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Fada N’Gourma : Une centrale thermique de 7,5 mégawatts inaugurée pour mettre fin aux délestages.

Publié le mercredi 28 octobre 2020 à 18h37min

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Fada N’Gourma : Une centrale thermique de 7,5 mégawatts inaugurée pour mettre fin aux délestages.

L’énergie est un secteur économique de première importance qui comprend la production, le transport, la transformation, la distribution et la commercialisation. Placée sous la présidence du ministre de l’énergie Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, la cérémonie officielle d’inauguration de la centrale thermique de Fada s’est tenue ce mercredi 28 octobre.

D’une capacité de 7,5 MW, la construction de la centrale thermique s’inscrit dans le cadre de la mise en place des pôles régionaux de production d’électricité, décidée par le gouvernement. Les travaux ont été lancé le 07 avril 2017 et le coût total de la réalisation s’élève à 10 milliards 800 millions de francs cfa dont près de 8 milliards 800 millions financés par la Banque mondiale.

Pour le bourgmestre de la commune de Fada, l’inauguration de cette centrale thermique était attendue depuis plus d’une année. « Nous espérons qu’avec ce lancement nous verrons une amélioration de la fourniture de l’énergie, un rapprochement de l’électricité auprès des populations par l’extension du réseau. » souhaite Jean Claude Loari.
Monsieur le Gouverneur de l’est se réjouit d’avoir la centrale thermique la plus moderne du Burkina Faso.

Pour Baba Amed Coulibaly, directeur général de la Sonabel, l’objectif est de renforcer les capacités de production du réseau national interconnecté et satisfaire une partie de la demande de la région de l’est, la plus importante du pays en termes de superficie. Il rassure qu’il n’y aura plus de délestages après cette inauguration.
« Nous devons célébrer comme il se doit ce beau bébé tant attendu qui n’a pas manqué de donner régulièrement des coups de pieds, des vertiges et parfois des sueurs froides ». Conclut-il.

Selon le représentant du ministre de l’énergie, Souleymane Konaté, la mise en œuvre de cette centrale de même que les nombreux chantiers de renforcement de l’offre d’énergie qui ont été lancés par le ministère de l’Énergie, démontrent à souhait que cette ambition a été largement atteinte et pour preuve, l’offre d’électricité a dépassé la demande tandis que le taux d’accès a fait un bon qualificatif passant de 33% en 2015 à 45% aujourd’hui.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

G. ABOUBACAR
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2020 à 20:00, par Diongwale En réponse à : Fada N’Gourma : Une centrale thermique de 7,5 mégawatts inaugurée pour mettre fin aux délestages.

    .
    "Une centrale thermique à flamme produit de l’électricité à partir de la vapeur d’eau produite grâce à la chaleur dégagée par la combustion de gaz, de charbon ou de fioul, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur".
    Au Burkina on a la chaleur du soleil, et voici que le mieux qu’on trouve à faire est une centrale qui va bouffer du gaz, du charbon, ou du fioul, mais ces ressources-là, le Faso ne les a pas, il va devoir les importer !
    Est-ce le meilleur choix ? Mais quelle importance, c’est la Banque mondiale qui a financé, donc nos générations à venir aui devront rembourser cette dette, et aussi supporter les dégâts écologiques conséquents au fonctionnement de cette centrale.
    On marche sur la tête, dans ce pays !!!

  • Le 28 octobre 2020 à 23:09, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Fada N’Gourma : Une centrale thermique de 7,5 mégawatts inaugurée pour mettre fin aux délestages.

    @Diongwale : C’est bien de critiquer, mais avant cela, il faut essayer de s’informer pour ne pas dire n’importe quoi.

    1°) Centrale thermique ne veut pas toujours dire "à flamme". La quasi-totalité des centrales thermiques au Burkina exploitent des moteurs diesels consommant du D.D.O., une variante du carburant diesel. Les moteurs diesels entrainent des alternateurs (dynamo) qui produisent l’électricité. Les centrales à chaleur et turbine sont plus utilisés en Cote d’ivoire ou au Tchad, des pays qui ont le pétrole et qui le brûlent, souvent brut, pour produire le courant.

    2°) Les centrales thermiques sont souvent le choix le plus simple et le seul possible. Dans les conditions du Burkina, l’équation est simple :
    a) On ne peut faire un barrage hydro-électrique que si le terrain et la pluviométrie le permettent. Cela exclut la majorité du territoire national, trop en plateau et peu dénivelé, et avec une mauvaise pluviométrie.

    b) On ne peut faire une centrale solaire que si le terrain et l’ensoleillement le permettent. On ne rase pas une forêt pour faire une centrale solaire, et si l’ensoleillement n’est suffisant qu’une partie de l’année, déjà que c’est une partie de la journée, cela ne vaut pas la peine.

    c) Reste donc la centrale thermique, à moteur ou à chaleur, qui peut être installée partout même si elle est la plus couteuse en exploitation, surtout pour un pays importateur d’hydrocarbures. Notons que la centrale à chaleur n’est pertinente que si vous avez quelque chose (bois, charbon, pétrole) dont vous disposez en grande quantité à brûler, ce qui n’est pas le cas du Burkina.

    Le choix du Burkina est donc de faire du "mix énergétique" c’est à dire utiliser toutes les formes de production, en privilégiant les moins chères et les plus adaptées au lieu. La moins chère en installation et exploitation, l’hydro-électricité, en premier, la moins chère en exploitation mais souvent plus chère à l’installation, le solaire, et le thermique partout ailleurs. Notons aussi que le solaire ne peut à lui seul satisfaire la demande même là où il est installé car il n’y a pas de soleil la nuit et le stockage est problématique et couteux !

    3°) Avant de vous plaindre du fait que le D.D.O. est importé, il faut vous rappeler que les équipements d’installations solaires ou même hydro-électriques aussi le sont ! Et sachez que si le Burkina s’endette pour une centrale thermique, il s’endette aussi pour une centrale solaire.

    4°) Il y a 5 à 7 ans, le Burkina avait un déficit structurel de 100 mégawatts, ce qui rendait les délestages obligatoires et récurrents. Aujourd’hui, en moins de 10 ans, le Burkina a installé plus que tout le parc installé les 30 années précédentes. Les nouvelles installations dépassent les 100 mégawatts et plusieurs autres projets sont en cours de réalisation. Les coupures sont accidentelles et non structurelles et durent peu. Même si tout n’est pas parfait, sachons reconnaitre un pas positif au lieu de tout critiquer et vilipender.

    Cordialement

  • Le 29 octobre 2020 à 10:41, par Obliviateur ! En réponse à : Fada N’Gourma : Une centrale thermique de 7,5 mégawatts inaugurée pour mettre fin aux délestages.

    C’est bien mais la puissance est faible. Nous devons penser gros (càd à des équippements de +100 MVA par exemple) : il n’est pas interdit au BF d’investir avec d’autres pays enclavés dans des pipelines qui transporteront du gaz du Nigéria ou du Ghana pour alimenter de grandes centrales thermiques (le mieux en cycle combiné pour améliorer le rendement). Avec le soleil on pourra faire aussi des centrales solar-thermiques plus tard quand les coûts des installations deviendrons avec le temps plus abordables pour nous. Le BF doit utiliser tout le mixte énergétique possible pour produire de l’énergie électrique et thermique suffisante pour permettre une industrialisation locale. Sans tout cela, on ne peut pas transformer sur la base industrielle nos ressources naturelles sur place et générer de la valeur ajoutée. Dans ce cas la question de la souveraineté monnétaire va de pair et est une obligation ! Mais on ne peut pas se développer si on croit devoir tout acheter sans générer de la valeur ajoutée.

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