Route de Ouaga : un garage en pleine chaussée
La plupart des principales artères dans les villes du Burkina se caractérisent surtout par leur étroitesse qui rend inconfortable la circulation en certains endroits. Et les choses deviennent plus compliquées quand un obstacle majeur se dresse devant les usagers, qui sont souvent contraints à des gymnastiques pour se frayer un passage.
C’est malheureusement ce qu’il nous est donné de constater depuis un certain temps dans la ville de Bobo-Dioulasso et plus précisément sur l’avenue, route de Ouaga avec ce camion qui y trône depuis un certain temps en maître absolu. Et cela à l’indifférence des autorités municipales.
Tout conducteur, comme on le sait, n’est à l’abri d’une quelconque panne mécanique susceptible d’immobiliser le véhicule, et souvent à des endroits où on s’attend le moins. Nul n’ignore alors dans ces conditions les nombreux désagréments que cela peut provoquer aussi bien pour l’automobiliste que pour les autres usagers ; surtout quand cela survient en pleine chaussée.
Dans ce cas, il y a lieu alors de faire quelque chose et vite pour débarrasser le plus tôt possible la voie afin d’éviter les éventuels accidents. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour ce véhicule-remorque qui est immobilisé depuis plus de trois semaines sur la route de Ouaga, au milieu de la chaussée. Et jusqu’à la date d’hier mercredi 14 décembre, rien n’était encore fait pour dégager la route de cet engin qui continue de régner en maître absolu.
Mais ce qui semble irriter davantage les usagers est la présence quasi quotidienne des mécaniciens sur les lieux et qui semblent y avoir transféré leur garage. Certains alors de se demander ce que font les autorités municipales pour réglementer le trafic dans la ville. Car pour bien de gens, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une occupation anarchique de l’espace public, quand bien même il est question d’une panne.
Et dans ce cas, on pourrait toujours tolérer un stationnement de quelques heures et peut-être même de quelques jours en attendant d’y remédier.
Mais quand cela dure des semaines, il ne serait pas exagéré de parler d’incivisme dans une ville où l’on est en droit de s’interroger souvent sur le rôle de l’autorité municipale.
Car il s’agit là d’une grave infraction qui dure depuis toujours sans que la police municipale en permanence postée dans les environs lève le petit doigt pour rappeler à l’ordre le propriétaire de ce camion.
A moins qu’il ne soit un « môgô puissant », c’est-à-dire un intouchable qui peut tout se permettre jusqu’à mettre impunément en danger la vie des usagers.
Jonas A. Kaboré
Observateur Paalga