémonie, oubli du présentateur ou acte prémédité ?
En tout cas la question continue de hanter l’esprit de ces militants de la
première heure, démoralisés.

Municipales 2006 : des leçons d’alternance

Selon des sources généralement bien informées, trois personnalités qui ont
occupé de très hautes fonctions politiques au niveau national sont retournées
dans leur Région d’origine pour solliciter les suffrages de l’électorat en
qualité de maires ou de conseillers municipaux. Ils ont été purement et
simplement éconduits par la base qui leur a reproché soit de n’avoir rien fait
pour la Région au moment où ils étaient aux affaires, soit de n’avoir pas
voulu préparer la relève, soit encore d’avoir fait preuve d’égoïsme en tirant
profit seul des avantages liés à leurs fonctions, soit pour avoir purement et
simplement échoué.

Une façon en quelque sorte de leur signifier que la base
n’entend plus s’en laisser conter, mais également que l’alternance ne doit
pas s’appliquer seulement lorsqu’il s’agit de la charge suprême. S’il est vrai
qu’il n’y a pas de retraite en politique, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a
des moments où il faut savoir quitter les choses pour ne pas être dépassé par
les événements, et être ridicule face à ses petits fils qui voient l’évolution
du monde à travers d’autres prismes.

Rapatriés burkinabè : la presse persona non grata

Lundi 19 décembre à l’aéroport international de Ouagadougou, les autorités
burkinabè ont accueilli 8 de leurs compatriotes rapatriés d’Algérie. Arrivés par
vol de l’armée algérienne, nos compatriotes, très mal en point, n’ont pas été
présentés par les autorités algériennes, à cause de la présence des organes
de presse.

Après une longue discussion, et sur insistance des forces de
l’ordre burkinabè, les hommes de médias, qui ont été priés de se retirer, ont
pu avoir accès au lieu pour exercer leur travail.

IPC : plus de 280 millions de subvention contre le Sida

L’ Initiative privée communautaire (IPC) de lutte conte le Sida et les maladies
sexuellment transmissibles a tenu son assemblée générale ordinaire le 22
décembre dernier. Plus de 200 associations ont déjà travaillé avec IPC qui a
financé pour près de 280 millions de F CFA les activités de lutte contre la
pandémie en 2005.

Les membres ont fait le bilan des actions menées sur le terrain aux côtés des
organisations à base communautaire. Il a été recommandé de mettre l’accent
sur le renforcement organisationnel des structures partenaires pour plus
d’éfficacité, et les accompagner vers l’autonomie en matière de recherche de
financement.

BLOC-NOTES

La commune de Ouagadougou organise un cyclo-cross ce vendredi 23
décembre à 15heures. Le top départ sera donné au rond-point de Ouaga
2000.