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Commune de Kongoussi : Le directeur régional de Plan International solidaire des déplacés internes

Publié le dimanche 15 décembre 2019 à 20h10min

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Commune de Kongoussi : Le directeur régional de Plan International solidaire des déplacés internes

En visite au Burkina Faso, le directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Rotimy Djossaya, s’est rendu, ce samedi 14 décembre 2019, aux côtés des déplacés internes de la ville de Kongoussi. Là, il a visité des écoles et procédé à la remise de kits de non-vivres aux populations déplacées avec qui il a partagé des moments de complicité.

« C’est là où se trouvent les populations que l’on doit être. C’est pour elles que nous travaillons ». Voilà les premiers mots lâchés par le directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Rotimy Djossaya, à l’entrée de Kongoussi, après une remarque faite par son collègue sur le mauvais état de la route nationale 22. Après une visite de courtoisie chez le Haut-commissaire de la province, commence le marathon.

Les élèves ont réservé un accueil chaleureux aux hôtes en entonnant l’hymne national

L’enfance étant au cœur des activités de Plan international, la délégation conduite par Rotimy Djossaya s’est d’abord rendue à la direction provinciale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du Bam où sont installées trois tentes qui servent de classes à 246 élèves du Cours moyen 2e année (CM2) qui ont fui leurs villages à cause de l’insécurité. Les yeux emplis d’espoir, c’est avec entrain qu’ils ont accueilli les hôtes avec qui ils ont partagé leurs rêves : « travailler à Plan pour un monde meilleur, être policier pour libérer le pays, porter la blouse de l’infirmière pour soigner les malades, devenir ministre pour développer le pays ou encore être enseignant pour combattre l’ignorance ».

Mais en attendant, l’école rencontre quelques difficultés liées à l’insuffisance de latrines (il n’y a que deux blocs de deux latrines), la restauration et l’insuffisance de matériel didactique.

Les élèves ont partagé leurs rêves avec le directeur régional de Plan International

Ce fut l’occasion pour le directeur provincial, Ouédraogo Elie, de lancer un appel aux autorités et à Plan international, son principal partenaire avant et pendant la crise. D’ici là, il est prévu l’ouverture prochaine de trois autres sites pour accueillir les enfants non-inscrits dans les classes du CP1 au CM1.

La délégation est allée ensuite encourager les personnes déplacées internes sur l’ancien site du bureau provincial de Plan. Là, les visiteurs ont procédé à la remise de kits de non vivres (nattes, moustiquaires imprégnées, ustensiles de cuisine, etc) aux hommes et femmes déplacés venus pour la plupart de la commune de Bourzanga comme Maiga Sohourou, arrivé sur les lieux avec les 19 membres de sa famille.

Ici, les déplacés internes ont reçu des kits de non vivres

Prochaine étape de la visite, un centre du projet d’accès à l’école primaire par la stratégie de scolarisation accélérée à travers les centres à passerelle (PASS+). Ce projet, rappelons-le, vise à ramener sur les bancs de l’école formelle, des enfants de 6 à 14 ans. Au secteur 1 de Kongoussi, les hôtes ont visité deux salles qui accueillent 66 élèves dont 51 élèves déplacés internes. Là le représentant résident de Plan international au Burkina, Yaouba Kaigama, a rassuré les élèves de la disponibilité de l’organisation a toujours les « accompagner pour grandir ». Mais pour grandir, « il faudra faire des efforts pour aller à l’école », dira-t-il.

Instant discussions avec des jeunes filles déplacées

Les difficultés que rencontrent les acteurs concernent les actes de naissance des enfants et l’insuffisance de salles. A ce propos, le Comité de gestion d’écoles (COGES) a promis la construction d’une salle pour résorber le problème car l’exode des familles continue toujours.

« Nous sommes là pour apprendre de vous », a déclaré Rotimy Djossaya au cours d’un entretien à cœur ouvert avec des filles installées sur un site d’accueil depuis deux mois déjà. Pour lui, les filles et les femmes sont les plus affectées par cette crise qui provoque une hémorragie humaine dans les villages. Et malgré l’assistance dont elles bénéficient, ces filles rencontrent beaucoup de difficultés en termes de restauration, d’éducation, d’habillement et de gestion de leurs menstrues.

Satisfait de sa visite, le directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, face à l’urgence de la situation, a appelé la communauté humanitaire à continuer de travailler ensemble. « Nous devons nous départir de la façon traditionnelle de planifier les projets. Les gens sont dans le besoin. Ma visite a pour but de réfléchir à comment nous pouvons passer à l’échelle. Nous n’avons pas d’autre choix que d’accélérer et d’amplifier nos actions », déclaré M. Djossaya.

« Il y a plusieurs projets en voie de développement et nous pensons que dans les jours à venir, ils seront déployés dans le secteur de l’éducation et la protection des enfants. Nous sommes également en train de penser à des projets d’activités génératrices de revenus pour les déplacés », a renchéri le représentant résidant de Plan international au Burkina Faso.

Yaouba Kaigama, représentant résident de Plan International au Burkina Faso

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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