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Burkina Faso : Bilan de la mise en œuvre de l’Infrastructure qualité

Publié le vendredi 17 juillet 2020 à 23h00min

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Burkina Faso : Bilan de la mise en œuvre de  l’Infrastructure qualité

Le jeudi 16 juillet 2020, à Ouagadougou, a eu lieu un déjeuner de presse relatif à l’Infrastructure qualité, présenté par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré. Cette cérémonie qui a réuni une quarantaine de journalistes s’est déroulée au siège du SIAO, à Ouagadougou, en présence des représentants de PMI-PME dont le laboratoire national de santé publique, l’Association des femmes solidaires pour le développement durable, la coopérative des tisseuses du Burkina Faso.

L’Infrastructure qualité (IQ), c’est l’ensemble du cadre institutionnel nécessaire à l’établissement et à la mise en œuvre de services de normalisation, de métrologie, d’accréditation et d’évaluation de la conformité nécessaires à la fourniture de preuves acceptables que les produits et services répondent aux exigences définies, qu’elles soient exigées par les autorités ou le marché. L’ABNORM est la structure centrale chargée de sa mise en œuvre. Pour une application effective de l’IQ au Burkina Faso, le ministère du commerce a lancé, depuis 2019, l’initiative 100 produits à certifier au profit des PMI-PME.

Exposé du ministre sur l’Infrastructure qualité

Ce déjeuner de presse a permis au ministre Harouna Kaboré de dresser le bilan des résultats engrangés dont l’élaboration de la liste des produits à certifier en collaboration avec l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina et l’inscription de 315 produits sur la liste des produits à évaluer dans le cadre de la certification. A cela s’ajoute la réalisation des audits de 168 produits agroalimentaires avec pour résultats 35 produits certifiés "NBF", 13 produits déclarés non-conformes et 120 produits ont fait l’objet de prélèvements et les analyses sont en cours pour la prise de décision quant à leur éventuelle certification.

Les participants au déjeuner de presse

Au nombre des produits certifiés, le communicateur du jour a cité les eaux minérales, les huiles alimentaires, le beurre de karité, le miel, l’attiéké, les viandes de volailles, les farines infantiles, farines et gritz de maïs, entre autres. Parallèlement à ces produits, le département du commerce a initié un projet pilote de labellisation de quatre produits nationaux, à savoir le Faso Dan fani, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et les produits de cuirs et peaux de Kaya. Pour l’heure, le Faso dan fani a été labellisé.

Remise officielle de certification

« Nous avons protégé 400 motifs du Faso dan fani avec des catalogues. Ce qui fait qu’aujourd’hui, si nos équipes sortent et qu’elles voient sur le terrain du Faso dan fani, il y a deux possibilités d’intervention. Soit vous êtes labellisés ou au quel cas c’est un moyen pour vendre davantage lorsque vous êtes dans le circuit de l’APEX et si vous ne l’êtes pas, nous avons une autre possibilité. Si nous voyons des motifs imprimés de Faso dan fani, nous saisissons ces pagnes », a expliqué le ministre. Outre les quatre produits, le ministère de l’élevage en collaboration avec le département du commerce s’est engagé dans la labellisation du poulet bicyclette.

En terme d’impact, la mise en place de l’IQ a permis au Burkina Faso d’améliorer ses performances à l’exportation notamment sur les marchés comme les États Unis, le Japon et l’Union européenne. Ainsi de 2000 à 2018, le taux moyen annuel de croissance des exportations a été de 14,1%. Dans l’ensemble, la valeur des exportations en 2018 était 2,5 fois supérieure à celle de 2000. Par ailleurs, il faut retenir que des défis restent à relever.

La qualité coûte cher, selon la présidente de l’huilerie céleste du Burkina

La présente rencontre était une aubaine pour le ministre de tracer les perspectives pour la poursuite des activités. Il s’agit du renforcement des capacités analytiques des laboratoires et leur accompagnement à l’accréditation, l’élaboration des protocoles de collaboration avec les laboratoires afin de créer une meilleure synergie d’action, l’élaboration des normes dans les secteurs prioritaires non encore ouverts, la construction des laboratoires de métrologie et d’essai conformes aux exigences.

Les convives du ministre ont profité de l’occasion pour soulever quelques questions. L’autre temps fort de la cérémonie a été la remise de certifications à des responsables de structures dont l’huilerie céleste du Burkina. Créée en 2018, cette unité industrielle emploie 70 personnes. Construite sur la base qualité, elle a engrangé des prix depuis sa création.

« En 2018, nous avons remporté le 1er prix de la production des produits et de la veille des technologies. La deuxième année, en 2019, nous avons également reçu le prix de l’excellence. Et cette année, en janvier, nous avons reçu le prix que nous venons de recevoir officiellement aujourd’hui », se réjouit la présidente de l’huilerie céleste du Burkina Masso Si/Traoré. Puis de conclure : « En matière de qualité, l’investissement est énorme parce qu’on ne peut pas produire comme les autres. Si bien qu’on dépense plus ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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