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<I>Confidences du week end </I> : Election de Blaise Compaoré : les félicitations des Burkinabè de Bouaké

Publié le lundi 5 décembre 2005 à 08h12min

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Le Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger en Côte d’Ivoire, section de
Bouaké, a adressé le 23 novembre dernier la lettre de félicitations ci-dessous
au nouveau président élu du Burkina

"Monsieur le Directeur,
Nous, Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE) et l’Union des
Burkinabè de Bouaké (UBB), avons l’insigne honneur de vous adresser ici
nos félicitations les plus chaleureuses à l’issue de votre brillante réélection à
la magistrature suprême de notre pays le Burkina Faso.

Monsieur le président, comment pouvait-il en être autrement, si l’on s’en tient
à l’espoir que vous représentez pour la population burkinabè qui n’a su que
vous rendre la monnaie en votant massivement pour vous ? Que Dieu le
Tout-Puissant, créateur de l’Univers visible et invisible, vous accorde une
santé parfaite, une longévité prospère et heureuse.

Qu’il daigne vous donner des collaborateurs dignes pour vous aider à mener
à bien la lourde tâche que le peuple vient une fois de plus de vous confier.
Excellence, votre dévouement à votre pays a été prouvé et apprécié par les
institutions financières internationales à travers les félicitations qu’elles vous
ont toujours adressées.

Aussi, Monsieur le président, les Burkinabè de l’étranger vous soutiendront
de toutes les forces aujourd’hui et pour toujours. Les mots nous manquent
pour vous exprimer la joie que nous ressentons pour ce plébiscite dont vous
venez d’être l’objet.

Nous vous prions, Excellence Monsieur le président, de bien vouloir agréer
l’expression de notre très haute considération".


Elections municipales : le report inévitable ?

Après la présidentielle du 13 novembre, le Burkina s’apprête à enchaîner
avec les élections municipales, prévues pour le 12 février 2006, date qui,
selon Moumouni Fabré, ministre de l’Administration territoriale et de la
Décentralisation, ne bougera pas d’un pouce.

Cependant, des structures de
la société civile, des associations de jeunesse, des partis politiques et des
personnalités, dont Juliette Bonkoungou, l’ambassadeur du Burkina au
Canada, ont demandé le report des municipales.

A l’Assemblée nationale,
l’unanimité est loin d’être faite autour de la question, et le ministère de
l’Administration territoriale et de la Décentralisation est une fois de plus mis à
l’index.

De par les textes, l’Etat ne semble donc pas prêt. Ensuite, le pays des
hommes intègres vient de sortir d’une élection qui a mis à nu les nombreuses
insuffisances du fichier électoral informatisé. Une révision exceptionnelle des
listes ne serait pas non plus de trop car, pour des élections locales, il faudra
dépasser les 4 millions environ d’inscrits sur les listes actuelles.

Des
pesanteurs socioculturelles, inéluctablement, prévaudront avec la
désignation des représentants dans les villages. Le nombre de Burkinabè qui
n’ont pas voté ou qui ne savent pas voter est impressionnant.

Peut-on
occulter aussi le fait que des casiers judiciaires ne soient plus exigés dans la
constitution des dossiers des candidats, ce qui laisse la porte ouverte à bien
des risques ? Reportera, reportera pas ? La question de la tenue des
municipales reste posée.


Pô : un mort et deux blessés

Un mort et deux blessés : c’est le triste bilan d’un accident de la circulation
qui s’est produit le mercredi 30 novembre dernier vers 22h. L’accident s’est
produit sur la nationale n°5, à 15 km de Pô.

Un camion d’immatriculation
ghanéenne est entré en collision avec un autre camion-remorque
d’immatriculation burkinabè. Le véhicule burkinabè, qui revenait d’Accra au
Ghana, transportait des spaghettis tandis que le véhicule ghanéen, qui avait
quitté Ouaga, roulait à vide.

Les circonstances de l’accident ne sont pas
encore connues. Informé depuis Bobo Dioulasso, le propriétaire des
marchandises est arrivé sur les lieux le lendemain à 15h30.

Jusque dans la
matinée du vendredi 2 décembre, le corps de l’apprenti était toujours coincé
entre les deux camions. Quant au chauffeur, il a été sérieusement touché à la
tête et le second apprenti à la clavicule. Les occupants du véhicule ghanéen
sont tous sortis indemnes du choc.

Il faut signaler que le commerçant a dû débourser la somme de
quarante-cinq mille francs CFA pour l’enlèvement de la marchandise. La
tâche s’est tout de même révélée difficile pour les jeunes, au nombre de huit,
qui l’ont accomplie. On ne le dira jamais assez, la route tue !


Le président de la CEIA de Konsa menacé de mort à Bobo ?

Dans une lettre adressée à la presse nationale et aux organisations des
droits de l’homme, Mathieu Emmanuel Zon, président de la Commission
électorale indépendante de l’arrondissement (CEIA) de Dô à Bobo Dioulasso,
ne semble plus avoir le sommeil tranquille, cela à cause des menaces dont
il serait victime de la part d’un militant de parti.
Voici les faits tels que racontés par ce dernier :

"C’est à l’issue de la période de la distribution des cartes d’électeur qu’un
animateur de parti vint à me menacer. L’intéressé s’est présenté à mes
agents avec plusieurs cartes d’identité, et a pu, en mon absence, récupérer
les cartes d’électeur des propriétaires des CIB qu’il a présentées, profitant de
l’ignorance (ou de la complicité) de l’agent distributeur.

Quand je fus mis au
courant de l’opération, j’ai aussitôt menacé l’agent de renvoi si, toutefois, il
répétait cela. Propos qui lui ont été rapportés. Le 10 novembre 2005, le
même individu se présente et demande la situation de la distribution des
cartes, sans décliner son identité, et sans présenter aucune pièce prouvant
qu’ il était mandaté par son parti.

Néanmoins, je lui ai fait savoir que nous étions sur le point de rassembler les
documents et de les amener au siège, où j’étais attendu pour 15h, afin de
faire le point et pour les transmettre à la CEPI pour tout ce qui concerne
l’arrondissement. Et de lui dire que s’il pouvait repasser à 16h, il pourrait être
informé de tout ce qu’il voulait savoir.

S’estimant insatisfait, il sortit son portable et rendit compte à qui de droit.
Après ce coup de fil, il proféra toutes sortes de menaces.
Le monsieur ayant reçu des encouragements de la part de son interlocuteur,
il se présenta le lendemain 11 novembre 2005 au siège, et porta à la
connaissance du président de la CEIA ce qu’il pensait de moi et avertit que
si un tel refus se répétait, il me tuerait.

Dans la nuit du 15 novembre 2005 à 20 h 25mn, il m’interpella dans la rue et
me fit savoir qu’il avait averti mon président de ses intentions de m’abattre, si
toutefois je n’exécutais pas leur désir aux prochaines élections.
Pour terminer, je voudrais vous prendre à témoin, pour que si quelque chose
m’arrivait, l’on en connaisse la cause.
A bon entendeur, salut."


Arrondissement de Bogodogo : problèmes de timbres

Dans cet écrit, des citoyens relèvent des dysfonctionnements au guichet de
vente de timbre de l’arrondissement de Bogodogo

"Depuis la prise en main de la commune par le maire Drabo Zénabou,
beaucoup d’innovations y sont observées. Par exemple, au niveau de l’état
civil, les légalisations se font sur place au maximum en une heure. Mais le
plus dur est l’achat du timbre fiscal. Sur le guichet concerné, il est écrit sur
une feuille de format A4 : ouverture : 7h30 - 12h, 15h - 17h ; mais le guichetier
n’ouvre qu’à 8h le matin, et à 16 h le soir. Nous, citoyens, interpellons le
premier responsable de la mairie afin qu’il prenne les mesures qui
s’imposent pour que ces pratiques, contraires à la bonne gouvernance,
cessent, dans l’intérêt de la Nation."


Trésor public : le rapport 2004 disponible

Le rapport d’activités 2004 de la direction générale du Trésor et de la
Comptabilité publique vient de paraître.

Le document passe en revue toutes
les activités menées par les services de Lucien Marie Noël Bembamba au
cours de l’année écoulée. Très détaillé et fourni, il donne une grande visibilité
au Trésor public. Le rapport 2004, 8e du genre, a pour thème : "Consolidation
des acquis de la réforme et bonne gouvernance économique : synergie
d’actions". En parcourant le rapport, on apprend ainsi qu’à la date du 31
décembre 2004, 898 machines à sous étaient exploitées au Burkina. Pendant
l’année, la DGTCP y a effectué 15 missions.


CEG de Doulougou : le directeur et l’APE à couteaux tirés

Le département de Doulougou, dans la province du Bazèga, compte des
écoles primaires, mais aussi un Collège d’enseignement général (CEG)
ouvert en 1999 et inauguré en 2005. Dans ce collège, la rentrée scolaire
2005-2006 s’est effectuée sur fond de crise déclarée entre le directeur du
CEG et l’Association des parents d’élèves (APE) qui, depuis, se regardent en
chiens de faïence.

L’illustration a été faite lors du conseil régional de rentrée
du MESSRS/CS tenu à Manga le vendredi 18 novembre 2005. Si le directeur
a fait le déplacement de Manga, ce ne fut pas le cas de l’APE, dont les
membres ont brillé par leur absence. Pour le moment, les mobiles du
désaccord sont inconnus, mais, aux dires des uns et des autres, les
divergences des deux camps se fondent sur la gestion du collège, chacun
voulant avoir son mot à dire sur la gestion dudit établissement.

Le directeur régional du MESSRS du Centre-Sud, Fidèle Ilboudo, devrait
effectuer un déplacement en début décembre dans la localité. Réussira-t-il à
renouer le fil du dialogue et de la paix entre les parents d’élèves et le
directeur qui dirige le CEG depuis 6 ans ? L’espoir demeure tout de même,
malgré la tension perceptible.


Court-circuit dans une boîte de nuit

Après son inauguration en grande pompe, le complexe de loisirs "Rumbeck"
a traversé une mauvaise passe quelques jours après. En effet, sa boîte de
nuit, du même nom, a connu un incident précisement un court-circuit dans
la nuit du lundi 28 novembre dernier.

Le petit incendie que cela a occasionné
a été vite maîtrisé et la boîte est opérationnelle depuis lors. Il y a eu plus de
peur que de mal, selon DJ Sylvain Kokoblico, qui officiait au Nirvana avant
d’être aujourd’hui le gérant du "Rumbeck".


L’Ordre de Malte au secours des albinos

Un programme de consultations médicales gratuites pour les personnes
atteintes d’albinisme sera lancé officiellement le vendredi 9 décembre 2005 à
9h30, au dispensaire Saint Jean de Malte (Ordre de Malte), secteur 24,
Somgandé.

Cette cérémonie sera placée sous l’égide du ministère de la Santé, de M. de
Parcevaux, ambassadeur de l’Ordre de Malte, de M. de Foreville, directeur
des Relations internationales de l’Ordre de Malte, de Mme Paula Chamand
de Christol, responsable du dispensaire de l’Ordre de Malte, et du comité
scientifique de l’ANIPA, composé de professeurs du Centre hospitalier
national Yalgado Ouédraogo, ainsi que de représentants de l’Organisation
mondiale de la Santé, du service de coopération et d’action culturelle de
l’ambassade de France et de l’Association des parents d’enfants
encéphalopathes. L’Ordre de Malte envisage d’étendre cette action à
l’ensemble de la sous-région.


Sanmatenga : les jeunes ont cogité autour de l’Etat de droit

Des jeunes issus des mouvements et associations de la province du
Sanmatenga se sont réunis le 26 novembre dernier à la maison des jeunes
de Kaya autour d’une causerie-débat sur le thème "l’Etat de droit et la
démocratie au Burkina".

Au sortir d’une élection où des insuffisances en
matière de procédure de vote ont été relevées, les participants à cette
causerie, dont les animateurs étaient Boureima Sangaré du MBDHP, Jonas
Hien et Dieudonné Sawadogo du Réseau Afrique jeunesse (RAJ) se sont
mieux imprégnés des notions telles que la citoyenneté, la procédure de vote,
l’Etat de droit, les sanctions en cas d’infraction dans un bureau de vote.

Cette
initiative du RAJ participe de l’éveil de la conscience de la jeunesse et à
l’enracinement de la démocratie au Burkina. Cette activité s’inscrit dans le
cadre du programme d’information et d’éducation des jeunes à la démocratie
et à l’Etat de droit du RAJ en exécution depuis octobre 2004.


Manga : le théâtre, facteur de développement

Le théâtre-forum est un moyen privilégié pour mener des actions de
sensibilisation auprès des populations, sur diverses préoccupations de la vie
sociale. Dans un pays comme le nôtre où 80% de la population est
analphabète, le théâtre peut contribuer à faire reculer les bornes de
l’ignorance. Ce choix est celui de la troupe Sagl-Taaba qui, depuis deux
semaines, sillonne les villages et quartiers de Manga pour sensibiliser les
populations sur la vie des associations de développement.

A travers des sketchs en langue nationale mooré, la troupe dénonce, entre
autres, les tares de la société et surtout, le leadership négatif et les coups bas
dans les associations. Pour Athanase Kinda, directeur de la troupe, l’intérêt
collectif doit primer sur celui individuel au sein des associations. La troupe
Sagl-Taaba, composée de 15 acteurs, a été créée en 1998, et a été primée
2e au plan national, dans le cadre du concours de théâtre forum organisé par
l’Atelier-théâtre burkinabè (ATB).


Boulgou : le CDP en mauvaise posture

Le Congrès pour la démocratie et le progrès, parti au pouvoir, vit des
moments difficiles dans la province du Boulgou. Un des points culminants de
cette mauvaise passe a été tout récemment la démission de ses militants, ce
qui inquiète sérieusement les responsables du parti majoritaire et des
ressortissants de la province. Si les démissionnaires qui auraient rejoint
l’Union pour la république (UPR) restent toujours dans la famille, ledit parti
étant de la mouvance présidentielle, il n’en demeure pas moins que c’est une
saignée mal appréciée au sommet du CDP.

D’autre part, la gestion du parti
au pouvoir par l’un de ses responsables provinciaux n’est pas du tout du
goût de la majorité des militants et cela depuis les législatives de 2000. Un
autre grief brandi par les mécontents du CDP/Boulgou est le fait que pour les
municipales du 12 février 2006, les personnes qui sont désignées pour être
conseillers ne sont pas du tout celles qui répondraient aux attentes des
populations.

Pour toutes ces raisons, des fils de la région, membres du parti
et responsables à des niveaux divers, ont entrepris le week-end dernier de
mener des démarches pour calmer les frustrés et leur permettre de choisir les
représentants qu’ils jugent dignes. Cette initiative répondrait au souci d’éviter
de grands chamboulements au sein du parti dans cette province compte-tenu
de l’imminence des élections municipales.


Insécurité : les bandits reprennent du service

Le 3 décembre 2005 marque la fin de la trêve observée par les coupeurs de
route. Les bandits ont frappé dans le Ganzourgou, non loin de Weotenga, où
se déroulait le lancement de la saison de chasse par le président de
l’Assemblée nationale. Une troupe de danse qui allait à cette cérémonie a été
interceptée par des coupeurs de route qui l’ont dépouillée. Plus au Nord, à
Dori dans l’Oudalan, deux attaques ont été signalées. La première, perpétrée
sur un car de la SOGEBAF, a fait une victime en la personne du chauffeur. On
note également quelques blessés. Avec cette série d’attaques, l’accalmie
observée pendant la campagne présidentielle semble rompue.


Un voleur de sacs de riz échappe au lynchage

La scène s’est passée le 2 décembre 2005 aux environs de deux heures du
matin. Alors qu’il tentait de défoncer les barres de fer qui entouraient la
boutique. "Universelle" contenant diverses marchandises, un jeune homme
d’une vingtaine d’années a été surpris dans sa manoeuvre, par un passant.

Le voleur, selon Sidiki Diallo (celui qui l’a appréhendé), est très connu dans
le secteur 29 (quartier Sanyiri) de Ouagadougou, pour des vols multiples
d’appareils radio : "Quand je l’ai vu, je l’ai reconnu, car il nous avait volé trois
postes radio. Il voulait s’enfuir, mais j’ai simplement mis une main dans la
poche et menacé de tirer sur lui s’il bougeait. C’est ainsi qu’il s’est arrêté".
Même si Sidiki Diallo ne portait pas d’arme, il réussit son coup avec cette
simulation, et sera rejoint sitôt après, par d’autres riverains.

A notre arrivée, le
jeune frère du propriétaire (il refuse de nous communiquer son nom) constate
qu’aucun sac de riz n’avait disparu. Toutefois, on décide d’enfermer ce jeune
voleur derrière les barres de fer, en attendant de pouvoir en informer les
forces de la police ou de la gendarmerie.
A 7h 45 mn, quand nous sommes arrivés sur les lieux, une foule nombreuse
était sortie pour voir le voleur assis dans cet "enclos", et qui était devenu la
risée de tous.

Plus d’un réclamait qu’on le libère et qu’il soit lynché.
Heureusement, rien n’y fit et c’est donc la vie sauve que notre voleur de sacs
de riz aurait été conduit en un lieu sûr ; au frais peut-être.

Le Pays

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