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Sanmatenga : Relance des économies locales

Publié le jeudi 3 novembre 2005 à 09h33min

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Définition claire par quels moyens, les populations à la base comptent-elles financer Kaya et son hinterland et déterminer les leviers de développement de Kaya et de son hinterland sont les objectifs du processus, de relance des Economies locales ou « ECOLOC » entamé par la commune de Kaya. L’étude de ce processus a été lancée de 1999 et comprend les trois phases.

La première phase a consisté à produire des informations cohérentes, rétrospectives et prospectives sur l’économie locale, les acteurs de développement en présence, les dynamiques et les enjeux du développement de la région de Kaya. La restitution de cette première phase a eu lieu en juillet 2005 suivie de l’entame de la seconde. Cette deuxième phase qui est celle du dialogue, concertation est en voie d’achèvement.

Elle devra établir un diagnostic largement partagé sur l’évolution passée, les potentialités, les atouts et les handicaps de l’économie locale de Kaya, définir une vision commune sur les enjeux et les perspectives du développement futur de l’économie de Kaya et son hinterland et de retenir les objectifs prioritaires puis pour le développement local de la zone. C’est à ce stade qu’est la consultation populaire.

En effet, le jeudi, elle a regropué deux cents personnes qui sont tous les acteurs de la société avise pour amender et apporter un apport au travail auquel sont parvenus les consultants. Pour le maire de Kaya, Saïdou Sawadogo, Kaya est une ville moyenne en quête d’évolution, de développement. Des groupes de dialogue ont été constitués et ont travaillé avec les consultants pour canaliser la réflexion et sortir une mouture appelée cadre de référence du développement économique.

Pour le maire Sawadogo, nous sommes à la phase des consultations populaires qui doivent permettre à toutes les composantes de la population d’être informées, d’amender ou d’avaliser le travail fait par le groupe de dialogue et les consultants. Les apports devront refléter les points de vue de la population.

Les problèmes prioritaires identifiés à Kaya et sa région sont :

1. La modernisation de l’agriculture. Le manque d’eau, la dégradation accélérée des terres cultivables, la méconaissance des techniques culturales, le faible rendement agricole demande la réalisation de retenues d’eau à grande capacité, la réalisation de forages, le réhaussement du niveau des plans d’eau existants, l’aménagement des bas-fonds, des sites anti-érosifs, des reboisements, l’utilisation de semences améliorées etc.

2 - Le développement des filières de l’élevage. Il a éé constaté l’insuffisance des points d’eau, d’aliments pour bétail, d’infrastructures de transformation et de valorisation des produits de l’élevage et la persistance des maladies animales. Cela doit passer par la réalisation de points d’eau, la délimitation des zones pastorales, la disponibilité des médicaments et l’éradication des épizooties, la formation et la sensibilisation des éleveurs, la construction des marchés à bétail, l’amélioration des espaces pour les animaux etc.

3. Renforcer la position de ville carrefour de Kaya et rendre la région plus attrayante. L’enclavement de Kaya et de son hinterland, la faible capacité d’accueil et d’hébergement, le manque de leadership et de lobbying. Il a été préconisé la mise en place d’un cadre de concertation des cadres et intellectuels de la région, l’aménagement des axes routiers et surtout, l’axe frontière du Mali-Ouahigouya, Kongoussi, Kaya, Boulsa, Diapaga, reprise des activités du chemin de fer avec sa finalisation au Niger, constitution de lobbies, mise en place de cadres de concertation d’opérateurs économiques etc.

4. Améliorer la mobilisation des ressources financières des communes. Il a été relevé l’absence d’un ficher exhaustif et fiable des contribuables, l’incivisme fiscal et l’insuffisance de la coordination entre les différents acteurs intervenant dans le recouvrement. Il a été proposé le recensement des contribuables par secteur d’activité, l’acquisition de matériel informatique, le recrutement et la formation du personnel, l’information et la sensibilisation des contribuables, la délimitation et la construction de places artisanales et de zones d’activités diverses.

Si le cadre de référence du développement économique à long terme, est adopté, on passera alors à la phase de mise en œuvre. Ce processus vise le court, le moyen et le long termes. Des bailleurs sont prêts à intervenir. Alors, que tous les acteurs s’investissent à fond. De rencontres similaires devront se tenir à Bousla et Kongoussi.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga

Sidwaya

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