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Nignan Abraham du RPF : "Blaise, c’est le problème !"

Publié le jeudi 1er septembre 2005 à 04h52min

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Il s’appelle Abraham Nignan et dit être le président du Rassemblement patriotique du Faso (RPF). Nous l’avons rencontré hier à notre rédaction et il dit tout le mal qu’il nourrit à l’encontre du pouvoir de la IVe République.

Qui est Abraham Nignan ?

• Abraham Nignan, c’est le président du Rassemblement patriotique du Faso (RPF) ; je suis opérateur économique.

De quel secteur d’activités êtes-vous ?

• Opérateur économique, ça veut dire qu’on touche à tout, on investit dans plusieurs domaines, on emploie les gens et j’en passe. Mais ce qui m’occupe le plus actuellement, c’est la vie de mon parti.

Qu’est-ce qui singularise votre parti de la pléthore de formations politiques dans notre pays ?

• Nous avons créé le RPF pour essuyer les larmes du peuple burkinabè puisque celui-ci est abandonné par le pouvoir et par certains hommes politiques. Le peuple a besoin d’un leader charismatique comme Abraham Nignan pour le changement.

Où se situe votre parti sur l’échiquier national ?

• Notre parti, qui veut très prochainement conquérir toutes les régions, se situe dans l’opposition radicale, sinon plus que radicale. Nous sommes loin de la mouvance présidentielle et de certains partis qui se disent radicaux, mais qui se révèlent dans la pratique être autre chose.

Quelle lecture faites-vous de la scène politique nationale ?

• En vérité, la scène politique nationale me fait honte. J’ai honte pour les leaders politiques qui se disent de l’opposition et qui sont sans idéal. C’est pourquoi nous sommes venus pour permettre à ceux qui sont dans le désarroi, et dont les larmes ne cessent de couler, d’être restaurés et de retrouver la joie de vivre.

Vous avez une grande ambition, mais votre formation politique semble bien timide, voire inconnue sur le terrain...

• Nous ne sommes pas inconnus. Chaque parti a sa stratégie, la nôtre peut être jugée timide, et nous n’allons pas tarder à sortir de l’ombre. Lorsque nous réalisons que la scène politique burkinabè est faite de mensonge, de corruption, nous avons honte. Imaginez, si notre parti n’était pas né pour redonner espoir à la jeunesse déboussolée où irions-nous ?

Vous dites que vous n’allez pas tarder à sortir de l’ombre. Quelles sont vos actions à venir ?

• Les jours à venir vous situeront. Lorsque nous allons sortir, vous, hommes de médias, saurez quelle alternative nous proposons pour notre pays.

Nous sommes en année électorale. Quelles sont vos ambitions ?

• Notre parti pense que nous sommes en train de sauter les étapes. Je pense qu’on doit d’abord s’atteler à organiser une transition, vu que le président sortant n’a plus le droit de se représenter. Les partis politiques doivent se concerter pour faire respecter la Constitution. Le président de l’Assemblée, conformément à l’article 43, doit assumer cette fonction, et ensuite on verra comment organiser les élections.

Selon vous il ne doit donc pas y avoir d’élection à la date prévue ?

• Justement puisqu’il y a un problème qui est que le président actuel veut illégalement se représenter. Avant d’envisager une quelconque élection, il faut amener le président sortant à la raison.

Pourtant les leaders politiques fourbissent leurs armes pour affronter le président sortant ; qu’est-ce que cela vous inspire ?

• Je trouve que c’est une moquerie à l’endroit du peuple. Tous ceux qui, à l’étape actuelle, veulent aller aux élections sont de la mouvance présidentielle. C’est pour aller simplement légitimer le président Blaise Compaoré. Ce sont des gens qui veulent de l’aide et non le changement véritable. Pour finir, j’exhorte les Burkinabè à essuyer leurs larmes, que tous ceux qui ont soif de la justice sociale, et qui sont à la recherche d’un leader charismatique, essuient leurs larmes, car le RPF est là et on le verra sur le terrain, très bientôt.

Entretien réalisé par Boureima Diallo & Abdou Karim Sawadogo

Observateur Paalga

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