Au menu de cette rencontre qui a réuni les ministres en charge de l’éducation non formelle ou leurs représentants des pays membres de l’espace Karanta que sont le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal, il a été question de l’examen et de l’adoption du rapport d’activités 2019, de l’examen et de l’adoption du budget prévisionnel 2020 et de l’examen des deux années de mise en œuvre du plan de relance amorcé en 2017. Ledit plan s’articule essentiellement autour de la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des projets au profit des populations non scolarisées ou déscolarisées.

« La grosse difficulté de la fondation, c’est un problème de mobilisation de ressources financières auprès des partenaires techniques et financiers, mais aussi, auprès des Etats parce qu’il y a des contributions qui sont de 35 millions F CFA par an que les pays doivent respecter. Il y a des pays qui accusent un retard de 8 ans, 6 ans ; et d’autres par contre sont à jour. L’ensemble des retards nous amènent à un manque d’environ 700 millions de francs CFA et cela handicape les activités de la fondation », a expliqué le ministre burkinabè en charge de l’éducation, Pr Stanislas Ouaro.

Et de préciser, que des résolutions ont été prises pour faire face à cette situation. Ce, malgré la crise économique liée aux crises sanitaire et sécuritaire qui sévissent dans l’espace CEDEAO. « Nous avons partagé les expériences et nous avons décidé de nous retrouver dans deux semaines encore à travers une réunion virtuelle pour partager nos expériences et voir comment rendre notre système éducatif résilient face aux défis », a annoncé le Pr Stanislas Ouaro.

Cadre de réflexion et d’action pour trouver des réponses aux multiples problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des politiques d’alphabétisation, la fondation Karanta a vu le jour en décembre 2000. L’institution, selon le ministre Ouaro, contribue à la récupération des enfants hors écoles à travers la mise à disposition d’un certain nombre de formules et d’alphabétisation qui permettent aux enfants un peu plus âgés, de pouvoir revenir dans le système éducatif.

A ce jour, dit-il, la fondation est en train de développer un dictionnaire en langues fulfudé et manlinké. L’objectif étant de permettre aux différents pays de se l’approprier et de contribuer à la promotion de ces langues aux niveaux frontalier et transfrontalier.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net