Le Burkina Faso et la république du Japon entretiennent une étroite collaboration. C’est à cet effet que Masato Futaishi, l’ambassadeur du Japon a effectué une visite à Paul Kaba Thiéba, le chef du gouvernement. Après leur entrevue, le représentant du Japon a confié que les échanges ont porté sur la coopération économique et technique entre les deux pays. Ainsi a-t-il dévoilé les projets qui unissent les deux nations. Il a notamment évoqué le développement de l’agriculture, la question de l’éducation et l’intégration économique sous-régionale. De plus, l’ambassadeur a annoncé que le Japon apporte son assistance au Burkina Faso dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, mais aussi dans le domaine de la santé. Ainsi, au titre des actions, il a noté plusieurs réalisations. En effet, le Japon a construit 1073 salles de classes pour ce qui concerne l’éducation primaire et 1101 forages, le tout à partir de 1983.

Par ailleurs, l’émissaire du Japon a dit être venu annoncer au gouvernement burkinabè la tenue prochaine de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) 6e édition. A cette occasion, il n’a pas manqué de rappeler le fondement de cette grande rencontre. Lancée par le Japon en 1993 et co-organisée par les Etats-Unis, la Banque mondiale et l’Union Afrique, la TICAD s’intéresse aux questions de développement de l’Afrique. Et pour cette 6e édition, elle réunira non seulement l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement du continent africain, mais aussi les représentants des organisations internationales, des pays donateurs et des OSC.

Traditionnellement organisée tous les cinq ans, la TICAD connaitra une innovation majeure à compter de cette année, foi de l’ambassadeur Futaishi. « L’événement sera désormais célébré tous les trois ans et alternativement dans les pays africains et le Japon. La 6e édition de la TICAD sera organisée pour la première fois dans un pays africain, à Nairobi au Kenya. On voudrait vraiment discuter sur la question de l’Afrique », a-t-il avancé. Pour ce faire, trois thèmes fondamentaux feront l’objet de réflexion au cours de cette rencontre. Il s’agit en l’occurrence de « la promotion de la transformation économique structurelle par la diversification économique et l’industrialisation », « la promotion du système de santé résilient pour la qualité de vie », « la promotion de la stabilité sociale d’une prospérité partagée ».

A l’issue de la célébration, la déclaration de Nairobi sera adoptée.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net