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Bobo : La « petite histoire d’amour » de la mairie et du ministre Fabré

Publié le jeudi 13 octobre 2005 à 07h18min

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L’hôtel de ville de Bobo-Dioulasso a été inauguré dans la liesse populaire comme indiqué dans notre édition du 10 octobre 2005. Aujourd’hui, nous revenons sur certains aspects de l’événement qui a ravi la vedette à Sya en cette journée particulière du 8 octobre.

La cérémonie d’inauguration de l’Hôtel de ville rénové de Bobo-Dioulasso a été une occasion pour le ministre Moumouni Fabré de revenir sur un pan de son enfance à travers la « petite histoire » qui le lie à cet édifice.
La voilà telle qu’il l’a lui-même racontée avec une pointe de nostalgie : « Mon école était située à quelques 200 mètres côté sud de la mairie, mais chaque vendredi, j’avais un plaisir particulier à venir à la mairie très tôt l’après-midi à cause d’un monsieur dont j’ignore encore le nom. La matinée de classe s’arrêtait à 11h30 et la reprise l’après-midi à 15 h. Dès 12h45, j’avais fini d’avaler mon déjeuner et revenais à l’école en faisant escale sous le préau de cette mairie. J’y attendais sagement que la prière du vendredi qui se déroulait à la mosquée de Dioulassobâ se terminât. En effet, à la fin de la prière, un monsieur qui habitait à l’étage supérieur de la mairie y faisait monter les enfants qu’il trouvait sous le préau.

Là-haut, il nous distribuait pièce de cinq (5) francs, galettes et lait frais que nous mangions goulûment. En plus, il nous permettait d’avoir une vue panoramique de la ville, ce qui constituait un émerveillement pour nos yeux d’enfants. Vous comprenez que ce bâtiment administratif était pour moi un lieu de convivialité que j’avais hâte de retrouver toutes les semaines. »

17 motos pour la Police municipale

Le 7 octobre 2005 restera certainement une date mémorable pour la police municipale de Bobo-Dioulasso. Ce jour en effet, elle a reçu 17 motos (12 d’escorte et 5 d’intervention). D’où la joie de son directeur, le commissaire Sy Traoré qui s’est dit comblé. Il a salué cette « première » dans l’histoire de la police municipale bobolaise. Il faut préciser que ce lot de motos se compose comme suit : 10 motos d’escorte acquises sur fonds propres de la commune, 2 motos d’escorte offertes par Boureima Ouédraogo, PDG du groupe OBOUF. Les 5 motos d’intervention ont été offertes par Issaka K. Sawadogo, PDG de la SOCOCIB transit.

De nombreuses délégations

L’inauguration de l’Hôtel de ville et les activités qui s’y sont greffées ont connu la présence de nombreuses délégations venues de pays voisins et d’autres communes du Burkina. Ainsi, les villes de Parakou (Bénin), Sikasso, Bamako (Mali), Ouagadougou, Orodara, Banfora, Diébougou, Solenzo étaient représentées à cette fête. Mais la délégation la plus remarquée reste sans conteste celle de la commune de Ouagadougou. Le maire Simon Compaoré qui n’a pas l’habitude de faire dans les détails était à l a tête d’une délégation de 70 personnes. Une délégation dans laquelle il n’a pas hésité à associer la fanfare et les majorettes de la commune de Ouagadougou. Celles-ci ont donné un cachet particulier à la cérémonie d’inauguration de l’Hôtel de ville.

Des organisateurs débordés

Bien qu’elle ait été une grande fête populaire, l’inauguration de l’Hôtel de ville a été une « pagaille organisée ». Les organisateurs, visiblement débordés et dépassés par les événements n’ont fait qu’assister, impuissants aux chaudes empoignades que se livraient invités et public pour les chaises et l’ombre.

Les nombreuses rotations d’un véhicule transportant des chaises sur la place Ouezzin Coulibaly n’ont pas résolu le problème. Conséquence, des invités et conseillers municipaux debout, des gens assis au soleil. Pour couronner le tout, une coupure d’électricité pendant le discours du ministre Fabré d’où l’interruption de son speech. Et pourtant, le maire, à la session du conseil municipal le 26 septembre 2005 avait averti ses collaborateurs des risques d’un fiasco organisationnel. Des paroles en l’air est-on tenté de dire au regard de ce qui s’est passé.

Les explications de la SONABEL

Pendant la cérémonie d’inauguration, au moment où le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moumouni Fabré livrait son discours est intervenu une coupure d’électricité. Cette coupure a duré une douzaine de minutes, donnant lieu à toutes sortes de commentaires. D’aucuns ont qualifié cette coupure de sabotage.

La SONABEL/Bobo que nous avons approchée soutient qu’il n’en est rien. Selon elle, la coupure de courant a été occasionnée par un travailleur de l’entreprise de plomberie à qui la SONABEL avait fait appel pour réparer une fuite d’eau provoquée dans ses installations souterraines par la cassure d’un tuyau. Le travailleur en question, dans l’exécution de sa tâche, a sectionné accidentellement un fil électrique, ce qui a mis en branle le dispositif de sécurité de la centrale qui a coupé automatiquement le courant alimentant le centre-ville (où se trouve la mairie). Le système automatique de la centrale permet d’interrompre le courant lorsqu’une anomalie intervient sur les installations électriques. « Lorsque la panne a été détectée, elle a été réparée et le réseau a été remis dans sa configuration normale », nous a-t-on dit à la SONABEL. Mais avant que le défaut électrique ne soit corrigé, la SONABEL avait actionné une de ses installations pour parer au plus pressé, ce qui a fait revenir « le jus » pendant la cérémonie.

Urbain KABORE & Adaman DRABO

Sidwaya

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