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Francophonie : réunion informelle à l’ONU

Publié le mercredi 21 septembre 2005 à 15h21min

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En marge du Sommet des Nations Unies, les chefs d’Etat et de gouvernement
francophones ont tenu le 15 septembre dernier une réunion informelle sur « La démocratie, les droits et libertés dans l’espace francophone’’. M. Youssouf Ouédraogo, Ministre d’Etat, Ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, et
Président en exercice de la Conférence ministérielle francophone a fait, au nom du président du Faso absent au sommet, la déclaration suivante.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Excellences Messieurs les chefs de délégation,

Excellence Monsieur le Secrétaire général de l’ONU,

Excellence Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs,

Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président en exercice de notre Organisation, empêché, mais qui néanmoins est de tout cœur et de tout esprit avec vous, souhaite ardemment que de nos échanges informels qui vont s’engager tout à l’heure sortent des propositions hardies à même de renforcer davantage la solidarité et la vision commune que nous avons des défis de notre temps.

Aussi, m’a-t-il chargé de livrer à cette auguste Assemblée, le message que voici :

« Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Excellences Messieurs les chefs de délégation,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU,

Excellence Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,

D’emblée, je voudrais exprimer à la France et à son Président, Son Excellence Monsieur Jacques CHIRAC, toute ma reconnaissance et toute ma gratitude pour cette heureuse initiative qui nous offre l’opportunité de nous réunir aujourd’hui à New York pour partager nos vues sur la ‘’démocratie, les droits et libertés dans l’espace francophone’’.

Je salue l’importance et la pertinence de ce thème qui est au cœur de la dynamique francophone, mais aussi en adéquation avec la vision développée par le Secrétaire général de l’ONU, S.E.M. Kofi Annan dans son rapport soumis à la 60ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, intitulé « Dans une liberté plus grande... ».

Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Délégations, permettez - moi à ce stade, en votre nom à tous et au mien, de rendre un hommage mérité au Président Jacques CHIRAC et, de lui réitérer nos souhaits de le voir reprendre, avec le dynamisme qu’on lui connaît, la plénitude de ses activités.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Loin de se confiner à ses seuls aspects linguistiques, la Francophonie intègre aujourd’hui dans ses ambitions, des paramètres politiques, économiques, sociaux et culturels qui fondent son originalité et renforcent son aptitude à faire face aux problématiques nouvelles auxquelles l’humanité est confrontée.

Qu’il s’agisse de la consolidation de l’Etat de droit, de la recherche de la paix, de la stabilité et de la sécurité, de la protection des droits humains, ou encore du développement durable, la Francophonie, en ce qu’elle a su mettre en commun nos volontés politiques et nos capacités, à travers un dialogue fécond et soutenu et ce, dans le respect de nos diversités et de nos particularités, est reconnue de nos jours comme une formidable réussite.

La Déclaration de Bamako de 2000 sur ‘’les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés’’, soutenue et enrichie par nos sommets de Beyrouth et de Ouagadougou constitue un référentiel incontournable pour la construction de l’Etat de droit et la consolidation de la démocratie dans notre espace.

De plus en plus, l’Organisation internationale de la Francophonie ne cesse d’œuvrer sur le terrain de manière concrète et déterminée pour accompagner les efforts déployés dans nos Etats en vue de la promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté.

Que ce soit à Haïti, en Côte d’Ivoire, aux Comores, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo ou au Togo pour ne citer que ces pays frères, notre Organisation a agi et continue d’agir pour renforcer la démocratie, la paix et la stabilité.

Comme l’atteste si éloquemment le rapport de notre Secrétaire Général, S.E.M. Abdou DIOUF, intitulé : « de Beyrouth à Ouagadougou 2002-2004 », la diffusion et la promotion de la culture de la démocratie et de la paix ont été au centre de nos préoccupations.

De nombreux processus électoraux ont été soutenus par des missions exploratoires et d’observation des élections. Aux côtés d’autres organisations telles que la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU, l’OIF contribue de manière visible et efficace à la recherche des solutions aux conflits et crises qui continuent de frapper certains de nos pays et régions.

Mais en dépit du chemin parcouru, il nous reste beaucoup à faire, tant le combat pour l’enracinement de la démocratie, la paix et la stabilité demeure une œuvre de longue haleine.

Cette année 2005 verra certains de nos Etats dont mon pays, le Burkina Faso, aller vers des élections qui, je suis convaincu, renforceront notre pratique quotidienne de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Je saisis cette occasion pour rendre un hommage appuyé à notre Secrétaire général, S.E. M. le Président Abdou DIOUF pour la sagesse et la clairvoyance avec lesquelles il dirige notre Organisation commune. Depuis sa prise de fonction, il ne cesse de travailler au renforcement institutionnel et géopolitique de l’OIF, tout en veillant à adapter ses activités aux aspirations profondes de nos populations urbaines et rurales.

Excellence, Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer, je voudrais encore une fois vous assurer de mon entière disponibilité à œuvrer avec vous, au rayonnement et au succès de la Francophonie, conformément au mandat que vous avez bien voulu me confier. Je souhaite pleins succès à vos travaux ».

SEM Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Président en exercice du Sommet de la Francophonie.

Je vous remercie de votre aimable attention.

P.-S.

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