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<I>Confidences du week end</I> : Hermann Yaméogo mobilise ses troupes

Publié le lundi 14 novembre 2005 à 08h18min

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Il s’est retiré de la course à l’élection présidentielle, mais n’a pas, visiblement, jeté l’éponge. Le président de l’UNDD, Me Hermann Yaméogo, affûte ses armes probablement pour le scrutin municipal du 12 février 2006. Au moment où les 12 candidats battaient campagne pour la présidentielle, lui aussi battait campagne à sa manière.

Il s’est rendu dans plusieurs provinces du Burkina, du 5 au 11 novembre, à la rencontre de ses militants. D’abord à Bobo Dioulasso où il a invité les militants et sympathisants de l’UNDD à retirer leurs cartes d’électeur, mais avec une instruction ferme : ne pas voter le 13 novembre.

Hermann Yaméogo s’est ensuite rendu dans la Boucle du Mouhoun le 9 novembre. Là aussi, mêmes consignes. De même que dans les régions du Centre-Sud et du Sud-Ouest, respectivement les 10 et 11 novembre. L’UNDD estime que la candidature de Blaise Compaoré est contraire aux dispositions constitutionnelles. Elle évoque aussi des risques de « fraudes massives » pendant l’élection présidentielle.


Ministère de l’Administration térritoriale : trois nouveaux partis en gestation

Combien de partis politiques y a-t-il au Burkina Faso ? A la date du 14 septembre 2005, le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) en a enregistrés 111.

Ce chiffre aurait été plus élevé s’il n’y avait pas eu certaines alliances et fusions. Il peut même vite aller à la hausse car au Burkina, les regroupements politiques succombent, assez souvent, à la tentation de la division.

Si ce n’est la voie ouverte au nomadisme politique, c’est alors un nouveau parti que l’on crée. Dans tous les cas, trois nouveaux partis pourraient s’ajouter à la longue liste de partis et formations politiques légalement reconnus. Les dossiers sont à l’étude au MATD. Il s’agit de l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), dirigé par Boucolou Séni, du Parti africain pour la démocratie (PAD) de Yahaya Sondé et du Rassemblement politique nouveau (RPN) dont le leader est Harouna Dicko.

Ce dernier avait postulé à l’élection présidentielle du 13 novembre en tant que candidat indépendant. Mais il s’est ensuite désisté, au moment de déposer les dossiers de candidature au Conseil constitutionnel. Si ces trois partis sont officiellement reconnus, on totalisera alors 114 partis dans notre pays, en attendant que d’autres viennent se greffer à la liste déjà trop longue.

Car de sources proches de certains états-majors politiques, des mécontents seraient prêts à demander au MATD une reconnaissance.



Subventions de l’Etat : 42 partis justifient leurs dépenses

Ils ont pris l’argent de l’Etat et il faut bien qu’ils rendent compte. La loi n° 012-2000/AN portant financement des partis politiques et des campagnes électorales leur en fait obligation. Et la Cour des comptes veille au grain. Son premier président, Pierre Nébié, a appelé, à travers une note circulaire et de multiples correspondances, les partis et formations politiques ayant bénéficié jusqu’en fin 2004 de l’aide de l’Etat, à se conformer aux dispositions légales : déposer dans le premier trimestre de l’année suivant celle de l’exercice, leur rapport financier de campagne ou hors campagne, auprès de la Cour.

Concernant les dépenses des activités hors campagne, ils doivent joindre un bilan comptable certifié par la structure compétente du parti. Mais comme la Cour des comptes n’avait pas brandi l’arme des sanctions, de nombreux partis politiques s’étaient livrés à un jeu de cache-cache. Elle a dû finalement menacer de couper le « robinet financier » pour que les « bénéficiaires de l’argent du contribuable » déposent leurs bilans.

Les 42 partis et formations politiques jusqu’ici éligibles à l’aide de l’Etat ont donc vite rassemblé les factures et autres documents. Mais selon nos sources, de nombreux bilans financiers ne répondent pas du tout aux normes exigées. Nous y reviendrons.


Bientôt un festival des viandes à Ouaga

Le Lions club Ouagadougou acacia organise, du 22 au 28 décembre prochain, le Festival des viandes de Ouagadougou (FSTIVO). Une manifestation originale s’il en est, dont les objectifs sont de valoriser et de promouvoir l’art culinaire burkinabè à base de viande et de produits de la pêche, et de collecter des fonds pour les oeuvres sociales de l’association Lions club international du Burkina.

Parmi ces oeuvres figure le projet de construction d’un centre ophtalmologique à Zabré. C’est Soumaïla Cissé, président de la commission de l’UEMOA, qui parrainera cette 1re édition du FESTIVO.


Bittou : un enfant tué dans un accident

En revenant d’un meeting tenu à Béguédo, le maire de la Commune de Bittou, Abdoul Karim Zampaligré, a eu un accident de la circulation. L’accident s’est produit sur la nationale n°16 à une dizaine de kilomètres de Tenkodogo et à 100 m de la connexion Kompienga-Bagré. C’était le vendredi 4 novembre dernier aux environs de 16 h.

Deux enfants qui s’amusaient au bord de la route auraient tenté de traverser la chaussée. Ayant constaté l’imminence du danger, le premier a stoppé sa course in extremis. Le second, n’a pas eu ce réflexe. Résultat : il sera victime d’un accident.

Quant au maire, il est sorti sain et sauf. Mais son véhicule a été endommagé. Informés, de nombreux militants de partis politiques, toutes tendances confondues (habillés des tee-shirts à l’effigie de leurs leaders ou non) ont participé à l’enterrement et ce en dépit de la rivalité somme toute normale entre l’opposition et le parti majoritaire, surtout en cette période très précise.


Mort de Aimé Nikièma : 14 ans déjà ...

La FANIDHO nous a fait parvenir ce communiqué de presse, sur la commémoration du décès de Aimé Nikiéma et Issouf Traoré

"Le 14 novembre 1992, alors qu’ils se rendaient à une mission de sensibilisation du M.B.D.H.P dans le Sud-Ouest (Diébougou et Gaoua), sur l’avenement du processus démocratique amorcé au Burkina Faso, Aimé NIKIEMA, professeur en Droit public à l’université de Ouagadougou, et Issouf TRAORE, en service à l’Action sociale de Diébougou, ont rencontré la mort dans un terrible accident de la circulation à environ six kms de Boromo.

En ce douloureux et triste anniversaire pour leurs familles, pour les militants du M.B.D.H.P, pour les militants syndicaux, pour les militants et sympathisants des droits humains et de la démocratie, la Fondation Aimé NIKIEMA pour les droits de l’’homme créée en leurs mémoires, vous invite à avoir une pensée pieuse pour eux, à vous recueillir sur leur tombe le 14 novembre 2005 à partir de 07 Heures 30 mn, au cimétière de Wayalguin à Ouagadougou, au secteur 27".


L’auteur de "l’Alternance piégée", distingué

Le journaliste sénégalais, Latif Coulibaly, auteur du célèbre ouvrage "L’alternance piégée" qui, sans complaisance aucune, passe au scanner la gouvernance du président Abdoulaye Wade, a été distingué lundi dernier à Berlin par l’ONG Transparency International. Il a en effet reçu le prix Integrity Awards 2005. Une distinction qui récompense chaque année une personnalité pour son implication effective dans la lutte contre le fléau de la corruption.

C’est aussi pour son livre "L’alternance piégée publié en 2003 ainsi que pour l’ensemble de son travail de journaliste au cours de ces vingt dernières années, que Latif Coulibaly a été primé.

Rappelons que Latif Coulibaly qui est par ailleurs directeur de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), un démembrement du groupe Sud-communication, est secrétaire exécutif chargé de la formation au sein de la Société pour le développement des media en Afrique (SODEMA) dont notre compatriote Boureima Jérémie Sigué assure la présidence exécutive.


Le désespoir des travailleurs de Air Burkina

C’est à un meeting d’un tout autre genre, parce que pas du tout électoral, qu’on aurait pu assister au cours de la campagne pour la présidentielle. En effet, c’est plus d’une centaine de travailleurs de Air Burkina qui projetaient de battre le pavé, parce que la survie de leur unité de travail et la vie de leurs familles sont menacées.

Que se passe-t-il encore dans cette société privatisée, mais qui heureusement avait conservé la totalité des employés, grâce à une lutte ardue des représentants du personnel, au cours des négociations entre l’Etat et le repreneur ? Cette fois-ci, c’est l’Etat même qui semble tourner le dos à ses travailleurs car il vient d’entamer sérieusement leur moral en délivrant un agrément à une nouvelle compagnie aérienne qui vient chasser dans les airs de Air Burkina.

C’est ainsi que Point Burkina, dénomination du nouveau-venu dans un ciel régional qui se rétrécit davantage pour Air Burkina, vient ajouter aux angoisses des employés qui voyaient plutôt le danger ailleurs. Certes, on n’en est pas encore au seuil de la catastrophe, mais la menace est réelle pour Air Burkina qui demeure une fierté nationale dans la sous-région, car la compagnie a, et aura du mal à s’imposer sur la desserte de Paris où règne en maître le condor français.

En attendant de rejoindre pour la plupart leur collègues et compatriotes laissés sur le carreau par Air Afrique, les travailleurs de Air Burkina ont tous le regard tourné vers l’Etat. Car ils pensent qu’il y a encore des pistes à explorer avant de les livrer au désespoir. Mais ils se sont refusés à marcher la semaine dernière pour raison d’élection présidentielle.


Une femme tuée et découpée au secteur 23

Dans la nuit du 10 novembre, un spectacle macabre a été servi aux habitants du secteur 23, sous la forme d’une fille de joie qui a été tuée et "dépiècée". Le tueur s’est présenté comme un client et est donc entré pour sa passe. A-t-il consommé avant le crime ? On ne le sait pas. Seulement, après le départ du mystérieux client, la fille a été retrouvée attachée au lit, sans vie et amputée d’un oeil, de son nombril et de son sexe. Il semble que les professionnelles du sexe étaient trois à occuper la cour où a été commis ce crime odieux.


Une tentative d’assassinat banalisée par la police ?

L’histoire vécue par C.Z il y a quelques mois est digne d’un film policier. Est-ce le caractère invraisemblable de l’affaire qui fait que le commissariat central de police de Ouagadougou, saisi, semble traîner les pieds ?

Après avoir, une nuit durant, été pourchassé par des individus qu’il a formellement identifiés, C.Z est allé déposer une plainte à la Police, le 9 septembre dernier. Mais depuis, le dossier n’a pas été transféré au parquet pour ouverture d’une procédure judiciaire, comme le souhaite le plaignant.

Alors que les personnes qu’il accuse de cette tentative d’assassinat ont été auditionnées, le plaignant, quand il appelle la police pour s’enquérir de l’évolution de la procédure, se voit répondre que le dossier est à la frappe...

Le Pays

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