Quel est l’état de mise en œuvre des réformes, des politiques, des programmes et des projets communautaires au Burkina Faso constaté par la revue 2017 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA) ? C’est cette raison qui a guidé les pas du premier responsable de la commission de l’UEMOA chez le Premier ministre le vendredi 17 novembre 2017 dernier aux environs de 15h00.

Accompagné par le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Abdallah BOUREIMA a échangé avec le Premier ministre Paul Kaba TIEBA sur les performances réalisées par le pays des Hommes intègres en matière de respect des normes d’intégration édictées dans le cadre de l’UEMOA. A l’issue de l’entrevue entre les deux parties, les hommes de médias ont été briefés sur la quintessence de l’édition 2017 de la Revue de l’UEMOA concernant le Burkina Faso.

Un score de 78% dans l’application des réformes, des politiques, des programmes et des projets communautaires

Selon le président de la commission de l’UEMOA, Abdallah BOUREIMA, les conclusions de la revue de son organisation sur le Burkina Faso ont concerné principalement trois domaines qui sont : d’abord la gouvernance économique et la convergence, ensuite le marché commun, enfin les politiques sectorielles.
En plus de ces aspects, la commission dans le cadre de la revue a inspecté les programmes et les projets communautaires dans l’économie réelle, notamment les problématiques de l’agriculture, de l’eau, de la santé et de l’éducation. « Je peux vous dire que cette revue a été très positive dans ses conclusions au niveau du Burkina Faso » a laissé entendre Abdallah BOUREIMA.

Dans la suite de ses propos, le président de la commission de l’UEMOA a expliqué que la revue s’est appliquée à 122 textes communautaires dans les domaines ci-dessus cités. Ces textes en question devaient faire l’objet d’une transposition au sein de l’administration centrale, précisément au niveau des pouvoirs exécutif et judiciaire afin de connaître une application effective. Et en procédant à une évaluation de cette application des textes, il ressort que l’Etat burkinabè a accompli un score de 78%, une prouesse que le premier responsable de l’UEMOA n’a pas manqué de souligner et de saluer en ces termes : « Lorsqu’on accomplit un score de 78% en quelques années dans des domaines aussi variés que la gouvernance économique, le marché commun et les politiques sectorielles, le chiffre est vraiment un résultat qui va au-delà de son importance numérique et de la satisfaction réelle que nous éprouvons au niveau de la commission de l’UEMOA. »

Le Burkina innove et donne l’exemple à suivre : le budget-programme, les marchés publics…

Le satisfecit ne se limite au niveau de la commission de l’UEMOA. Il est partagé au niveau du ministre Rosine COULIBALY/SORI qui soutient que lorsque le rapport de la revue a été rendu disponible, il est ressorti que le Burkina Faso était le seul pays au niveau communautaire à avoir adopté le budget-programme. Une innovation qui fait de l’Etat burkinabè une référence faisant d’ailleurs des émules selon la première responsable du ministère de l’Economie : « Le budget-programme est un bon exemple pour des références ; nous avons des pays qui viennent apprendre du Burkina Faso. Et je crois que c’est quelque chose de très important qu’il faut noter ». Mais ce n’est pas tout…
Selon Rosine COULIBALY/SORY, les marchés publics - leur bonne administration - font partie des rayons où des réformes courageuses ont été prises au Burkina Faso, un autre effort reconnu par la revue de l’UEMOA. « Et cela nous permet en même temps que nous travaillons dans le domaine de la transparence, de nous assurer de la célérité en matière de mise en œuvre des actions au niveau du gouvernement ».
A en croire le ministre de l’Economie, des finances et du développement, il s’agit-là concrètement d’acquis au niveau du Burkina Faso qu’il faut saluer à leurs justes valeurs.

Uniformisation des frais d’inscription dans les universités : le Burkina Faso encore pionnier

Dans les textes de l’UEMOA concernant l’éducation, l’une des prescriptions est la standardisation des droits d’inscription dans les universités des pays membres. Des conclusions de la revue, l’on apprend en écoutant Rosine COULIBALY/SORI que c’est le Burkina seul pays qui l’applique avec le Niger.

De la Revue annuelle de l’UEMOA

La revue a été prescrite par l’Acte additionnel n°04/2013/CCEG du 24 octobre 2013 de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements. L’objectif de cette approche est de renforcer le processus d’intégration régionale à travers la mise en application effective des réformes, politiques, programmes et projets communautaires.

En ce qui concerne le Burkina Faso, la revue s’est déjà exercée sur les années 2014 et 2015. Pour un certain nombre de contingences, l’on n’a pas eu l’exercice 2016 de la revue sur le Burkina Faso. Et à écouter la ministre Rosine COULIBALY/SORI, c’est une bonne chose que la revue ait eu lieu cette année. L’exercice 2017 de la revue aurait permis de reconnaitre que des efforts ont été faits au Burkina Faso malgré les contraintes sécuritaires et la forte demande sociale. Et pour l’avenir, Rosine COULIBALY/SORI rassure : « Nous voulons avancer, nous avons décidé nous-mêmes de tracer une feuille de route pour voir là où nous devrions améliorer pour que lors de la prochaine revue, on se rende compte que des pas significatifs ont encore été franchis ».

KAMMANL
Lefaso.net