Enclenché dans notre pays depuis 1991, le processus de la décentralisation est dans sa phase décisive avec la mise en œuvre des dispositions à compter des élections de février 2005.

Vu la complexité des concepts, des cadres d’échange ont été commandités par les ténors. C’est dans cet esprit que s’inscrit la conférence de Manga qui a réuni 48 h durant, le haut-commissaire, les préfets, les maires, les directeurs régionaux et provinciaux et les partenaires au développement de la région.

Présidée par Mme Pauline Hien Winkoun gouverneur de la région, cette communication a été animée par une délégation du MATD sous le direction de M. Jean Martin Ky, directeur général du développement des collectivités locales. L’état de la décentralisation, le transfert des compétences et des ressources, les enjeux, défis et perspectives ont constitué le menu de cette session.

La décentralisation, un « mal » nécessaire ?

S’il est vrai que la décentralisation va apporter un souffle nouveau à la dynamique du développement, il ne faut pas nier que les changements à opérer entretiennent des inquiétudes à certains niveaux.

C’est pourquoi la soixantaine de participants a mis à profit cette occasion pour élucider certains aspects jusque là ignorés ou incompris. Les points focaux des débats ont été le devenir de la fonction du préfet, les modalités des transferts, la place de l’armée, la carrière des salariés, la notion de défense.

La conférence a balisé le terrain

A toutes les préoccupations évoquées, les techniciens de la décentralisation (M. Jean Martin Ky, M. Elie Zan et M. Sidibé) ont donné une peau blanche. Selon M. Ky, la décentralisation est le moyen le plus efficace de développer le pays et corriger son rang au classement du PNUD. La communalisation intégrale et la régionalisation par le transfert des compétences et des ressources favoriseront un développement à la base. A l’évaluation de la conférence, les participants ont exprimé leur satisfaction quant au contenu et à la pertinence des échanges.

C’est pourquoi le gouverneur a dans son discours de clôture invité les acteurs « à retrousser les manches et à se jeter à l’eau » puisque, a-t-elle renchéri il n’y a aucun danger quant à la mise en œuvre de cette nouvelle donne politico-administrative. Les conférences départementales qui se dérouleront à partir du 05 décembre intéresseront les leaders d’opinions, les agents des services déconcentrés dans les villages. Quant aux radios de proximité, elles seront mise à contribution par la réalisation et la diffusion d’éléments liés au concept.

Zakaria BAKOUAN (zaack_bak@yahoo.fr)
AIB/Manga

Sidwaya