Ayant appris, au cours de son récent séjour à
Ouaga, que la radio a fait une émission spéciale sur les femmes et en
particulier sur son avènement à la tête du Liberia, elle a fait remettre sa carte
de visite et une somme de 200 dollars à M. Thiombiano, en guise
d’encouragement.

En retour, le Laabli national a tout fait pour lui remettre un
enregistrement de l’émission, à l’aéroport.

UNDD : démission de Aristide Ouédraogo

Dans la lettre ci-dessous, adressée au président de l’UNDD, Aristide
Ouédraogo annonce sa démission du parti.

"Monsieur le président,

Quelques jours avant le choix de mon précédent parti, le Parti Républicain
pour l’Intégration (PARI), alors en alliance, de fusionner avec l’Alliance pour
la Fédération et la Démocratie-Rassemblement Démocratique Africain
(ADF/RDA) au congrès controversé des 27 et 28 juin 2003, j’ai décidé, en
toute indépendance, sans aucune pression et en connaissance de cause, de
démissionner.

Ma motivation était animée par un souci de participer de façon
franche, responsable à l’animation d’un nouveau parti de l’opposition que
nous avons porté sur les fonts baptismaux à Koudougou le 23 juillet 2003.

J’ai alors adhéré à un projet de société et à une idéologie à même de
permettre un développement durable de notre pays le Burkina Faso. Par
l’alternance, ce parti, l’Union nationale pour la démocratie et le
développement, allait permettre un ancrage indéniable de la démocratie et
de l’expression des libertés individuelles.

J’y crois toujours mais mon choix de
démissionner aujourd’hui ne peut et ne pourrait m’amener à remettre en
cause cela.

Monsieur le président, je ne cherche nullement à rejoindre un quelconque
parti, ni à jeter l’opprobre sur le parti que j’ai porté en affection, tellement j’ai
rencontré des femmes et des hommes de grand talent et d’une ouverture
d’esprit attachante. J’ai eu une expérience fort riche, mais aujourd’hui, j’ai
besoin de faire le bilan en me retirant de toute participation active à ma
démarche politique.

Monsieur le président, votre qualité d’homme politique et de collaborateur
sincère ne souffre d’aucun débat, et c’est que du respect que je vous voue.

Monsieur le président, je reste à votre disposition, et pour restituer tout
document ou objet qui serait resté par-devers moi, et pour une franche et
sincère collaboration dans d’autres domaines, autres que politiques.

Je me réjouirais pleinement de savoir que vous tenterez de me comprendre
et de respecter mon choix d’aller et de venir que me garantit la Constitution
du Burkina Faso, un droit cher dans un Etat de droit.

Veuillez agréer recevoir, Monsieur le président, l’expression de mes
sentiments les meilleurs."

Le Pays