Football : Des arbitres ne sont pas contents de leur traitement
L’Union nationale des arbitres de football du Burkina (UNAF-B) n’est pas contente. Et pour cause, ses membres seraient actuellement victimes d’une mise à l’écart de la part des dirigeants de la Commission centrale des arbitres. Au cours d’une conférence de presse, Lassina Paré, vice-président de l’Union, a dénoncé ces pratiques.
Les temps sont actuellement durs pour les membres de l’UNAF-B. Non programmation lors des matchs du championnat, refus d’inscrire certains sur la liste internationale des arbitres, refus de connaitre à l’UNAF-B de mandater un de ses membres pour briguer un poste au sein du Comité exécutif de la Fédération burkinabè de football, etc. Les griefs dénoncés par l’UNAF-B sont nombreux. Face aux journalistes, Lassina Paré, vice-président de l’Union est revenu sur certains d’entre eux.
Créée en 1994, l’Union a connu plusieurs périodes de turbulence. « Cependant, l’UNAF-Burkina, après le renouvellement de ses instances dans les années 2000, n’a plus fonctionné comme il se devait. Ainsi le climat devint délétère entre les arbitres en général et entre les membres du bureau exécutif national en particulier. Les arbitres furent livrés à eux-mêmes. Ils sont alors victimes d’innombrables problèmes sur les terrains, de mépris et d’injustice de la part des dirigeants », a raconté Lassina Paré.
Le bouc émissaire : la CCA
A entendre les conférenciers, les problèmes de l’UNAF-Burkina ont augmenté jusqu’à une date récente. « Le Bureau exécutif national mis en place a travaillé dans des conditions difficiles marquées par la non reconnaissance du BEN par quelques anciens du bureau déchu et actuellement membres de la Commission centrale des arbitres (CCA) », a expliqué M. Paré.
Les reproches formulés à l’endroit de la CCA sont légions. Il s’agit notamment de la non désignation de certains arbitres jugés proches de l’UNAF-B, du refus à certains arbitres de prendre part à la visite médicale, du « rançonnage » des arbitres nationaux et internationaux, la mise en place d’une grille de notation biaisée des arbitres, de la discrimination dans la désignation des inspecteurs, etc.
Face à cette situation, les conférenciers préconisent le retour à l’entente, à la cohésion et à l’union entre les arbitres. Cela passera, selon eux, par un abandon des pratiques visant à écarter les membres de l’UNAF-B des activités des arbitres.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net