Madame Djiénéba Diallo, membre du collège régional des femmes des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), a présidé la cérémonie d’ouverture. Dans son intervention elle dit être honorée du choix du Burkina Faso pour abriter la 2e session du conseil d’administration de l’organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO). « Tenir une rencontre de ce genre dans notre pays est un acte de soutien à la lutte de notre pays, une contribution inestimable à la lutte qui se mène dans le monde contre l’insécurité des personnes liées à l’intégrisme quel que soit son genre et sa forme », a signifié Djiénéba Diallo.

Ainsi, au cours du présent conseil d’administration, la quinzaine de participants vont aborder la question du partenariat de la PAFO avec la Banque africaine de développement. En effet, la BAD à travers sa priorité stratégique « Nourrir l’Afrique » aspire à transformer l’agriculture en un moteur de richesse et de croissance. Il est important pour ce faire de développer des partenariats avec tous les acteurs, gouvernement, secteur privé, Institutions de développement et la société civile intervenant dans les chaines de valeur agricole.

La PAFO, dont l’objectif est de faire entendre la voix des agriculteurs et des producteurs africains et de promouvoir leur implication dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de développement qui affectent l’agriculture et le développement rural au niveau continental, devient un partenaire stratégique pour la BAD.

Le rôle de tous les acteurs, les petits exploitants, les agriculteurs à moyenne et grande échelle, y compris ceux des zones rurales dans la transformation de l’agriculture est primordiale.
« Depuis septembre 2016, nous avons reçu les membres du Conseil d’Administration de la PAFO pour nouer un partenariat avec pour objectif le renforcement des capacités des différents membres, l’octroi des prêts aux femmes pour leur permettre de s’impliquer davantage dans l’activité agricole. A travers ce partenariat, nous voulons également permettre aux autorités des différents pays de s’impliquer davantage dans le secteur agricole », confie la Directrice de cabinet de la BAD, Madame Maria Mulindi.

Selon Zéneb Touré, la Chargée Principale de l’Engagement eu du Plaidoyer avec la Société Civile de la BAD, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie sur l’agriculture, la BAD prévoit l’élaboration d’un mémorandum de collaboration d’ici l’année prochaine avec la PAFO. « A l’issu de la rencontre, nous allons recueillir toutes les informations utiles sur les domaines de collaboration potentiels pour constituer le socle de ce partenariat » pour que de retour chez nous, nous puissions travailler efficacement et répondre utilement à vos besoins à travers un plan d’action », a-t-elle fait savoir.

En rappel, la PAFO est constituée de cinq réseaux de l’Afrique du Nord, de l’Ouest, Central, l’Est et l’Afrique du Sud. Il s’agit entre autre de la Plate-forme des réseaux des organisations de l’Afrique centrale. L’objectif de cette organisation panafricaine, selon son président, Abdelmajid Ezzar, est de renforcer les capacités des organisations des paysans pour que l’agriculture soit attractif, équitable pour les femmes mais aussi et surtout pour que la répartition des marges bénéficiaires issues de l’exploitation des filières agricoles rémunère leurs efforts et investissements consentis.

Une session à huis clos est prévue pour la deuxième journée. Elle aura 7 points à l’ordre du jour, parmi lesquels, l’examen et l’adoption du compte-rendu du conseil d’administration précédent, la revue de la matrice des décisions du dernier conseil d’administration, le rapport de la PAFO 2017, la matrice des actions entreprises et en cours et le plan d’action de la PAFO 2018.

Pour l’organisation logistique de cette rencontre, le secrétariat exécutif du ROPPA a apporté un appui à la secrétaire exécutive de la PAFO.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net