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Organisations paysannes : Les leaders formés aux enjeux commerciaux des accords internationaux

Publié le mercredi 20 juillet 2005 à 07h22min

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La Confédération paysanne du Faso (CPF), en collaboration avec le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA) a organisé du 12 au 15 juillet 2005 à Ouagadougou, un atelier de formation sur les enjeux commerciaux des Accords internationaux (APE-OMC) au profit des leaders paysans du Burkina.

Former et informer les leaders des organisations paysannes sur les enjeux commerciaux des accords internationaux afin qu’il puissent vivre des produits de leur agriculture", telle est la philosophie qui sous-tend l’organisation de l’atelier sur les enjeux des accords commerciaux internationaux par la Confédération paysanne du Faso (CPF) et le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA).

Pour ce faire, une soixantaine de leaders représentant les organisations paysannes, les ONG d’appui, les services de l’administration en charge des politiques agricoles et commerciales, des institutions se sont penchés, entre autres, sur les politiques agricoles et commerciales nationales, régionales (CEDEAO, UEMOA), les négociations sur les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Europe et les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ; les accords commerciaux de l’OMC et la question du coton dans les négociations agricoles.

Les participants ont aussi fait un diagnostic de l’agriculture burkinabè. Ainsi, il ressort que notre agriculture souffre de problèmes multiples liés à l’accès au financement, aux intrants et aux équipements, agricoles. Ces différents problèmes limitent, selon eux, la productivité et le niveau de production alors qu’il existe un potentiel agricole important.

Ces leaders paysans reconnaissent que des politiques sectorielles, des projets, de lois ont été initiés pour résoudre les problèmes liés à l’organisation des acteurs, à la production et à sa valorisation. Cependant, leur opérationnalisation n’est pas effective ou se passe à l’insu des organisations des producteurs. Concernant les politiques régionales, les leaders paysans ont émis leurs craintes quant à l’extension du Tarif extérieur commun (TEC) adopté dans le cadre de l’UEMOA au niveau de la CEDEAO. "Cela n’assure pas une protection suffisante de nos marchés", ont-ils dit.

Pour eux, l’extension a favorisé une concurrence déloyale de produits d’origine étrangères sur nos marchés. En outre, l’Etat dans les négociations donne beaucoup plus la priorité à sa survie qu’à la défense des intérêts des autres acteurs nationaux. Selon le président du CPF, François Traoré, "La dépendance de nos pays aux financements extérieur ne facilite pas la négociation avec les institutions comme la Banque mondiale, le FMI, l’OMC sur la base de nos préoccupations réelles et actuelles de développement".

Pour la résolution de leurs problèmes, les organisations paysannes ont pris des engagements tels que l’organisation d’une rencontre avec le président du Faso, l’organisation d’une marche nationale des producteurs du Burkina et la mise en place d’un mécanisme de suivi et de diffusion des informations sur les négociations internationales APE-OMC.

Boureima SANGA,
Aoua COULIBALY(Stagiaire)
Sidwaya

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