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Election présidentielle du 13 novembre : 35 millions de F CFA pour la presse privée

Publié le jeudi 29 septembre 2005 à 08h09min

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Le Conseil supérieur de l’Information (CSI) a rencontré dans la matinée du lundi 26 septembre à son siège, les journalistes et directeurs d’organes de la presse nationale privée. La rencontre était présidée par la secrétaire générale de l’institution, le directeur de cabinet et les conseillers membres de la commission chargée du pluralisme et de l’équilibre de l’information.

Il s’est agi d’échanger avec ces hommes de médias autour des trente cinq millions mis à leur disposition par la CENI pour la couverture médiatique de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.

Ils étaient nombreux, les journalistes et directeurs d’organes de la presse privée à cette rencontre préparatoire de la répartition de cette subvention. Après le mot de bienvenu du conseiller Salikou Coulibaly à l’endroit des journalistes présents dans la salle de réunions du CSI, l’ordre du jour a été annoncé.

Un appui de trente cinq millions de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pour soutenir la presse privée dans le cadre de la couverture médiatique de l’élection présidentielle. La subvention sera répartie pour deux tiers (2/3) en matériel de travail et d’un tiers (1/3) en numéraire a déclaré le présidium de la rencontre.

Sur cette proposition de répartition de la cagnotte, les langues se sont déliées. M. Liermé Somé, directeur de publication de l’Indépendant a manifesté son incompréhension de voir le Conseil supérieur de l’information s’immiscer dans l’organisation pratique de la couverture médiatique des organes de la presse privée par des « achats assistés » de matériels de reportage. Est-ce un manque de confiance à l’endroit des organes de la presse privée ou une forme de transactions commerciales douteuses ? Le directeur de publication de l’Indépendant suggère que l’argent soit directement remis aux organes qui pourront par la suite l’utiliser conformément à leurs besoins.

Quelques confrères ont abordé la question dans le même sens, parmi lesquels le président de la Société des éditeurs de la presse privée, Cherif Sy et le directeur de la radio Savane FM, Abissi Charlemagne. Ce dernier a proposé au Conseil d’octroyer 2/3 de la subvention en numéraire et 1/3 en matériel.

Sur cette proposition, le conseiller Victor Sanou rappelle que cette subdivision de la subvention n’est pas de l’initiative du CSI.

Elle a été adoptée par les directeurs d’organes depuis les élections municipales de 2002 pour la répartition d’une subvention acquise par le CSI auprès des bailleurs de fonds au profit de la presse privée. Mais ils tiendront compte des suggestions et propositions émises pour la répartition de ces 35 millions.

Ce sont 7 organes de la presse écrite privée et 20 radios qui ont adressé des correspondances au CSI pour couvrir l’élection présidentielle du 13 novembre. Les radios confessionnelles ne sont pas concernées pour la couverture de ce scrutin. Cependant elles sont autorisées à synchroniser avec la RTB pour la diffusion des messages des partis politiques.

Les directeurs d’organes de la presse privée ont en mémoire qu’en 1998 pour la couverture médiatique de l’élection présidentielle, c’est la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) qui a procédé à la répartition de l’aide allouée aux médias privés par la CENI, en fonction des critères propres à la corporation des organes privés.

Si le CSI s’est substitué à la SEP depuis les élections municipales de 2002 et de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain, il se doit de répartir cette subvention en tenant compte de sa particularité. Il s’agit d’un appui ponctuel pour la couverture médiatique d’une période bien déterminée. De ce point de vue, tout organe privé qui s’engage à couvrir cette élection doit bénéficier de l’aide, quelle que soit sa périodicité ou sa date de création.

De toute façon le CSI en tant qu’institution de régulation dispose des voix de recours pour statuer sur les organes bénéficiaires de l’aide qui n’auraient pas tenu leur engagement. Le Conseil supérieur a donc une mission délicate à accomplir dans le cadre de la répartition de cet appui à la presse privée.

Salifou OUEDRAOGO

Sidwaya

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