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Une lettre pour Laye </I> : Départ de Zéphirin Diabré du PNUD

Publié le vendredi 2 décembre 2005 à 08h03min

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Cher Wambi,

On est maintenant bien loin des tralalas politiques après la campagne qui a duré trois semaines, suivie de l’élection présidentielle du 13 novembre qui a consacré la victoire du candidat du CDP.

Si à l’heure actuelle toutes les formations politiques ou presque ont déjà fait leur bilan, il me revient qu’à Bobo-Dioulasso, on a toujours l’impression que le spectacle de "Votez pour moi" se poursuit avec ces affiches à l’effigie de Blaise Compaoré qui tapissent les murs de certains domiciles.Comme pour dire que plus blaisiste que moi, on meurt.

Est-ce une façon de montrer son degré de militantisme ou tout simplement une stratégie pour se faire remarquer en attendant l’heure des récompenses ?

La deuxième hypothèse semble la plus plausible avec ces rumeurs de plus en plus persistantes selon lesquelles, une liste de militants de la province du Houet qui se seraient considérablement investis durant cette présidentielle doit être élaborée et transmise au chef de l’Etat pour récompenses. Les lendemains de la prestation de serment du président Compaoré nous situeront davantage sur les rêves des uns et des autres et sur les réalités.

En attendant, cher cousin, je constate avec toi que nous venons d’emprunter la dernière ligne droite vers les festivités de fin d’année. Comme la saison hivernale, dans l’ensemble, a été à la hauteur de nos attentes, je devine aisément qu’à Laye, à l’instar de la capitale, chacun se vêtira de ses habits neufs à l’occasion, et que les tout-petits renoueront avec les bamboulas auxquels jadis nous sacrifions en périodes fastes. Mais, dois-je te dire, les temps ont changé et plus rien ne sera comme avant.

Ils sont bien révolus les temps où à moindres frais, l’on pouvait s’offrir un poulailler entier pour festoyer. Tu le sais mieux que quiconque, au village, poulets et pintades se vendent maintenant à prix d’or. Et depuis ces cinq dernières années, c’est devenu une tradition que des villes environnantes comme Kombissiri, Saponé, Tanghin-Dassouri, l’on effectue le voyage de la capitale à la veille des fêtes, au rendez-vous des spéculateurs, pour s’approvisionner à vil prix.

En tout cas, les anciens prédisent que si jamais la tendance ne s’inverse pas, d’ici là, nous ne connaîtrons plus de galinacées que de mémoire. Déjà, malgré la construction de nombreux barrages et la pisciculture à outrance développée ces dernières années sur l’échelle nationale, le poisson d’eau douce se fait rare à Ouaga, et pour cause. A ce qu’on dit, la période n’est pas propice à la pêche et pire, ceux qui en ont fait leur job préfèrent les marchés des pays côtiers comme le Togo et le Bénin où ils se feraient des fortunes.

Pour en savoir davantage, quand tu seras de passage à Simonville, jette un simple coup d’œil dans les gargottes, et tu n’y verras que du poisson de mer. Quel paradoxe !


Cher Wambi, il s’en est fallu de peu pour qu’on retrouve asphyxié ton ami Sombéwendé, des journalistes et des organisateurs d’un séminaire, dans un ascenseur d’un hôtel huppé de la place. On a du mal à imaginer que des hôtels d’aussi grand standing puissent comporter des ascenseurs défaillants et qu’on ne puisse pas s’en occuper comme il faut.

Il m’est revenu en effet qu’après avoir couvert l’ouverture d’une rencontre des ministres du Commerce de l’UEMOA ces jours-ci à Ouaga, des journalistes et des responsables chargés de la communication de ladite institution sont restés pris en otage dans un ascenseur au 10e étage de cet hôtel. Leur calvaire aurait duré une demi-heure. Après cette grosse frayeur, ton ami Bagbila, qui fut témoin de la scène, raconte ce qui s’est passé.

Lis donc, cher cousin : « On venait de s’engouffrer dans l’ascenseur, qui se referma doucement. Quelle merveille ! Nous allions nous retrouver au rez-de-chaussée en quelques secondes ! Mais non, cette cage confortable allait nous réserver des moments d’angoisses inoubliables. A peine la machine amorça sa descente que, crac ! Elle s’arrêta tout d’un coup. L’ascenseur s’était bloqué. Le voyant lumineux sur lequel défilent les numéros des différents étages marquait le chiffre 9, prochain arrêt, 8. Que faire ? Les touches indiquant les arrêts des différents niveaux de l’immeuble ne répondaient plus. Aucune indication qui nous aurait permis d’appeler au secours ne marchait.

En tout cas rien n’est déchiffrable ; si seulement il existait un téléphone ! Ça, c’est le contact pour alerter en cas de panne, voici la serrure pour condamner l’ouverture de l’ascenseur, dit un d’entre nous. On garda le calme et le sang froid, mais pour combien de temps ?

Dans les cinq premières minutes, on ne mesura pas le danger. On se mit même à plaisanter. Quoi donc ! Il ne fallait pas paniquer. Le chargé de communication de l’UEMOA, à l’aide de son téléphone portable, essaya d’entrer en contact avec une collègue. L’appel échoua. Un de la presse dit qu’il a le numéro d’une hôtesse qui se trouvait dans la salle de réunions au 10e étage. On la joignit afin qu’elle alertât le service technique de l’hôtel.

Quelques temps après, l’espèce de haut parleur dans l’ascenseur grésilla et une voix se fit entendre : « Ne vous en faites pas, nous allons vous aider ». Nous étions quelque peu rassurés. Mais l’oxygène commençait à se raréfier et un du groupe suffoquait.

On craignit qu’il ne tombât en syncope. Le moral du groupe s’effondra. L’ami ne tenait plus. Il s’éventait à l’aide d’une chemise. Nous étions sept dont une dame qui était stoïque. L’image de la mort ne tarda pas à planer dans nos esprits. Notre chargé de communication sonna le 18 ; nous étions en désespoir de cause, car le technicien de l’hôtel n’a plus donné signe de vie. Il ne s’en sortait pas et l’imminence de la venue de la voyageuse de nuit, la mort pour ne pas la nommer, nous angoissait dans notre for intérieur. Les sapeurs pompiers répondirent positivement à notre appel de détresse. Le chargé de la communication qui montrait pourtant un courage exemplaire, ne tarda pas à manifester, son mécontentement ; il se débarrassa de sa veste, car il avait chaud, au propre comme figuré.

Ouf ! Sans qu’on ne sache trop comment, l’ascenseur s’ouvrit. On vit un toubab et deux hommes devant l’entrée, on se précipita hors de notre cage. L’homme nous présenta ses excuses. Nous eûmes le courage d’embarquer dans un autre ascenseur, avec le maître des lieux qui se confondit lui aussi en excuses. Au rez-de-chaussée, les sapeurs-pompiers étaient là. Il y a eu plus de peur que de mal ».

Quels veinards, cher cousin ! Ils auraient pu périr gratuitement. Cette mésaventure interpelle les hôteliers et les propriétaires d’immeubles possédant des ascenseurs à être plus regardants sur le bon fonctionnement de ces machines. Les gestionnaires de cet hôtel ont particulièrement tout intérêt à revoir le système de leurs ascenseurs, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que cela se produit. Si la mécanique n’est pas bonne, pourquoi ne pas la changer ? Entre nous, reconnaissons que ce type d’ascenseur n’offre pas suffisamment ou pas du tout de garantie de sécurité.


Cher Wambi, le droit de pétition est reconnu par notre Constitution, mais l’habitude n’est pas encore bien ancrée chez nos compatriotes d’user de cet acte citoyen pour interpeller, par exemple, les autorités sur la mauvaise marche de la cité : tapage nocturne, occupation anarchique des voies, vidange non moins anarchique des fosses septiques et bien d’autres formes de nuisances qui affectent tant la santé physique que mentale des citoyens.

Eh bien, les choses sont en train de changer comme en témoigne la lettre ci-après adressée au maire de l’arrondissement de Nongr-Massom (commune de Ouagadougou) par des résidants de la zone du Bois :

"Monsieur le maire,

Nous avons l’honneur de soumettre à votre attention ce qui suit : Le restaurant Gondwana situé dans la rue 13-14 de la zone du Bois s’est doté d’un orchestre depuis plusieurs mois. Cet ensemble, qui joue en plein air, empêche littéralement les riverains de dormir avant minuit ou une heure du matin en semaine et plus tard les week-ends. Indépendamment du vacarme nocturne occasionné par l’orchestre, des nuisances diverses rendent la vie très difficile. Il s’agit par exemple des nuisances causées par des eaux usées, des poubelles constamment remplies de déchets divers de cuisine aux odeurs pestilentielles, de fréquentes vidanges de fosses septiques.

A cela il convient d’ajouter le vacarme des véhicules qui stationnent d’une manière anarchique le long des clôtures des riverains, obstruant même l’entrée des domiciles privés, et les altercations qui en résultent entre ces résidants et certains clients qui n’hésitent pas à répliquer avec arrogance, encouragés par le restaurateur, qui essaye de nous intimider en citant la première dame parmi ses clients ainsi que certaines autres hautes personnalités.

Une bonne partie de la nuit est ainsi marquée de bruits de voitures qui se garent ou qui démarrent, de portières qui claquent, de coups de klaxon, de conversations bruyantes. Il est même arrivé que des collisions surviennent entre véhicules de résidants et de clients du restaurant. Bref, la situation est devenue simplement invivable et intolérable. Des locataires ont de ce fait quitté les lieux depuis belle lurette et les propriétaires de maisons peinent à trouver preneurs.

Nous avons entrepris individuellement des démarches auprès du restaurateur, qui a maintes fois promis de faire le nécessaire pour assurer notre tranquillité et la quiétude de nos familles, mais ces engagements verbaux n’ont jamais été respectés. Nous sommes aujourd’hui arrivés à un point où notre santé physique et notre équilibre mental sont menacés par ces nombreuses nuisances qui violent manifestement les lois et les règlements municipaux en vigueur. C’est pourquoi nous avons décidé collectivement de vous saisir afin que vous mettiez un terme à cette situation illégale que le responsable du restaurant, de nationalité française, serait bien en peine de reproduire chez lui, ou que les autorités françaises n’accepteraient pas de la part de ressortissants africains.

La zone du Bois étant un quartier éminemment résidentiel, les nombreux ambassadeurs et diplomates étrangers et les hautes personnalités qui y résident aspirent à un repos bien mérité. Sachant pouvoir compter sur votre détermination à faire respecter la légalité sur l’étendue de votre arrondissement, nous vous faisons confiance pour qu’une solution rapide et définitive soit trouvée afin de préserver la santé de nos familles et surtout de nos enfants.

Dans cet esprit, nous vous serions reconnaissants, de faire cesser, dans l’immédiat, toutes les nuisances citées plus haut, et d’inviter, dans un délai raisonnable n’excédant pas trois mois, le restaurateur à déménager pour respecter la vocation et la destination de la cité de la zone du Bois telle qu’elle résulte du cahier de charges imposé à tous les propriétaires de villas situées sur ce site. Veuillez agréer, Monsieur le maire, l’assurance de notre parfaite considération.

Seydou KONATE,
Inspecteur du travail et des lois sociales à la retraite
Ancien ministre

Jean de Dieu SONDA,
Administrateur des postes et télécommunications à la retraite,Ancien député

Emmanuel SALAMBERE
Magistrat à la retraite, Ancien ambassadeur,
Ancien Inspecteur général d’Etat

Fernand SANOU,
Professeur d’université

Der Augustin SOMDA,
Ancien Directeur général de la BICIA - B

Pour la succession de feu Docteur Seydou DIALLO,
Ancien Directeur général de l’ONERA, Ancien Expert de la GTZ, Mme veuve Elise DIALLO, Sage-femme d’Etat à la retraite


Cher cousin, il est vrai que tu n’es pas un turfiste impénitent comme « Dominique Bœuf » de Saponé, mais je reste persuadé que tu t’intéresses aux activités de la LONAB ne serait-ce que pour ses interventions dans le social. Je me suis laissé dire que la maison a presque fini son informatisation au niveau du PMU avec une couverture de 75% sur l’ensemble du territoire, 93% pour la capitale.

Pour ce qui est des projets à court terme, un nouveau jeu dès janvier 2006, intitulé Jackpot TV. En attendant, on s’investit pour le 13e congrès de l’Association des loteries d’Etat qui devrait en principe se tenir chez nous (présidence de l’Association oblige), mais qui sera transférée au Mali en mars 2006, ce pays assurant le secrétariat général. A ce que l’on dit, notre pays est sollicité pour garder la présidence, ce à quoi il n’est pas prêt puisque déjà en 2004 son mandat avait été reconduit, alors que la présidence est tournante.

En tout cas lors de la rencontre du Comité exécutif des loteries d’Etats qui a eu lieu tout dernièrement au Bénin, la question a été soulevée. On attend donc de voir la conclusion des travaux du congrès de Bamako pour savoir si c’est Zambendé qui continuera de diriger la structure ou s’il sera remplacé.


Comme on le susurrait depuis et que tu as pu t’en rendre compte, des militaires sont de plus en plus fortement impliqués dans le grand banditisme qui ne finit pas de désaxer l’économie de notre pays. A preuve, je citerai les révélations du commissaire Elie Tiendrébéogo, le chef du service régional de la police judiciaire du Centre.

Vraiment il y a tout lieu d’arrêter au plus vite cette dérive, dont on ne semble pas prendre la pleine mesure alors que c’est extrêmement grave que l’implication de militaires dans le grand banditisme soit avérée. Peut-on à vrai dire attendre quelque chose de nos autorités ?

J’avoue être un peu sceptique, car bien de grands délinquants qui méritaient de finir leurs jours en prison nous narguent quotidiennement en ville où ils mènent un grand train de vie. A ce propos, te souviens-tu, cher Wambi, de cet officier de gendarmerie en poste à Kaya qui n’hésitait pas à passer ses armes aux bandits pour opérer ?

A l’époque, tout Ouaga en parlait et je pensais que la moindre sanction qu’on puisse infliger à cet officier était de le déshabiller. Rien de tout cela et notre pandore n’a nullement été inquiété et si je m’en tiens à ton oncle Zindamba, notre « veinard gendarme » serait affecté présentement à Gaoua. Sans commentaire.

Peut-on s’empêcher de croire que c’est une prime à l’impunité et à l’insécurité, cher cousin ? En tout cas, Tipoko l’Intrigrante dont je te propose d’ouvrir le carnet secret ne le pense pas moins :


- Par un communiqué publié hier à New York, notre compatriote Zéphirin Diabré, numéro 2 du PNUD, a annoncé son départ de ladite organisation. Diabré aurait été débauché par la géante multinationale AREVA, leader mondial dans le domaine du nucléaire, de l’électricité et des mines. Diabré y serait pressenti pour occuper les fonctions de chairman Afrique et Moyen-Orient et de conseiller principal du groupe, pour les affaires internationales. Il aurait exigé et obtenu de pouvoir exercer ses fonctions en partie à partir de Ouagadougou.

Ce départ survient à plus d’un an de la fin du mandat de l’intéressé au PNUD, lequel mandat doit expirer le 31 décembre 2006. Visiblement, alors que les spéculations sont allées bon train sur son éventuelle nomination à la primature, Diabré semble pour l’instant plus intéressé à consolider ses bases dans le monde de la finance internationale.


- Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent, notamment au sein des mouvements et associations de défense des droits humains, pour demander aux autorités burkinabè l’abolition de la peine de mort. S’il est vrai que depuis la nuit des temps cette peine est en vigueur au "Pays des hommes intègres", il est tout aussi notable qu’il y a bien longtemps qu’elle n’a pas été appliquée. Depuis l’affaire des coupeurs de tête qui avait défrayé la chronique au milieu des années 70 à Bobo-Dioulasso, aucun condamné à mort n’a plus jamais été exécuté.

A ce qu’on dit, la requête des défenseurs des droits humains semble avoir rencontré une oreille attentive. De sources dignes de foi, en effet, il revient de plus en plus que le Burkina Faso vient de ratifier un moratoire sur l’application de la peine de mort. Une décision diversement appréciée qui, à n’en pas douter, alimentera les débats dans les cabarets de la capitale ces jours-ci.


- Un "éminent" diplomate en poste à l’étranger, venu spécialement pour soutenir la candidature de Blaise Compaoré lors de l’élection présidentielle, aurait eu maille à partir avec les siens. L’enfant prodige de la Boucle du Mouhoun aurait annoncé son arrivée et aurait voulu se faire accueillir dès l’entrée de la ville avec faste. Mal lui en aurait pris.

Cette façon de faire n’aurait pas rencontré l’assentiment des structures provinciales du CDP. Blessé dans son amour propre, monsieur l’ambassadeur a voulu en faire à sa tête : sans prendre contact avec la direction régionale de la campagne pour la conduite à tenir, il aurait ordonné de lui présenter un devis pour qu’il puisse soutenir la province. Peine perdue. La section refusa.

La mésaventure du "diplomate" ne s’arrêta pas en si bon chemin. Au lieu du mégameeting, après la mise en place terminée, notre célèbre ambassadeur déboucha en solitaire, d’un pas assuré, monta sur la tribune et s’assit à côté de Salif Diallo, directeur national de campagne. Ce dernier, d’un signe de la main, l’aurait invité à quitter sa position car la place serait réservée à Marc Yao, directeur régional de campagne.

Le domicile privé du "diplomate" aurait été choisi comme pied-à-terre du président. Au moment de dîner, un couvert de trois places fut mis. L’ambassadeur aurait brûlé encore toutes les étapes protocolaires pour prendre part au repas. La direction du protocole lui demanda gentiment de se retirer, car les trois places étaient réservées au président, à Marc Yao et à un ami personnel du président, qui l’a accompagné tout au long de la campagne.


- Tragique destin pour ce commerçant du Kénédougou qui a accidentellement trouvé la mort samedi dernier sur l’axe-Bobo-Orodara et de la manière la plus atroce. Alors qu’il revenait du marché d’Orodara, il a été littéralement décapité par un camion remorque dont le chauffeur a refusé de s’arrêter après son forfait. La tête de la victime a été retrouvée à quelques mètres du reste du corps qui gisait sur le macadam. La scène était tellement insoutenable que la police, dit-on, a eu toutes les peines du monde à procéder aux constations d’usage.


- La campagne de chasse 2005-2006 s’est ouverte depuis hier 1er décembre sur toute l’étendue du territoire national. Mais la cérémonie inaugurale officielle, elle, a lieu ce samedi 03 décembre dans le campement de PECHASTOUR, au village de Wéogtenga dans la province du Ganzourgou.

Une cérémonie au cours de laquelle il sera procédé à la décoration des personnels militaires, paramilitaires et civils de la médaille d’honneur des Eaux et Forêts. Ce qui est sûr, les parents à plaisanterie du Kourittenga ne s’empêcheront pas de jaser, car on entend déjà dire qu’hormis les crapauds, point de gibier dans le Ganzourgou. Vrai ou faux ?


- "Monsieur le directeur de publication

Dans la rubrique « Une lettre pour Laye » de votre journal L’Observateur Paalga (n°6521) du vendredi 18 novembre 2005, vous avez publié un écrit portant sur la course cycliste du Centre-Est qui s’est déroulée à Koupèla dans la province du Kourittenga le 1er octobre dernier, dans lequel il est fait mention « d’indélicatesses » qui auraient été commises par certains organisateurs de cette course.

J’ai été personnellement visé par cet article diffamatoire et je voudrais faire la lumière sur cette affaire. Les allégations parues dans cette rubrique sont sans fondement et sont le fait d’un individu qui poursuit d’autres objectifs. Les points qui suivent permettront de juger de la véracité de mes propos et de l’incurie de l’auteur de l’article.

1. du soi-disant chèque de 200 000 francs que j’aurais empoché : le montant de 200 000 francs annoncé par le donateur n’a pas été remis à Koupèla comme l’affirme l’écrit, mais bien plus tard à Ouagadougou par chèque accompagné d’une lettre au coordonnateur de la 3ce qui précise l’intention du donateur : « apporter un appui de 200 000 francs à titre de contribution à l’organisation de la compétition ». Il ne ressort nulle part que ce montant revenait au comité local d’organisation (cf. lettre jointe et copie du chèque).

2. des primes de coureurs emportées : à ce jour, et ce, depuis la première édition de la 3ce, dont le lancement a eu lieu à Cinkansé en 2003, les primes ont toujours été collectées par la ligue de cyclisme du Centre-Est et reversées par ses soins aux destinataires. A Koupèla il en a été ainsi : toutes les primes et tous les dons faits sur place aux cyclistes ont été gérés par la ligue.

3. des prétendues dettes laissées sur le compte de comités locaux d’organisation depuis la première édition : à ce jour, aucune plainte d’aucun fournisseur (ni de Cinkancé, ni de Garango, ni de Tenkodogo, ni de Koupèla) ne nous est parvenue et aucun comité local d’organisation ne nous a approché pour des factures non honorées. De plus, exceptionnellement à Koupèla, une enveloppe de 50 000 francs a été laissée au trésorier, avec décharge, pour d’éventuelles petites dépenses imprévues.

4. des 150 000 francs non payés aux radios locales : à ce niveau, 50 000 francs ont été retenus en accord avec le CLO pour permettre aux radios locales d’assurer la couverture de l’événement. De plus, 20 000 francs ont été remis aux 2 journalistes locaux pour leur prise en charge. Ces sommes ont été versées au responsable de cette commission qui n’a, du reste, approché personne jusqu’à cet écrit diffamatoire, pour présenter des factures non payées.

On voit clairement que l’auteur de cet article est mal intentionné et a choisi insidieusement de salir des gens honnêtes. Nous pensons, en revanche, qu’il aurait été plus juste qu’un journal de la trempe de l’Observateur Paalga qui a toujours couvert les courses de la 3ce, et que je respecte beaucoup, cherche à vérifier les informations auprès des organisateurs de la course (les numéros de téléphone et l’adresse Email étant sur toutes les correspondances et même sur les calendriers de la course).

De toute évidence, cet écrit cherche à ternir l’image de la 3ce qui, à s’en tenir aux propos de tous les professionnels, de tous les spectateurs et participants, connaît une adhésion et un engouement certain des populations de cette région et même d’ailleurs.

En effet, au-delà de l’ambiance festive que la 3ce crée, ce sont des dividendes à tous les niveaux qu’elle apporte (révélation de talents futurs, importants prix financiers et en nature aux participants, retombées économiques pour les restaurateurs, les hôtels, les villes, etc.), et ne saurait donc être perturbés par les propos sans fondement d’un individu qui, apparemment, connaît des problèmes de paix du cœur et court après des intérêts inavoués. Peut-être derrière lui se cache-t-il des individus jaloux et envieux de cette réussite de la 3ce ? J’ose croire que vous publierez ce droit de réponse. Tout en vous souhaitant bonne réception, je vous prie de recevoir, monsieur le directeur de publication, mes très respectueuses salutations.

Somdakouma Mahamadi

Trésorier général de la course cycliste du Centre-Est"


- La Jeune Chambre économique tient sa 20e Convention nationale ce samedi 03 décembre 2005 à Kaya à partir de 9 heures. Au menu, le bilan des activités de l’année écoulée et les perspectives pour 2006. La cérémonie sera présidée par le gouverneur de la région du Centre-Nord.


- Avec le Lions Club Ouagadougou Etoile, laissez parler votre cœur. En effet, le samedi 03 décembre 2005 à 20 heures et sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Burkina, les épouses des Lions (Lionnes) de Ouagadougou Etoile vous invitent à leur Nuit de la générosité à l’hôtel Sofitel Ouaga 2000, où les fonds recueillis contribueront à construire une maternité dans un village très pauvre du Burkina Faso. Pour un soutien aux femmes et enfants des zones défavorisées et pour une soirée étoilée, vous y êtes conviés.


- Les Rosicruciens du Burkina et du Niger ont un nouveau responsable régional en la personne de Karifa Boyo. Pour les Rosicruciens, le grand conseiller qu’est Karifa Boyo est le premier responsable d’un territoire ou d’une région. Karifa Boyo est maître de conférences en chimie à l’université de Ouaga et succède à M. Oumarou Kola, cadre de banque.


- A l’heure qu’il est, des éléments du Service national populaire (SNP) sont en lieu sûr à la gendarmerie de Boulmiougou, attendant de répondre de malversations, faux et usage de faux. A cet effet, une conférence de presse sera donnée ce matin même à 10h à ladite brigade. Dommage pour ces appelés qui ont foulé au pied l’instruction civique qu’ils viennent de suivre.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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