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Le président de la Banque mondiale à Kadomba et Ramatoulaye

Publié le jeudi 16 juin 2005 à 07h16min

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Après la visite de l’usine SOFITEX Bobo III et la rencontre avec les opérateurs économiques de la région, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz a mis le cap, en hélicoptère sur les villages de Kadomba et de Ramatoulaye dans le département de Satiri, à une soixantaine de km de Bobo-Dioulasso.

A Kadomba, c’est une population en liesse qui est sortie pour accueillir le président de la Banque mondiale à sa descente d’hélicoptère. Il a pu visiter un barrage réalisé par le Programme national de gestion des terroirs, phase II (PNGT II) financé à hauteur de 58% par la Banque mondiale.

Ce barrage qui vient résoudre le problème d’eau à Kadomba existe depuis 1998 et a coûté 200 millions de francs F CFA. Il a une digue longue de 425 mètres et haute de 10 mètres. Il comprend un déversoir de 96 mètres, peut retenir une hauteur d’eau de 4 mètres et a une capacité de retenue de 1 410 000 m 3 d’eau. En aval, un aménagement de 6 ha est en cours et servira pour les cultures de contre-saison. Pour sa valorisation, un groupement de pêcheurs (au nombre de 20) a été mis en place. Le barrage compte une dizaine d’espèces de poissons. La production annuelle en poissons est de 5 tonnes pour un revenu de 1,8 millions de francs CFA. Le barrage sert également d’abreuvoir à 15 000 têtes de bovins sédentaires et 17 000 têtes de bovins transhumants. Pour ces bêtes, 37 km de pistes pastorales ont été aménagées.

Les populations font de l’exploitation forestière à travers un groupement de gestion qui compte 310 personnes dont 228 femmes. La recette totale en 10 ans d’exploitation de cette forêt a été de 62 millions de francs CFA dont 64% sont revenus aux bûcherons.

L’étape de Kadomba a été l’occasion pour le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo de présenter au président Wolfowitz le PNGT II. Pour lui, « ce vaste programme qui couvre actuellement 26 provinces a contribué grandement à faire reculer la pauvreté rurale de 9,5 points au Burkina ». Il estime que le PNGT est l’un des meilleurs programmes de développement rural que notre pays ait connu parce qu’il est géré par les populations qui définissent leurs priorités à travers un plan local de développement. Aussi, a-t-il souhaité que le PNGT s’étende aux 45 provinces du Burkina et que les procédures de décaissement soient assouplies pour permettre « une plus grande absorption des financements du PNGT ».

Quant au président de la Banque mondiale, il affirme avoir constaté que les financements ont permis un tant soit peu aux populations rurales de sortir de l’ornière du sous-développement et de pouvoir s’assumer pleinement. Tour à tour, le chef de village, Jean-Martin Si Millogo et le président du groupement des pêcheurs, Zoumana Millogo ont remercié le président Wolfowitz à qui ils ont remis des présents (un masque et un tableau du barrage de Kadomba tel qu’ils veulent le voir dans quelques années).

De Kadomba, la délégation s’est déportée à Ramatoulaye, localité caractérisée par l’insuffisance des terres cultivables, l’insécurité alimentaire et le manque d’eau. Grâce au PNGT II, ce village a bénéficié de la construction de sites anti-érosifs, de fosses fumières, d’une banque de céréales et d’un puits à grand diamètre. En outre, les populations pratiquent l’exploitation forestière et la maraîchéculture. Le PNGT a également financé la protection des berges des cours d’eau environnants et une zone faunique pour permettre à la centaine d’éléphants qu’on y trouve de se déplacer sans endommager les cultures.

Urbain KABORE


Bains de foule à souhait pour M. Wolfowitz

Partout où le président de la Banque mondiale est passé, il est allé à la rencontre des populations à travers des bains de foule qu’il prenait à souhait. S’il ne soulevait pas les bras ou ne dressait pas les pouces, Paul Wolfowitz n’hésitait pas à serrer (et longuement parfois) les mains des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes. Et les populations le lui rendaient très bien par des applaudissements nourris.

UK

Sidwaya

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