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"Le pouvoir semble plus soucieux de protéger ses propres positions que d’avoir une ambition pour notre société dans son ensemble." dixit Pr Mahamadé Sawadogo

Publié le mardi 13 septembre 2005 à 08h20min

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Pr Mahamadé Sawadogo

25 février 1999. Cette date passera certainement inaperçue dans la liste des éphémérides du pays. Pourtant ce jour là, il s’est passé quelque chose d’inédit. Des professeurs d’université, flanqués de leur toge, des banquiers, des avocats, des magistrats, des ingénieurs... bref, les membres de la famille des gens aux gros diplômes appelés intellectuels avaient initié une procession pacifique en direction de la présidence du Faso, pour remettre un message au chef de l’Etat.

Mais ils y ont été presqu’éconduits sous la menace des gaz lacrymogène que leurs cadets, élèves et étudiants recevaient déjà à profusion. Telle est l’histoire de ce mouvement assez singulier : le Manifeste des intellectuels pour la liberté. Né dans un contexte de crise consécutif à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, ce mouvement qui semblait se tenir à équidistance entre les activistes du Collectif contre l’impunité et ceux du pouvoir entendait jouer sa partition.

Mais que devient-il aujourd’hui ? Ses animateurs ont-ils pris du champ à l’image de ceux d’autres structures ? Ou que se passe t-il ? Son coordonnateur national, le Pr. Mahamadé Sawadogo rassure qu’il n’en est rien et que le mouvement " ressurgira " bientôt avec des activités à la pelle.

Nous avons rencontré ce Professeur titulaire (agrégé à 25 ans) qui enseigne la philosophie morale et politique la philosophie moderne et contemporaine, pour fouiner dans les secrets des " intellectuels ". Entretien.

Bendré : Professeur Sawadogo, vous êtes le président du Manifeste des intellectuels pour la liberté. Rappelez-nous le contexte de l’avènement de ce mouvement, ses composantes et ses objectifs.

Pr. Sawadogo Mahamadé (S.M.) : Merci. Tout d’abord, je voudrais préciser le titre exact. En fait, je suis le coordonnateur national du mouvement des intellectuels du manifeste pour la liberté qui a été initié au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons et qui a eu comme rôle d’appuyer la lutte contre l’impunité et pour la vérité et la justice.

Nous sommes partis de cet événement là d’abord, il y a eu un comité d’initiative et vu la réaction positive que l’initiative a suscitée, nous avons pensé à consolider le mouvement ; nous avons créé une coordination et nous avons initié un certain nombre d’activités notamment des conférences, des tables rondes et nous avons aussi abouti à la création d’un journal. Donc, pour me résumer, je peux dire que le mouvement est né dans un contexte particulier mais à partir de là, il s’est fixé pour rôle d’encourager les intellectuels à affirmer leur attachement à la liberté d’expression, de parole et aussi à cultiver la volonté de s’intéresser à l’évolution de la vie publique au niveau à la fois national et international.

Bendré : Comment se porte le Manifeste des intellectuels aujourd’hui ?

S.M. : Le mouvement se porte bien. Nous sommes d’ailleurs en train de nous réorganiser pour entreprendre de nouvelles activités. Mais en tout cas s’il est vrai qu’on le voit moins souvent qu’au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, il n’en demeure pas moins que nous sommes là. La direction du mouvement (la coordination nationale) continue de se réunir. Notre journal (NDLR : Hakili, un trimestriel) est là ; même si ça fait quelques mois que nous n’avons pas publié de nouveaux numéros, nous allons le relancer bientôt et nous allons entreprendre d’autres activités. Sinon, la dernière conférence publique que nous avons organisée a concerné la situation au Togo et nous avons eu à nous prononcer sur cette situation là avant même les élections.

Bendré : En tout cas il y a bien longtemps que vous vous êtes manifestés ; est-ce une léthargie ou bien il n’y a rien qui vous interpelle ?

S.M : Ce n’est pas une léthargie. Comme je l’ai dit, il faut savoir que la direction de notre mouvement continue à se réunir et il faut savoir qu’au-delà des activités que nous organisons nous mêmes il y a des activités auxquelles nous participons qui sont organisées par d’autres associations et des activités auxquelles nous envoyons des représentants. Donc c’est ainsi que par exemple sur la question des OGM, le mouvement qui s’est organisé autour de cette question nous y avons un représentant ; la situation au Togo quand l’UIDH en a parlé, là aussi nous avons été associés. Donc il y a différentes rencontres auxquelles nous participons et maintenant en dehors de ça il y a nos activités propres que nous préparons aussi. Donc disons que ce n’est pas une léthargie mais nous nous préparons et nous essayons dans la mesure du possible de suivre une démarche assez planifiée.

Bendré : Au soir de la crise née du drame de Sapouy, une autre a surgi en Côte d’Ivoire. Beaucoup de choses ont été dites là-dessus mais le Manifeste est resté muet.

S.M : Je voudrais quand même corriger un peu cette affirmation parce que là en fait, il s’agit d’un manque d’information ! Sinon j’ai là devant moi le numéro 2 de notre journal Hakili paru en janvier 2003 avec en grand titre : « L’ivoirité un problème ouest africain », et que nous avons eu à consacrer une table ronde à la question de la situation en Côte d’Ivoire. Donc sur cette question précise quand même, je peux dire que nous avons eu à donner notre compréhension bien avant même l’évolution actuelle. Donc très tôt, nous avons organisé une rencontre et nous avons donné notre point de vue sur la question.

Bendré : Qui était lequel ?

S.M : Oui, disons que grosso modo nous avions à l’époque appelé les intellectuels à se prononcer en faveur d’une manière générale de la justice et de la démocratie et surtout à ne pas se laisser fasciner par les démons de l’ethnicité et du nationalisme étroit ; donc ça été notre ligne globale de conduite.

Bendré : Comment voyez-vous l’issue de cette crise ?

S.M : J’avoue qu’il m’est difficile de prévoir l’issue de cette crise. En ce qui concerne notre mouvement depuis notre table ronde, nous n’avons plus organisé de rencontre sur la question. Maintenant à mon niveau personnel tout ce que je peux souhaiter c’est que cette situation évolue vers un moindre mal pour le peuple ivoirien dans son ensemble et de ce point de vue là, peut être que la meilleure solution serait que l’on ait des élections vraiment transparentes avec tous les protagonistes de la crise et que l’issue de ces élections là puisse être acceptée par les parties en conflit. C’est cette issue là qui me semble constituer le moindre mal pour le peuple ivoirien et peut être pour la sous-région dans son ensemble. Mais c’est mon point de vue personnel.

Bendré : Cette crise au niveau du Burkina avait en toile de fond la situation de nos ressortissants dans ce pays. Le Burkina Faso a t-il une politique d’immigration conséquente ?

S.M : Une politique d’immigration, ça je ne peux pas le dire. Il faut savoir que l’émigration burkinabè en Côte d’Ivoire est vieille ; elle a commencé bien avant les indépendances, et elle s’est poursuivie après les indépendances. Au départ, il y avait une vision claire de la part du colonisateur qui consistait à envoyer la main d’œuvre pour les différents chantiers en Côte d’Ivoire, et après la colonisation, cette tendance s’est accentuée. Alors maintenant, est-ce qu’à l’heure actuelle on peut dire qu’il y a une politique d’émigration particulière, spécifique au Burkina ? En tout cas je suis personnellement mal placé pour l’identifier.

Bendré : Actuellement, les Burkinabè ont les yeux rivés vers l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. A quoi vous vous attendez ?

S.M : Je dois vous dire que je ne m’attends à rien de particulier (rires). D’abord, il faut souhaiter que ces élections se fassent dans de bonnes conditions, essentiellement dans des conditions de transparence mais en dehors de cela je ne m’attends à rien de particulier.

Bendré : Une polémique juridico-politique s’est installée depuis, au sujet de la candidature du président sortant, celle du président Blaise Compaoré. Que dites-vous ?

S.M : Sur cette question précise, je ne suis pas du tout juriste, donc je n’ai pas la compétence d’un point de vue juridique pour me prononcer sur la candidature du président Blaise Compaoré. Par contre je peux donner mon sentiment en tant que citoyen et je pense que si on se pose la question de savoir quel est le sens de la limitation des mandats, quel est le sens, l’objectif visé par le constituant quand il a demandé que l’on ramène le mandat à 5 ans renouvelable une seule fois, si on se pose ces questions là, on peut considérer que le président Compaoré a eu deux septennats pour faire ses preuves et qu’il ne devrait pas se présenter pour d’autres mandats. Mais ça c’est mon point de vue en tant que simple citoyen.

Bendré : La pauvreté ne recule pas au Burkina Faso, la famine s’y est même invitée cette année. Qu’est ce qui ne va pas à votre avis ?

S.M : Oui ça c’est un problème particulièrement général et grave. Je pense qu’évidemment d’une certaine manière, on peut considérer que nos ressources sont limitées mais toute société quelle que soit la limitation de ses ressources garde quand même un certain nombre de possibilités de choix. Donc, je pense qu’au-delà des difficultés que nous avons en liaison avec nos ressources, il y a aussi que nous devons trouver une manière adéquate de gérer nos ressources qui sont limitées et de ce point de vue là, on peut considérer que la classe dirigeante a une responsabilité particulière dans l’évolution de notre société et donc il y a des mesures qu’on peut prendre pour gérer d’une manière plus rationnelle, d’une manière plus transparente les ressources dont nous disposons.

Bendré : Pensez-vous que cela est fait ?

S.M : Non, en tout cas pas totalement. Vous avez parlé de la famine, de la pauvreté. On parle beaucoup aussi de la corruption qui s’installe dans notre société et qui malheureusement tend à se développer et ce phénomène est un indice justement de la mauvaise gestion des ressources !

Bendré : Quel est l’apport des intellectuels dans la construction du Burkina Faso ?

S.M : Je crois qu’il m’est difficile de parler d’une manière générale de l’apport des intellectuels dans la construction du Burkina Faso. D’abord je crois qu’il faut considérer que chaque intellectuel d’abord au niveau auquel il se trouve à son poste de travail a un rôle à jouer dans la mesure où il remplit correctement sa mission où il travaille honnêtement. Donc c’est à ce niveau là d’abord c’est à dire sur le plan du travail, de la compétence qu’on attend les intellectuels ! Maintenant au-delà de ça, évidemment ils sont invités en tant que citoyens à s’intéresser à l’évolution de leur société d’une manière générale et à prendre des positions pour mieux orienter cette évolution.

Bendré : Au Burkina, l’imagerie populaire dit à tort ou à raison qu’aucun mouvement, aucune structure n’est ni vierge ni politiquement neutre. Vous, quel est le courant auquel vous appartenez ?

S.M : (rires) Je suis un peu surpris par la question. Non, disons que je suis effectivement concerné par un certain nombre de valeurs ! On a parlé de la démocratie, on a parlé de la justice, on a parlé du progrès social d’une manière générale donc je me retrouve dans le combat pour ces différentes valeurs là et je dois dire très tôt, enfin depuis que je suis au moins étudiant j’ai eu à participer à différentes organisations des syndicats, des mouvements de défense des droits de l’homme et aujourd’hui le mouvement des intellectuels à travers lesquels j’essaie de contribuer à la défense de ces idéaux là.

Bendré : Quelle est la coloration dominante du mouvement ?

S.M : Non, non, attention il y a des statuts, il y a un règlement intérieur. Peut être que tout cela n’a pas été suffisamment porté à la connaissance du public mais ça va venir. Ce sont des principes qui sont affirmés. Quand on a lancé au départ le manifeste, il y a eu des signatures de tous les côtés aussi bien des gens proches du pouvoir que des gens proches de l’opposition ; donc ce qui est important ce sont les valeurs qui sont affirmées et dans lesquelles chacun est libre de se reconnaître ou de ne pas se reconnaître. Voilà ! Ce n’est pas exceptionnel. Si vous prenez un mouvement comme le MBDHP il y a différentes personnes qui se retrouvent dedans de même que par exemple le Collectif. C’est un peu la même chose, mais en tout cas y a des principes clairs qui sont affirmés et maintenant c’est ceux qui se reconnaissent dans ces principes qui se retrouvent.

Bendré : En tant qu’enseignant et formateur donc, comment voyez-vous l’avenir du pays à travers sa jeunesse ?

S.M : D’abord je pense que d’une manière générale nous avons une population qui est jeune ; ça c’est un avantage. Mais il faut constater aussi que d’une manière générale, la formation des jeunes est une des limites de notre société actuelle. Vous savez que notre taux de scolarisation est faible par rapport à beaucoup d’autres pays même dans la sous-région. Donc nous avons un effort particulier à faire dans la formation des jeunes, et donc ce n’est que dans la mesure où cette tâche là va être frontalement assumée, prise en compte que bien sûr nous pouvons mettre à profit la jeunesse de notre société pour avancer. Ceci en ce qui me concerne personnellement, je suis plutôt d’un tempérament assez optimiste et je pense que chacun de nous a son rôle à jouer pour l’évolution de la société.

Bendré : Vous avez une production intellectuelle abondante. cependant on vous lit peu dans la presse.

S.M : Je crois que déjà il faut nuancer. Vous-même vous représentez un organe de presse et j’ai accepté de parler avec vous ; donc c’est vrai qu’en tant qu’individu, je n’envoie pas des textes à la presse mais il ne faut pas oublier tout le travail que nous faisons à travers notre mouvement le Manifeste pour la liberté, les rencontres que nous organisons au cours desquelles nous prenons des positions qui sont envoyées au niveau de la presse. Donc, maintenant il faut savoir qu’évidemment je ne peux pas être à tous les niveaux à la fois. Je pense qu’à travers ce mouvement, le travail que nous faisons est important et me semble une bonne manière d’intervenir dans la vie publique. Voilà. Maintenant en ce qui concerne ma production intellectuelle, évidemment là c’est un autre niveau ; aussi je précise en passant que c’est essentiellement des textes philosophiques que j’écris. Ce ne sont pas des romans ou des poèmes c’est essentiellement des textes philosophiques mais je considère que ce travail est important parce qu’il faut savoir que dans ce domaine là aussi, il y a des débats, des défis à relever, il y a des combats à mener et donc le travail que je mène à ce niveau aussi a une importance.

Bendré : L’œil du philosophe sur la classe politique actuelle du Burkina ?

S.M : Je ne pense pas qu’il faut un œil particulier du philosophe pour considérer la classe politique actuelle du Burkina Faso. Si je peux donner un avis sur cette classe politique, c’est essentiellement en tant que citoyen moi-même éventuellement, évidemment éclairé par ma propre formation. Voilà. Mais je crois en ce qui concerne cette question, les récents évènements auxquels nous assistons notamment toutes les affaires d’argent qui se révèlent évidemment toutes ces affaires là ne suggèrent pas une bonne appréciation de notre classe dirigeante. Et tend à donner une mauvaise image de cette classe là. Evidemment ça c’est dommage qu’il en soit ainsi.

Bendré : Pensez-vous que cette classe politique peut apporter quelque chose à notre peuple et lui assurer un meilleur avenir ?

S.M : Oui, bon peut être qu’il faut introduire là des distinctions. L’avenir d’un peuple ne se joue pas seulement au niveau de ses dirigeants en place ; l’avenir d’un peuple engage différents facteurs. Donc même si on considère que la classe politique institutionnalisée a des difficultés et ne donne pas le bon exemple toujours, cela ne constitue pas une raison pour désespérer de l’avenir d’un peuple. Il y a différents autres facteurs qui peuvent encourager à être optimiste en ce qui concerne l’avenir d’un peuple. Nous avons par exemple justement une presse qui fait de plus en plus preuve d’indépendance et d’esprit critique ; nous avons également une société civile dynamique, nous avons des syndicats, nous avons des organisations de défense des droits de l’homme. Donc je pense que d’une manière générale, ces éléments peuvent encourager à l’optimisme.

Bendré : A l’université après la refondation, vous avez connu quelques déboires. Comment ça se passe aujourd’hui au niveau académique ?

S.M : En ce qui me concerne personnellement, je peux dire que ça se passe bien pour moi. Quand vous parlez de déboires, ce qui s’est passé essentiellement c’est qu’on a suspendu tous les textes de l’université, on a voulu tout remettre en cause ; c’est essentiellement cela. Mais en ce qui me concerne, mon travail a continué d’avancer donc je ne me plains pas personnellement.

Bendré : En quelques mots, dites nous ce que vous pensez de ces institutions :
l’opposition

S.M : (rires) L’opposition burkinabè, je pense qu’elle a du mal à se frayer une voie et à constituer une alternative claire permettant d’inspirer confiance à la société dans son ensemble.

Bendré : Le pouvoir

S.M : Le pouvoir, évidemment je crois qu’on peut considérer d’une manière générale, qu’il y a longtemps qu’il est établi et évidemment, il semble plus soucieux de protéger ses propres positions que d’avoir une ambition pour notre société dans son ensemble.

Bendré : La justice

S.M : Je crois que la justice a été beaucoup interpellée ces dernières années dans la vie publique de notre pays et je crois qu’on attend encore beaucoup d’elle ; elle a encore beaucoup d’efforts à faire pour répondre aux attentes qu’on place en elle.

Bendré : L’école

S.M : Oui, l’école je crois avoir déjà dit un mot déjà quand j’ai dit que notre taux de scolarisation reste l’un des plus faibles dans la sous-région et nous avons beaucoup d’effort, à faire pour développer l’école.

Bendré : Et son contenu ? On dit que le niveau a baissé et tout...

S.M : Bon, pour ce qui concerne le contenu, j’avoue que je suis un peu mal placé parce qu’il faut mener une réflexion sur le contenu de la formation pour pouvoir prendre position ; mais ce qu’il faut constater c’est qu’il y a une forte demande qui est adressée à l’école. Il y a beaucoup de jeunes qui cherchent à aller à l’école et l’école a un rôle important à jouer dans l’évolution de la société et pour le moment, elle n’a pas les moyens suffisants pour répondre à cette attente là.

Bendré : La presse

S.M : En ce qui concerne la presse, il faut reconnaître que ces dernières années la presse a connu une évolution positive. La presse privée s’est développée ; comme je l’ai dit, il y a une volonté d’indépendance qui s’affirme de plus en plus et il y a un esprit critique qui est en train de s’installer. Je crois qu’elle est dans la bonne voie et pourvu qu’elle arrive à acquérir les moyens pour mieux développer son professionnalisme.

Bendré : La société en général

S.M : La société en général, là aussi je me suis déjà prononcé. J’ai dit que personnellement je suis d’un tempérament plutôt optimiste, donc je pense que notre société est en train de bouger. Il y a évidemment des facteurs qui semblent négatifs mais il y a d’autres facteurs aussi sur lesquels on peut s’appuyer pour faire preuve d’optimisme. Donc personnellement je préfère garder en considération ces facteurs là et avoir une vision positive.

Interview réalisée par Bangba Nikiéma
Bendré

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