Le bâtiment tout en conservant son architecture d’antan est devenu par sa réhabilitation, un « édifice imposant et moderne, répondant à des critères d’esthétique, de sécurité et de fonctionnalité », a rappelé le conseiller technique du maire, Charles Paré qui a présenté les caractéristiques de l’hôtel de ville. D’un coût total de 461 586 663 F CFA financé par la commune sur fonds propres, l’hôtel de ville de Bobo-Dioulasso, dans son nouveau look passe de 5 à 7 niveaux (R + 6).

Le rez-de-chaussée comprend notamment le bureau du maire, une salle de réunion et un parking sous pilotis. Le premier étage est réservé à la salle des fêtes pendant que les 2è et 3è étages sont consacrés aux bureaux. Des locaux techniques constituent les niveaux restants. Le dôme, maintenant haut de 25 mètres, vient après celui de la cathédrale. Ainsi les bureaux occupent au total, 424 m2, les toilettes internes, 25m2. La façade, entièrement revêtue de carreaux, a une surface de 10 000 m2.

Quant aux baies vitrées, elles couvrent une surface d’environ 200 m2 sur toutes les façades de l’hôtel de ville. Les équipements techniques (plomberie, électricité, éclairage, téléphone, climatisation, protection incendie) ont été installés selon les normes en vigueur. 190 places assises équiperont la salle des fêtes avec une sonorisation de 2240 watts, et 80 places assises équiperont la salle de réunion.

Les voilures et décorations intérieures apportent une certaine « solennité » dans les bureaux et salles. 2900 m2 d’espaces pavés et dallés sont désormais réservés à la circulation, aux parkings intérieurs et extérieurs. 12 lampadaires d’ambiance équipent les espaces verts entièrement rénovés, 2 guérites de contrôle d’accès et des grilles de protection complètent le nouveau « visage » de l’hôtel de ville.

Il s’est donc agi pour le conseil municipal de Bobo-Dioulasso de procéder à la « réhabilitation du bâtiment à travers sa remise aux normes, la mise à la disposition de la population et des travailleurs de la mairie d’un cadre attrayant et fonctionnel », a précisé le maire de la commune, Célestin Koussoubé. Elle intervient après celles de 1969, 1977 et 1994.

C’est en somme, « un chef-d’œuvre digne de notre époque » comme l’a noté son conseiller technique. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moumouni Fabré, s’est surtout adressé aux travailleurs de la mairie : « Le conseil municipal et le maire vous offrent désormais un cadre de travail qui n’a plus rien à voir avec celui vétuste que vous avez connu... La courtoisie, la disponibilité et surtout le travail fait avec diligence et à la satisfaction des usagers feront qu’ils auront plaisir à y revenir », a-t-il insisté.

Urbain KABORE

Des rues baptisées

Dans la foulée de l’inauguration de l’hôtel de ville, onze (11) rues ont été baptisées le 7 octobre 2005. La cérémonie, placée sous la présidence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Bêbrigda Mathieu Ouédraogo s’est déroulée au secteur n° 22.

Il s’est agi, pour la cité de Sya, de « s’imposer le devoir du souvenir et l’obligation d’imitation des grands destins pour forger les hommes et les femmes d’aujourd’hui et de demain », a précisé le maire Célestin Koussoubé.

Ainsi, l’Association des municipalités du Burkina Faso, l’Office national de l’eau et de l’assainissement, la région Wallonne (Belgique), Touré Saïbou, Ido Jean Piedefoa, Diaby Salia, Toé Abel, Traoré Lassina, Rouamba Timbila, Millogo Slamana Dominique et le Père Terrible Marin ont été immortalisés par la commune de Bobo-Dioulasso à travers ces baptêmes de rue.

U.K.

Sidwaya