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Sécurité alimentaire : L’exemple du Burkina salué à Rome par la FAO

Publié le mardi 24 mai 2005 à 07h40min

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La 31e session du Comité de la sécurité alimentaire s’est ouverte le 23 mai 2005 au siège de la FAO à Rome en Italie. Elle a été marquée entre autres, par le discours du président du Faso. Blaise Compaoré a partagé l’expérience de son pays sur cette question.

Il a aussi souligné que les barrières non tarifaires et les subventions accordées aux producteurs des pays occidentaux constituent un obstacle à l’essor de l’agriculture dans les pays en développement.

A Rome, en Italie, le président du Faso, Blaise Compaoré a prononcé un discours le 23 mai 2005 à l’ouverture de la 31e session du Comité de la sécurité alimentaire (CSA). Présidée par le ministre d’état, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques , Salif Diallo, l’ouverture de la session dans la matinée du 23 mai a été marquée par trois interventions : celles du directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf, du président du Faso, Blaise Compaoré et du ministre belge de la Coopération et du Développement, Armand De Decker.

Dans son adresse aux délégués, le président du Faso a indiqué que, outre l’instauration de la démocratie, la stabilité dans un pays suppose la création de conditions indispensables au bien-être des populations. Et cela, selon Blaise Compaoré, nécessite que trois conditions soient remplies. Il s’agit d’abord, d’entreprendre des réformes décisives dans l’agriculture.

Ensuite, il faut promouvoir un meilleur accès au financement et au marché . Et enfin, maintenir et mettre en œuvre les engagements en faveur de l’éducation et de la santé.

Parlant de l’expérience burkinabè en termes de lutte contre la faim et pour une réduction de la pauvreté, le président du Faso a cité entre autres, le développement de la petite irrigation " fortement appuyée par la FAO " et le Programme Saaga qui permet d’accroître de 9% l’offre hydrique du pays. Il a soutenu que l’option de son pays de tout mettre en œuvre pour combattre la pauvreté a permis un recul de la pauvreté rurale de 10%. Engagement a été pris de continuer dans ce sens à travers l’adoption de nouvelles stratégies visant à moderniser et à rendre l’agriculture plus compétitive.

Toutefois, le chef de l’Etat burkinabè a rappelé que cela passe par la levée des barrières non tarifaires et l’arrêt des subventions accordées aux agriculteurs des pays occidentaux. A court terme, il va falloir également créer de meilleures offres de crédit pour les producteurs africains. Toutes ces actions vont dans le sens voulu par Blaise Compaoré, à savoir : " Opérer une rupture entre l’agriculture de subsistance et aller vers une agriculture moderne ".

Le bel exemple du Burkina Faso

Ce discours très engagé du président burkinabè a été salué par les délégués prenant part aux travaux. Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a salué les efforts du Burkina Faso qui inscrit la sécurité alimentaire comme une priorité parmi les priorités.

Prenant l’exemple sur l’engagement du Président du Faso, il a souligné que " l’action en direction de la sécurité alimentaire est essentiellement une question de volonté politique et de leadership ". M. Diouf a rappelé que les pays dans leur ensemble, ont le devoir de combattre activement la faim et la malnutrition car ce sont deux fléaux qui diminuent les capacités des êtres humains s’ils n’en sont pas morts. " Les pays qui ont cru en leur capacité à réduire la pauvreté s’y sont engagés et leurs luttes ont produit des résultats. C’est la preuve, que la réduction de moitié du nombre des personnes frappées par la faim et la malnutrition d’ici à 2015 est possible ", a-t-il relevé .

A l’ouverture de la session, le ministre belge de la Coopération et du Développement a, lui-aussi, livré à l’assemblée la vision de la Belgique des défis actuels du développement. Armand De Decker a donné de la Belgique, l’image d’un pays engagé a soutenir les autres Etats dans leurs efforts de développement. Comment imaginer l’opulence des pays développés face à la misère des pays subsahariens ? s’est-il interrogé.

Pour le ministre belge, son pays a pris la résolution de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide au développement. " Chacun est responsable de tout devant tous ", a-t-il dit. Et de conclure " Ne nous dérobons pas de nos responsabilités ".

Armand De Decker : ministre belge de la Coopération "Le Burkina consent des éfforts en termes de développement"

Après l’ouverture de la 31e session du Comité de la sécurité alimentaire le 23 mai dernier, Blaise Compaoré a accordé une audience au ministre belge de la Coopération et du Développement.

M. Armand De Decker. A sa sortie d’audience, ce dernier a fait la déclaration suivante : " la rencontre avec le président du Faso nous a donné a nouveau l’occasion de faire un tour d’horizon de l’évolution générale de la politique d’aide au développement et aussi, de voir de plus près comment nous pouvons améliorer la présence de la coopération belge au Burkina Faso.

Ce pays consent des efforts pour son devéloppement. Nous y sommes très présents sous différentes formes d’aides au développement : l’aide bilatérale, ou directe à travers les projets ". Cela peut se faire aussi à travers l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui fonctionne très bien et où la Belgique est administrateur, organe régionale à travers lequel nous voulons aussi agir davantage au Burkina Faso.

RAZ


Le programme des 23 et 24 mai

Lundi 23 mai 2005

10h * Discours liminaire du président du Faso à l’occasion du Comité mondial pour la sécurité alimentaire

11h 15 * Audience accordée par le président du Faso à M. De Decker, ministre belge de la Coopération

13 h* Déjeuner regroupant les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, de l’Algérie et M. Jacques Diouf, DG de la FAO.

15h * Visite du président du Faso au Fonds international de développement agricole (FIDA). Entretien avec M. Bague, président du FIDA.

19h 30 * Visite de courtoisie du président du Faso à M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République Algérienne.

Mardi 24 mai

12h 15 * Visite de courtoisie du président du Faso à M. Silvio Berlusconi, président du Conseil italien en présence de M. Gianfranco Fini, vice-président du Conseil italien, ministre des Affaires étrangères d’Italie.

12h 45 * Visite de courtoisie du président du Faso à l’honorable Pierferdinando Casini, président du parlement italien.

16h * Visite de courtoisie à M. Walter Veltroni, maire de Rome au capitole "Campidoglio".

18h * Audience accordée aux consuls honoraires du Burkina Faso en Italie.

Rabankhi Abou Bàkr ZIDA
Envoyé spécial à Rome ( Italie)
Sidwaya

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