Après Bobo-Dioulasso l’année dernière, c’est au tour de la ville de Ouagadougou d’accueillir la bourse céréalière de 2017. En effet, dans le souci d’améliorer la sécurité alimentaire et d’augmenter les revenus des populations rurales, l’ONG Afrique verte Burkina, en collaboration avec des partenaires et le concours de la CEDEAO, organise des journées de rencontres et de mises en relation entre les acteurs du monde céréalier. Cette initiative crée ainsi un cadre de dialogue et de contractualisation entre l’offre et la demande. Comme le dit Bassiaka Dao, président de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina(FEPAB), l’organisation annuelle de bourse céréalière est de permettre la création d’un marché virtuel afin de favoriser les échanges entre les différentes catégories d’acteurs du secteur.

Bassiaka Dao, président de la fédération des professionnels agricoles du Burkina(FEPAB)

Ainsi comme à l’accoutumée, des organisateurs de producteurs et des opérateurs céréaliers (transformateurs, acheteurs, etc.) sont venus des quatre coins du pays et à la faveur d’un atelier de négociation, ils ont pu procéder à la signature de seize contrats pour une quantité de 2 025 tonnes de céréales. La confrontation de l’offre et de la demande a révélé, à la fermeture de la bourse, une offre totale de vente de 20 940 tonnes et une offre totale d’achat de 3 755 tonnes. 500 tonnes font toujours l’objet de négociations entre acheteurs et vendeurs ce, pour signifier que les négociations se poursuivent bien que la bourse ait refermé ses portes.

Mme Sirima-Billa Monique, rep. du Réseau des transformatrices de céréales du Faso à Banfora

Si certain participant dresse un bilan positif de ces deux jours, à l’instar de Mme Monique Sirima/Billa, représentante du réseau des transformatrices de céréales du Faso(RTCF) de Banfora, d’autres comme Mamadou Sanou, acteur céréalier du Kénédougou, ne montrent pas une trop grande satisfaction. Pour ces derniers, la difficulté majeure constatée au cours de cette bourse réside dans les échanges lors des négociations avec les acheteurs. De facto, ils suggèrent l’inclusion de commerçants grossistes lors de l’organisation prochaine des bourses afin de satisfaire tant soit peu l’offre proposée.

Bref rappel, SIM Agri, est une plateforme qui sert d’interface entre les producteurs et commerçants céréaliers pour l’achat ou la vente de leurs produits.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net