LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

<I>On murmure</I> : L’émoi des travailleurs de Air Burkina, une vigilance légitime

Publié le mercredi 16 novembre 2005 à 08h22min

PARTAGER :                          

Kantigui s’est intéressé de près, à ce que l’on pourrait appeler l’émoi des travailleurs de notre compagnie nationale Air Burkina, ces derniers temps. C’est en fait, une inquiétude légitime qui doit être relayée. Un adage populaire dit que si un caillou vient du ciel, chacun protège sa tête.

Le dur marché de la concurrence pourrait être fatal aux travailleurs de la compagnie qui viennent, pourtant, de sortir la tête de l’eau après la privatisation. Chose qui a permis à la compagnie de voler de plus en plus haut. En témoigne l’ouverture de la ligne sur l’Hexagone.

Cette promesse semble être compromise avec l’arrivée probable d’un géant sur le marché régional.

En effet selon des sources, Point Afrique envisagerait l’ouverture d’une entreprise au Burkina pour « ratisser » large les Etats voisins. Kantigui a ouï dire que le marché régional ne peut supporter l’exploitation des droits de trafics du Burkina par deux compagnies aériennes. D’où la peur bleue du côté de la « compagnie du bon voisinage ». Le manque à gagner pourrait être estimé à près de 5 milliards de FCFA dans leur chiffre d’affaires. Kantigui sait également que ce genre de situation entraînerait des pertes d’emplois pour les travailleurs et le désarroi des familles.

Kantigui se fait le devoir de relayer les appréhensions de citoyens burkinabè. Si les décideurs n’y prennent pas garde, les efforts fournis pour redresser la compagnie risquent encore d’être vains. C’est donc une vigilance, observe Kantigui, au moment où toutes les compagnies aériennes nationales africaines luttent pour survivre.


Un journaliste des Editions Sidwaya nominé au prix du 1er Festival du grand reportage sportif francophone

Il est parvenu à Kantigui qu’un journaliste des Editions Sidwaya, Jérémie Nion est nominé au prix du 1er Festival du grand reportage sportif francophone.

L’intéressé séjourne actuellement aux Forges-les-eaux en Normandie (France) puisque c’est là-bas que le jury se réunira pour livrer son dernier verdict, le 18 novembre 2005. Sur les 52 nominés aux 4 prix (catégorie presse écrite, télévision, radio et photo) et au super prix, toutes catégories confondues, seuls 6 prétendants (1 Centrafricain, 1 Malien, 1 Guinéen, 1 Ivoirien, 2 Sénégalais et 1 Burkinabè) viennent de l’Afrique.

Kantigui croise ses doigts pour le journaliste du Burkina, en toute sportivité !


* Tract intitulé Lectori Salus

Monseigneur Séraphin Rouamba répond au Révérend Père Balemas

Nous avons reçu une lettre ouverte de Monseigneur Séraphin François Rouamba, archevêque de Koupéla adressée au Révérend Père Balemas.

Dans cette lettre, Monseigneur Séraphin François Rouamba répond au tract intitulé « Lectori Salus » dans lequel le Révérend Père appelait les citoyens à voter nul. Nous vous invitons à le lire in extenso.

Lettre ouverte au Révérend Père Balemans

Rd Père F. Balemans B.P. 332 Koudougou

Mon Révérend Père,

Je viens accuser réception de votre « tract » intitulé « Lectori Salus » que vous diffusez actuellement dans toutes les paroisses et structures de l’Eglise-Famille du Burkina. J’en ai même vu des traces dans une livraison de L’Observateur Paalga, ces jours-ci. Je souhaite que ceux à qui vous envoyez votre lettre pastorale puissent lire aussi celle que les évêques du Burkina leur ont adressée à l’occasion des prochaines échéances électorales qui sont très importantes pour notre pays et sa jeune démocratie.

C’est sans doute pourquoi vous avez voulu, vous aussi, faire entendre votre voix. Au moins on saura que les opinions peuvent être plurielles dans l’Eglise et qu’un prêtre ne se sent pas forcément interpellé par la voix même unanime d’un épiscopat. Au moins le constat est clair. Le Père Balemans a fini d’annoncer Jésus Christ. Il préfère descendre maintenant dans l’arène politique pour un combat singulier avec un des candidats, nommément cité et fortement pris à parti.

Et ce, au nom de l’appauvrissement croissant du pays « qui est descendu dans l’enfer de misère ». L’unique remède pour vous : voter nul : « Deux bulletins différents dans votre enveloppe de vote... » et plus loin : « Votez massivement nul et nos enfants auront une meilleure vie ». En plus du système de vote à bulletin unique que le citoyen Balemans semble ignorer et du simplisme effarant de la réflexion, je me suis posé quelques questions : que veut exactement le Père Balemans ? Qu’espère-t-il ? Pour qui se prend-t-il ? Un simple militant d’un parti politique ? Fait-il encore partie d’un corps ecclésial et lequel ? Quelle discipline peut-on encore espérer d’un prêtre aujourd’hui ?

Quel devoir de réserve un « pasteur d’âmes » peut-il et doit-il encore observer par considération et respect pour les fidèles qui légitimement peuvent penser autrement que lui, surtout dans un domaine aussi contingent et fluctuant que la politique ? Surtout quelle considération pour la Parole qu’il se doit de proclamer à tous et de faire aimer et respecter au-delà de tout engagement politique ? Il est vrai que le Père Balemans n’en est plus là...

Et les fidèles laïcs que le Père a évangélisés et formés depuis le temps qu’il était simple prêtre de la base -avant de devenir le missionnaire libre, indépendant et clairvoyant qu’il est aujourd’hui, se montrent-ils incapables et le déçoivent-ils dans leur engagement social et politique au point qu’il croit plus efficace de gagner lui-même pour eux le combat du développement et de la bonne gouvernance ? Mais comment ? Bien sûr, en votant nul. Mais cela suffit-il ?

Il y a une manière de faire croire aux gouvernants que tout dépend d’eux, notre bonheur, notre avenir, notre vertu. Ils peuvent tout tous seuls et nous suivons. Et certains en viennent à se prendre pour des rédempteurs et autres. Chose totalement ridicule. Cela veut dire aussi que les maux qui minent la société n’ont pas forcément une unique source. Je sais d’ailleurs que vous connaissez les résistances et les lenteurs inhérentes à toute œuvre de développement. Vous avez vous-même créé et dirigé, je crois, une ONG vers Kaya. Merci de ce que vous avez pu faire pour les populations que vous avez ainsi tirées de la misère ; cela pourra faire tache d’huile.

Mais je préfère m’arrêter là pour ne pas déborder le but de mon propos, ne voulant pas débattre ici du fond de vos prises de position. Ceux qui veulent connaître la pensée des évêques de l’Eglise du Burkina en la matière peuvent se référer à la lettre pastorale qu’ils ont écrite. Je me sens en accord avec eux. C’est surtout votre manière fougueuse et désordonnée de prendre position sur tout depuis quelques années et apparemment sans réfléchir et aussi le principe du tract récemment utilisé qui m’ont intrigué. Excusez-moi si un mot ou une expression a pu vous choquer ; ça m’étonnerait d’ailleurs, vu votre méthode. Sachez en tout cas que je vous ai lu. C’est ce que vous vouliez.

Et je suis même heureux que vous puissiez vous exprimer de la sorte, librement, bien que sans retenue, il est vrai. C’est signe que notre laborieuse marche vers la démocratie gagne du terrain. Cependant, ce serait une bonne chose que vous vous positionniez clairement et sans ambiguïté pour que votre titre ou votre état ne trompe pas sur le mélange des genres que vous pratiquez. Mon Père, dans votre combat tous azimuts pour le bonheur matériel des Burkinabè, n’oubliez pas de temps à autre, de leur parler encore de Jésus-Christ. Ça pourrait toujours leur faire du bien. Et... croyez un peu plus aux laïcs et en leurs capacités. Ils pourraient vous surprendre.

Monseigneur Séraphin François ROUAMBA,
Archevêque de Koupèla


* Un président de bureau de vote dans le Kénédougou se dit objet de menace

Kantigui a été ampliataire d’une lettre ouverte au président de la CENI. L’auteur, M. Adama Coulibaly, président de Kourinion (province du Kénédougou) se plaint du comportement « violent » du vice-président de la CEDI.

Lettre ouverte à monsieur le président de la CENI

Monsieur le président,

En ce lendemain de l’élection présidentielle du 13/11/2005, je me trouve dans l’obligation de vous informer singulièrement du comportement inhumain de certains membres de vos démembrements.

En effet, Monsieur le président, dans le Kénédougou et particulièrement dans le département de Kourinion, le vice-président de la CEDI déjà de moralité douteuse a entretenu la violence avant et après le scrutin et l’a exercée volontairement sur l’ensemble des présidents de cette circonscription électorale. Inutile de revenir sur l’injustice subie par chacun de nous (présidents). Dieu merci avec notre bonne volonté, on a pu accomplir correctement la tâche qui nous a été confiée.

Ce qui me concerne particulièrement, à cause des pots vides de l’encre de vote et du marqueur, j’ai failli être assommé par cet extraordinaire vice-président, n’eût été la présence de certains membres de bureaux de vote et de la CEDI.

Malgré les interventions, il a lancé le défi de m’agresser où qu’il me rencontrera. N’étant pas à son premier forfait, j’ai pris soin d’informer la CEPI des faits, je vous prends aussi à témoin tout le monde de tout ce qui pourrait arriver.

Monsieur le président, face à ce comportement qui est de nature à ternir l’image de la CENI, je ne doute guère que des pistes ne soient trouvées pour ce vice-président égaré.

Par Coulibaly Adama,
Président du bureau de vote de Sidi
Département de Kourinion
Province du Kénédougou


* Repositionnement de la planification familiale, un plan d’action des médias bientôt en marche

Kantigui qui accorde une attention particulière à la santé des populations suit les actions des hommes des médias s’occupant de cette question. La planification familiale est un enjeu majeur pour la santé familiale, la promotion de la femme, l’harmonie conjugale... Elle sous-entend l’utilisation des méthodes de contraception naturelles et modernes vulgarisées par les services compétents.

Aujourd’hui, la promotion de la planification familiale se heurte de plus en plus à l’absence de produits contraceptifs. Les partenaires financiers et les décideurs accordent de plus en plus, peu de moyens financiers à ce volet important de la santé. Les acteurs ont tiré la sonnette d’alarme à diverses occasions et ont décidé d’agir par des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer. Les journalistes entendent jouer leur partition. Les membres des réseaux Pop’média et Fem’média ont élaboré un plan d’action incluant des productions audiovisuelles, des articles, des sessions de formation...Le soutien des directeurs d’organes de presse s’avère nécessaire pour une cause aussi urgente.

Kantigui a effectivement constaté que de nombreux programmes ayant trait à la planification familiale en Afrique souffrent par manque de financements pour les produits.


* Les étudiants auront leur radio

Kantigui dans ses balades a traversé l’Université de Ouagadougou. Il s’est même assis dans un kiosque très fréquenté par les étudiants pour prendre un sandwich. Là, il est parvenu à ses oreilles, l’ouverture très prochaine d’une radio au profit des étudiants. Ce projet serait l’œuvre du département communication et journalisme, qui de part sa nature, dispose déjà d’un studio radio de grande qualité. Il ne manquerait que la fixation de l’antenne d’émission. Kantigui a même ouï dire que la fréquence d’émission serait même connue. Pour ce faire, il partage déjà la joie des étudiants qui auront là un tremplin pour s’exprimer et mieux faire vivre les réalités du monde estudiantin. Bon vent à la radio des étudiants ! Parole de Kantigui


* Le CENOU prépare les journées de l’art culinaire

Pour qui connaît l’étudiant de Ouagadougou, la restauration n’est pas une mince affaire. Kantigui est bien placé pour le savoir, lui qui a fait un bout de son existence dans cet univers. Pendant son séjour au campus, Kantigui a souvent noté des histoires de gorges chaudes entre les étudiants et le Centre national des œuvres universitaires (CENOU). Mais depuis un certain temps, Kantigui a constaté de nombreux efforts sous la direction de M. Robert Sangaré, son directeur général. Sont de ceux-là, le décongestionnement du restaurant central avec l’ouverture d’autres aux alentours de l’université et la variation des menus.

Kantigui vient d’apprendre que dans la même lancée, il sera organisé, cette année 2005 - 2006, les journées de l’art culinaire à l’Université de Ouagadougou. Ces journées verront l’exposition de mets sélectionnés pour la SNC 2004. L’objectif serait de mieux faire connaître nos mets aux étudiants. Selon toujours les informations parvenues à Kantigui, il sera donné aux étudiants après dégustation, de choisir des mets à proposer pour leur restauration.

Kantigui applaudit déjà cette initiative qui, non seulement contribuera à valoriser notre patrimoine, mais également introduira du nouveau dans le menu.

Kantigui
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées