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Secteur eau et assainissement : Le Conseil national de l’eau pour de meilleures performances

Publié le mercredi 15 juin 2016 à 00h50min

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Secteur eau et assainissement : Le Conseil national de l’eau pour de meilleures performances

Le Conseil national de l’eau (CNEau) a tenu, le mardi 14 juin 2016 à Ziniaré, sa 30e session ordinaire sous la présidence de la représentante du ministre de l’Eau et de l’assainissement, la Gouverneur de la région du Plateau-central, Benon/ Yatassaye Nana Fatoumata.

Présentation du document de Programme national d’assainissement des eaux usées et excrétas 2016-2030 et du document de Programme de gouvernance du secteur de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso 2016-2030. Tels sont les points inscrits à l’ordre du jour, soumis à l’approbation des conseillers à cette 30e session ordinaire.
La Gouverneur de la région du Plateau-central, Benon/Yatassaye Nana Fatoumata a d’emblée rappelé aux participants que le Conseil national de l’eau (CNEau) est une instance consultative auprès du ministère chargé de l’eau. A ce titre, il se prononce sur les dossiers qui lui sont soumis par le gouvernement ou par auto-saisine et apporte son concours à la définition des objectifs généraux et des orientations de la politique nationale tendant à réaliser une gestion durable de l’eau et de l’assainissement. Aussi a-t-elle invité ceux-ci, à s’investir davantage pour faire du CNEau un instrument efficace et incontournable de dialogue et d’accompagnement du gouvernement en matière de gestion de l’eau.

« Pour les quinze prochaines années, nous avons un défi de taille à relever en lien avec le sixième Objectifs du développement durable, à savoir : assurer un accès universel à l’eau et à l’assainissement à tous les burkinabè d’ici à 2030 dans un contexte marqué par les changements climatiques » a déclaré dans son message, la Gouverneur de la région du Plateau-central. Il s’avère donc indispensable, de l’avis de Mme Benon, de cerner le contenu des programmes qui leurs seront présentés afin de poser les bonnes questions en termes de « cohérence, d’alignement avec les politiques, de réalisme quant à la mise en œuvre, de pertinence, d’efficacité et d’efficience des programmes ».

Le Président de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré, Amidou Dipama a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance aux organisateurs pour avoir choisi sa commune pour abriter cette rencontre. Avant de préciser que les taux d’accès à l’eau potable présentent des disparités à l’échelle de la région. Pour preuve, la moyenne régionale de 79,4% en 2015, quoique supérieure à la nationale (65%), reste loin des objectifs visés par le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PN-AEPA) qui était de 80% pour le milieu rural et 87% pour le milieu urbain à l’horizon 2015. La situation de la couverture en latrines est peu satisfaisante et est en deçà de l’objectif de 54% à l’horizon 2015. En ce qui concerne l’assainissement, il a souligné que le taux d’accès à l’assainissement familial de la région en 2015 était évalué à 19,7%.

C’est dire que la situation de la région du plateau central est représentative des préoccupations du Burkina Faso en termes de ressources en eau et d’assainissement. Ainsi, la tenue de cette session, est un pas décisif vers de meilleures performances du secteur eau et assainissement. Raison pour laquelle, M. Dipama a formulé le vœu que celle-ci se déroule dans de très bonnes conditions et que des contributions éclairées puissent être apportées pour une meilleure exécution de ces programmes au profit des populations.

Pour sa part, le président du CNEau, Yamba Harouna Ouibiga a relevé quelques points forts des actions réalisées en matière de ressources en eau. « Le Burkina est l’un des pays qui a pu asseoir, du point de vue institutionnel, une organisation permettant d’assurer une gestion durable. Outre cette réalisation, il a pu construire tout ce qu’il faut pour organiser de manière règlementaire la gestion des ressources en eau. » a-t-il insisté.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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