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Jerry John Rawlings à l’hôpital Yalgado

Publié le mercredi 21 décembre 2005 à 09h51min

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A peine la cérémonie d’investiture terminée à Ouaga-2000, l’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, invité spécial du président du Faso, s’est retrouvé à l’hôpital Yalgado hier en début d’après-midi. Kantigui l’a aperçu du côté des urgences traumatologiques en compagnie de quelques personnalités.

Curiosité oblige, Kantigui est allé aux nouvelles et a entendu dire que le jour de l’arrivée de JJ. Rawlings, le lundi 19 décembre, son cortège aurait heurté un usager sur la voie. C’est cet accidenté qu’il est venu voir pour s’enquérir de son état de santé. Notre interlocuteur nous a précisé que Rawlings était même passé la veille et avait promis de revenir le lendemain pour revoir le malade.

Kantigui apprécie cet esprit d’humanisme de JJ Rawlings et souhaite également prompt rétablissement au malade.


Un ouvrier brûlé dans les champs de canne

Il est parvenu à Kantigui qu’un saisonnier de la SN-SOSUCO a été brûlé vif dans les champs de canne, parcelle PK 54 sise à deux doigts de Malon, village où le film Samba Traoré a été tourné. Kantigui s’est laissé dire que pour récolter la canne dans les parcelles, la SN-SOSUCO procède par brûlage afin d’effeuiller la canne sur pied.Selon les informations parvenues à Kantigui, le drame se serait produit le vendredi 16 décembre dernier aux environs de 19 heures, quand une équipe d’ouvriers appelée équipe pare-feu surveillait une parcelle en feu afin que le feu ne puisse pas accéder à la parcelle voisine.

Subitement, à la faveur d’un changement de direction du vent, la parcelle voisine qui faisait l’objet de surveillance et qui se trouve séparée de celle qui brûlait par un pare-feu de moins de deux mètres de largeur prit feu à son tour, dans le dos des surveillants. Très inflammable pour celui qui connaît la canne, les surveillants qui étaient alignés sans défense, furent aussitôt surpris encerclés par le feu. Il semble que c’était le sauve-qui-peut ; une vraie débandade. Kantigui aurait appris que ceux qui ont pu être sauvés ont trouvé leur salut en forçant un passage dans la parcelle qui venait de prendre feu, ou encore en empruntant l’allée servant de pare-feu très embrassée.

C’est dans cette débandade que cet ouvrier âgé de 36 ans, célibataire sans enfant fut asphyxié par une fumée dense et par une chaleur d’enfer. Il a été inhumé aux abords des champs de cannes. Son voisin immédiat qui a pu s’échapper comme les autres grâce à son instinct de survie et à sa bravoure a, lui, été blessé et hospitalisé. Kantigui qui a accordé une attention particulière à cet accident pitoyable a été indigné par ce qui a été raconté autour de ce malheureux événement.

En effet, de l’avis des uns et des autres, cet accident survenu est imputable à une négligence pure et simple de la SN-SOSUCO qui se complaît à certaines pratiques non conformes aux règles sécuritaires. Un pare-feu de moins de 2 mètres entre ces deux parcelles, l’absence du minimum d’équipement pour ces hommes du feu, semblent être les propos qui ont animé les causeries autour de ce drame. Face à cette situation dramatique, Kantigui adresse ses condoléances à la famille éplorée qui, en l’espace de 4 mois, aurait perdu 4 membres des siens.


* Boulgou : Installation de Naaba Sembdo de Komtoéga sous haute surveillance policière

Kantigui a ouï dire que le jeune chef coutumier de Komtoéga, le Naaba Sembdo, intronisé le 07 juin 2005 par Sa Majesté le Mooro Naaba Baongo et qui résidait depuis lors chez son oncle, a enfin intégré la cour royale le samedi 17 décembre dernier. Selon les sources de Kantigui, les autorités pour prévenir tous débordements pouvant venir du côté du camp opposé à l’intronisation de ce chef, ont fait débarquer le 15 décembre à Komtoéga des éléments de la CRS et de la gendarmerie de Ouagadougou et de Fada. Kantigui s’est réjoui d’apprendre que la cérémonie s’est déroulée sans grand dommages et que les forces de sécurité ont regagné leur base, le dimanche 18 décembre 2005. Kantigui promet de revenir sur le « Yi-kêenré » dans les jours à venir. De sources proches de l’organisation, les populations ont été gazé à coups de lacrimogènes et de projectiles, la veille de la cérémonie d’installation par les éléments de la CRS.


* Des salles de conférence en construction au Centre Muraz

Kantigui vient d’apprendre que du côté du Centre Muraz de Bobo-Dioulasso, deux salles de conférences sont en construction. Selon les indiscrétions qui sont parvenues à kantigui, ces salles auront une plus grande capacité que l’actuelle salle de réunion de l’OOAS qui se trouve à côté du Centre Muraz et seront équipées conséquemment. Voilà qui va augmenter l’offre en salles de conférences à Bobo-Dioulasso et cela ne peut que réjouir Kantigui.


* Les employés d’une société de distribution en flagellation continue

Kantigui qui a toujours l’oreille tendue, n’apprend pas toujours que de bonnes nouvelles.

Il est en effet parvenu à ses oreilles que le ciel serait en train de tomber sur la tête des employés d’une ancienne importante société de distribution du côté de l’Avenue Yennenga.

Le rejeton du gourou, venu de chez l’oncle Sam, se la coulerait très douce entre restaurants, avions et centres de loisirs. Kantigui qui a voulu en savoir davantage, a compris que ce dernier retiendrait les salaires pendant plusieurs mois et les paierait au gré de ses humeurs.

Tout ceci au nez et à la barbe de son papa de géniteur, qui, dit-on aurait des entrées franches en haut lieu. Kantigui qui n’approuve pas de tels comportements constate cette impunité de ce jeune opérateur d’un genre particulier qui flagellerait des pauvres travailleurs burkinabè qui ont consenti de grands efforts pour sauver leur instrument de travail à la grande indifférence du repreneur qui les a délaissés.

Les travailleurs seraient encore plus remontés face au fait que malgré tout, ils doivent travailler à feu continu. C’est donc des travailleurs désabusés qui ne savent plus à quel saint se vouer, à l’orée des fêtes de fin d’année, qui se voient contraints de ne pas vivre une quelconque joie, qu’ils n’ont d’ailleurs pas connue eux, à la rentrée scolaire.


* Vers la démission du conseiller juridique de la commune de Bobo-Dioulasso ?

Kantigui vient d’apprendre de source bien informée que le conseiller juridique de la commune de Bobo-Dioulasso, Mamadou Traoré aurait déposé sa démission auprès de son employeur. Le dossier se trouverait dans le circuit administratif de la commune. Kantigui a ouï dire que monsieur Traoré veut quitter la mairie pour pouvoir mener ses activités politiques. Il est un membre très actif de l’UPR, parti de la mouvance présidentielle.

Les élections locales étant proches, Kantigui s’est laissé dire que Mamadou Traoré qui vise probablement un poste électif et en bon homme de droit (il est magistrat) veut démissionner pour se conformer à l’esprit de l’article 244 nouveau de la loi N°024-2005/AN portant code électoral au Burkina Faso. Cet article dispose en effet que « Ne sont pas éligibles dans le ressort territorial où ils exercent leurs fonctions : les représentants de l’Etat dans les collectivités territoriales, ainsi que les secrétaires généraux, conseillers techniques et les chefs de cabinet des collectivités territoriales, les comptables des deniers communaux et les entrepreneurs des services municipaux, les ingénieurs et les conducteurs des travaux publics du service de la voirie urbaine et vicinale et les agents voyers, les personnels des ordres paramilitaires, les magistrats de l’ordre judiciaire ou administratif ».

La démission, si elle s’avère, ne peut être effective que si son employeur donne un avis favorable. Kantigui attend de voir.

Sidwaya

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