Taparko dans le Namentenga, les travaux préparatoires à l’exploitation industrielle de l’or ont déjà commencé.

Soixante nationaux et quatorze expatriés sont quotidiennement sur le chantier, si l’on en croit MM. Roger Lacerte, directeur général et Rejean Prevéreault, directeur des ressources humaines de la SOMITA (Société des mines de Taparko) une société canadienne.

A l’horizon 2006, quand la mine sera fonctionnelle, deux cent cinquante (250) Burkinabè et vingt deux (22) expatriés seront permanemment employés, précise M. Rejean Prévéreault.

L’impact sur la province, la région, voire le pays est évident. Ce sont des milliers de personnes qui vont sortir de la pauvreté grâce aux revenus directs et de milliers d’autres à partir des activités annexes.

Cela permet au ministre en charge des Mines de déclarer que "l’activité minière est une activité de lutte contre la pauvreté par excellence. C’est pourquoi, nous avons inscrit cette activité dans les axes prioritaires du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP)".

Deux autres permis d’exploitation industrielle d’or, Youga dans le Boulgou et Kalsaka dans le Yatenga sont ou seront en chantier, selon les données du ministère des Mines. S’ajoutent quatre vingt cinq (85) permis de recherche, seize autorisations d’exploitation artisanale, onze (11) autorisations d’exploitation de carrière.

Des recherches prometteuses confirment les gisements d’or d’Essakane, dans l’Oudalan et de Mana Foli Wona dans les Balé ; pour ce qui est du manganèse, un nouveau gisement a été découvert à Baliata dans l’Oudalan, en plus de celui de Tambao. Les études de faisabilité sont en cours d’achèvement selon le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie.

Selon le ministre Kader Cissé, l’Etat a injecté deux milliards trois cent millions de FCFA (2 300 000 000) dans la recherche géologique et minière. Sur les ressources Pays pauvres très endettés (PPTE), le gouvernement burkinabè compte investir plus d’un (1) milliard de francs CFA dans les unités de traitement mécanique et dans la formation, l’éducation et la sensibilisation des artisans miniers.

Le retour de Promin

"Les thèmes qui seront développés au cours de ce forum et les échanges y relatifs permettront de mieux préciser les rôles de promotion et de régulation de l’Etat, les attentes du privé et quelques nouvelles opportunités de développement du secteur", a dit le ministre Kader Cissé à l’ouverture.

Le comité d’organisation indique que l’administration publique interviendra sur les dispositions du nouveau code minier adopté en juin 2003, les textes d’application, ainsi que la législation relative à la répression de la fraude en matière de commercialisation de l’or au Burkina Faso.

Des exposés seront faits sur les infrastructures géologiques et minières et l’évaluation des potentialités métallifères du Burkina Faso. Les participants prendront connaissance de quelques résultats d’exploration de gîte. Pour le président du comité d’organisation, "le présent forum offre l’occasion de mieux faire connaissance avec le nouvel instrument de politique minière et de partager ensemble les raisons qui suscitent tant d’espoirs dans le secteur minier burkinabè".

Pour le ministre Kader Cissé, c’est le lieu de renforcer ou de nouer des relations de partenariats durables et profitables à tous. De pareilles rencontres, a-t-il dit, permettent de concilier les intérêts de toutes les parties. "C’est dans cette optique que nous envisageons organiser en 2006 des journées de promotion minière à l’image de 1995, 1998 et de MIGA 2000", a annoncé le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie.

Tiergou Pierre DABIRE
Sidwaya