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UNICEF : les priorités de la nouvelle représentante résidente pour le Burkina

Publié le mercredi 28 septembre 2016 à 00h22min

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UNICEF : les priorités de  la nouvelle représentante résidente  pour le Burkina

Anne Vincent, nouvelle représentante résidente de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Burkina Faso, était face à la presse ce mardi 27 septembre 2016 à Ouagadougou. A travers cette prise de contact avec les hommes de médias, Mme Vincent a présenté sa vision pour la protection de l’enfance au Burkina.

« L’ère des organisations qui mettent beaucoup d’argent avec des staffs qui viennent de l’extérieur pour faire de beaux projets cinq étoiles, à priori, cette ère est révolue » a confié la nouvelle représentante résidente de l’UNICEF, qui se définie désormais comme la représentante des enfants Burkinabè.

Selon Anne Vincent, le système des nations unies a une nouvelle approche du développement. Il s’agit d’un développement qui prend en compte les priorités gouvernementales, un développement durable au bénéfice des populations mais avant tout, il faudrait résorber les problématiques de la nutrition et du système éducatif burkinabè. « Ce développement durable, je ne peux pas l’imaginer sans nutrition et sans éducation » a indiqué Anne Vincent.

Pourtant, le tableau de la nutrition est peu reluisant au Burkina. En effet, il ressort que 1 / 3 des enfants sont affectés par la malnutrition chronique dans notre pays. Ce retard de croissance a « des retentissements très sévères sur le développement cérébral et donc forcément, sur la capacité d’un enfant à s’adapter à l’école et plus tard, d’un adulte à avoir un métier productif » a noté la représentante résidente de l’UNICEF.

Que dire du système éducatif qui parait en inadéquation avec le marché de l’emploi et le désir de développement de la population. De l’avis de la diplomate onusienne, le système éducatif burkinabè nécessite une réorientation. Il est question d‘une réorientation beaucoup plus pragmatique qui puisse permettre à chaque burkinabè de trouver sa place dans la société. « La qualité du système éducatif est à revoir. J’ai une vision du continuum éducatif, c’est- à- dire, depuis la toute petite enfance jusqu’à ce que j’aie un emploi. Il faut avoir cette vision du continuum éducatif qui commence par le préscolaire et je pense qu’on a convaincu le gouvernent de l’importance du préscolaire, préparer les enfants à une certaine socialisation » a-t-elle dit.

Une nouvelle approche à l’endroit des autorités

Le travail des enfants sur les sites d’orpaillage, les mutilations génitales féminines, le mariage précoce, les dossiers sont multiples selon Anne Vincent mais il faut savoir s’aligner sur les priorités du gouvernement Burkinabè.

Selon elle, les nations unies s’inscrivent désormais dans un double processus. « Ce processus se veut absolument en ligne avec la planification du gouvernement puisque le cadre de travail du système des nations unies dénommé UNDAF et les cadres de travail d’organisations comme l’UNICEF, le PNUD, etc. vont s’aligner sur le Plan national de développent économique et social (PNDES) » a signifié Anne Vincent.

La représentante de l’UNICEF ne compte pas s’en tenir aux beaux discours. Celle qui se présente comme une représentante activiste veut s’imprégner d’abord des réalités du terrain pour ensuite faire un plaidoyer à l’endroit des autorités du pays. L’objectif étant de promouvoir les droits des enfants, essentiels pour le développement d’un pays.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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