Il s’appelait Idrissa Ouédraogo, réalisateur Burkinabè. A l’âge de 64 ans, ce réalisateur burkinabè s’en est allé. Il a impacté le monde de la culture Burkinabè, plus précisément celui du cinéma, à entendre Rasmané Ouédraogo, comédien burkinabè qui a travaillé avec le défunt pendant près de quarante années.

« Je souhaite seulement que la jeune génération puisse s’inspirer de ce qu’il a fait dans la rigueur, dans le professionnalisme parce qu’il n’a pas arrêté de professer ça, il n’a pas arrêté de conseiller, d’insister sur la nécessité de travailler, de bien travailler parce que le cinéma ce n’est pas la porte à coté, ce n’est pas la chose la plus facile et Idrissa était arrivé à ça » a affirmé Rasmané Ouédraogo. A l’en croire, Idrissa Ouédraogo était un homme qui travaillait avec beaucoup de détermination et de fermeté ainsi que de bonnes applications de la connaissance afin d’atteindre son objectif qui est de faire vivre le monde du cinéma africain.

L’Etalon de Yennenga voulait amener le cinéma burkinabè plus haut à travers la réalisation de bien d’autres œuvres, ont martelé certains collaborateurs. « Son dernier combat qu’il menait, c’était de réaliser un film qui pouvait nous représenter valablement au Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou. Malheureusement la mort l’a arraché », révèle Rasmané Ouédraogo. Cependant, les acteurs du monde du cinéma espèrent que l’Etat Burkinabè va les aider à achever l’œuvre qu’Idrissa avait commencée.

Barou Oumar Ouédraogo, comédien et frère cadet d’Idrissa Ouédraogo

En plus d’être un travailleur, ces collaborateurs retiennent de ce grand passionné du monde du cinéma, un homme généreux, sympathique et très humain. « Vous n’avez pas eu la chance de connaitre ce bonhomme très sympathique, super humain, très contribuable qui faisait toujours des problèmes et des difficultés des autres, ses propres difficultés. Il était toujours prêt à se vider pour donner à tout le monde quand il peut. Il est resté un patron du cinéma, un maitre de la situation, parce qu’il était un excellent metteur en scène, il était un bon écrivain. Par rapport au travail, c’était quelqu’un qui ne s’était jamais amusé parce que le blanc ne prend pas le nom d’un con pour mettre dans le dictionnaire Larousse » a confié Barou Oumar Ouédraogo, acteur bien connu dans le cinéma Burkinabè et également frère cadet du défunt. Des propos qui illustrent que ce pilier du cinéma burkinabè qui vient de s’en aller, au-delà, de son travail, était animé du sens du partage.

Au-delà de ces qualités, Idrissa Ouédraogo était aussi très engagé et déterminé et lorsqu’il avait un projet, il se battait pour le réaliser, a indiqué, M. Tahirou Barry, l’ancien ministre de la culture, des arts et du tourisme. Et pour lui, « c’était une personne assez ouverte, sympathique qui n’hésitait pas à partager ses visions de façon franche pour que l’on puisse trouver des solutions ».

Yvette Zongo
Milaine Goretti Tiendrebeogo (Stagiaire)
Lefaso.net