LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Régulation des médias audiovisuels : Le CSC signe une convention avec la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc pour l’acquisition d’un système de monitoring

Publié le mardi 9 juillet 2019 à 19h15min

PARTAGER :                          
Régulation des médias audiovisuels : Le CSC signe une convention avec la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc pour l’acquisition d’un système de monitoring

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du royaume du Maroc ont signé une convention de partenariat pour l’acquisition et l’installation d’un système de monitoring des médias. C’était ce mardi 9 juillet 2019 au sein du CSC en présence du ministre en charge de la Communication.

Le Burkina Faso compte 152 stations de radio et 29 chaines de télévision. Ce paysage audiovisuel devrait encore s’agrandir avec la TNT, alors que se pose déjà au CSC des difficultés pour le contrôle des contenus diffusés. En effet, suite à la crise traversée par l’institution, elle ne disposait plus de système de monitoring adapté. Il lui faut donc une technologie de pointe pour contrôler un paysage médiatique en pleine expansion.

Le « logiciel » développé par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du royaume du Maroc et dénommée « HACA Médias Solution » se veut la solution pour un monitoring efficace des médias audiovisuels. Elle permet l’enregistrement des contenus des médias disséminés sur l’ensemble du territoire national. Développée en 2007, cette solution a déjà été acquise par sept pays de l’Afrique et un pays européen.

Et en cette matinée du mardi 9 juillet 2019, le CSC par la signature de convention avec la HACA acquiert à son tour cette solution grâce à l’appui financier de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste) à hauteur de 100 000 euros soit environ 65 millions de F CFA.

A en croire Mathias Tankoano, président du CSC, la convention avec la HACA pour l’acquisition de la solution de monitoring des médias intervient dans un contexte aux multiples défis pour le Burkina Faso dont entre autres la situation sécuritaire, les échéances électorales, la montée en puissance de nouveaux supports de communication dont les contenus menacent parfois le socle de l’unité nationale.

« Le contrôle de la communication sociale devient dès lors un impératif majeur qui s’ancre dans la survie même de notre pays », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter que cet outil permettra au CSC d’être à la « page, de pouvoir mesurer les audiences, de mesurer les contenus dans un contexte particulier pour notre pays surtout en ce qui concerne la cohésion sociale, le vivre-ensemble, le fondement de notre Etat. C’est nécessaire pour notre pays qui amorce cette phase des élections de 2020 de pouvoir à travers le régulateur voir ce qui se dit et ce qui se fait dans la presse, particulièrement dans les médias audiovisuels qui sont devenus aujourd’hui le support par lequel l’information circule en un temps record. »

Pour la présidente de la HACA, Mme Latifa Akharbach, la signature de convention entre le CSC et la HACA est la parfaite illustration de l’excellence des relations entre le royaume du Maroc et le Burkina Faso, mais aussi de l’importance de la coopération Sud-Sud. « Cette convention est importante parce qu’elle va permettre à deux régulateurs africains, le CSC et la HACA, de travailler ensemble, de converger dans leurs actions pour servir le citoyen marocain et burkinabè dans un domaine extrêmement important lié à l’approfondissement démocratique ; parce que le régulateur est le garant de la qualité des contenus médiatiques dans le respect total de la liberté éditoriale.

Il est aussi le gardien des valeurs éthiques et humaines dans ces contenus, il est important que le régulateur veille à ce qu’il n’y ait pas dans le contenu médiatique atteinte ni à la dignité humaine, ni aux droits des hommes et des femmes et qu’il y ait une belle expression de la diversité, du pluralisme politique et qu’il y ait aussi une attention particulière pour que ces contenus ne portent pas atteinte à la cohésion des sociétés », a-t-elle indiqué.

Le matériel acquis par le CSC sera déployé dans cinq régions du Burkina Faso pour couvrir l’ensemble du territoire national.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique