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Prise en charge de la douleur chez le patient drépanocytaire : Le CID veut donner un meilleur outillage au personnel de santé

Publié le lundi 9 mai 2016 à 20h08min

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Prise en charge de la douleur chez le patient drépanocytaire : Le CID veut donner un meilleur outillage au personnel de santé

Des professionnels de santé séjournent du 9 au 14 mai 2016 à l’hôpital Saint Camille à Ouagadougou, dans le cadre d’un séminaire de formation sur les enjeux et spécificités de la prise en charge de la douleur chez les drépanocytaires au Burkina Faso. Placé sous la présidence du Ministre de la santé et le parrainage de l’Ambassadeur de France au Burkina, la présente formation réunie plus de 40 participants venus des 4 grandes structures hospitalières du pays. Il s’agit de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, l’hôpital pédiatrique Charles de Gaules, l’hôpital Souro Sanou de Bobo Dioulasso, l’hôpital Saint Camille et le CMA Schiphra.

La question de la prise en charge de la douleur chez le patient drépanocytaire constitue une préoccupation particulière pour les malades, parents de malades et professionnels de santé. C’est à ce titre que le Comité d’initiative contre la drépanocytose (CID) a initié un projet de renforcement des compétences du personnel de santé. Lequel projet est financé par la Fondation Pierre Fabre et l’assistance technique de l’ONG française « Douleur sans frontière ». Prévu pour une durée de 24 mois, sa mise en œuvre se fera à travers 3 sessions de formation de 6 jours chacune. Le présent atelier de formation sur les enjeux et spécificités de la prise en charge de la douleur chez les drépanocytaires au Burkina Faso constitue la première étape des séries de formations.

Selon le Ministre de la santé, Smaïla Ouédraogo, ce séminaire permettra non seulement d’instaurer un suivi efficace des patients mais contribuera également à réduire le taux élevé de la morbidité causé par cette maladie. « La plupart des drépanocytaires du Burkina Faso n’ont pas une chance de survie assez poussée comme en occident car les victimes sont des enfants », a expliqué M. Ouédraogo. Avant de renchérir : « Quand un enfant souffre, c’est toute la famille qui souffre ». Dans le souci d’une meilleure prise en charge de la douleur chez le patient drépanocytaire, le Ministre de la santé a alors exhorté les participants à des échanges francs et fructueux au cours de cette formation.

Le coordonnateur national du CID, Dramane Banaon, quant à lui, a fait ressortir la pertinence de la thématique à l’ordre du jour de cette série d’ateliers de formation. « Sur le plan pratique, chaque session de formation sera organisée autour de 3 modules et bénéficiera à 40 professionnels de santé assortis d’un système de compagnonnage », a-t-il indiqué. A termes, poursuit-il, ce sont au total 120 professionnels de santé qui seront formés en l’espace de deux ans à raison de 3 sessions de formation. A cet effet, sur les 120 personnels de santé, on dénote 36 médecins, 6 attachés de santé en pédiatrie et en anesthésie et 36 infirmiers puis 12 pharmaciens. Ceci constitue, selon le coordonnateur national du CID, « des référents drépanocytaires au niveau de ces structures et à la fin du projet ces derniers devraient pouvoir dupliquer les connaissances reçues au cours de ces formations ».

Pour l’Ambassadeur de la France au Burkina, Gilles Thibault, la drépanocytose est une maladie omniprésente au « Pays des hommes intègres ». En effet, soigner la douleur, « c’est ce que les participants vont apprendre à faire grâce à l’ONG « Douleur sans frontière ». En sus, il s’est réjoui de l’engagement des ONG françaises telles que la Fondation Pierre Fabre dans ce combat, avant de rappeler l’existence d’un numéro utile pour toute personne souffrant de « la maladie des os qui s’écrasent ». « Il vous suffit simplement de composer le 65 48 01 01. Il y a des gens compétents, ici à Saint Camille qui pourront vous apporter les réponses dont vous avez tant besoin », a-t-il déclaré tout confiant. Et de conclure : « Je suis très heureux de voir que nous sommes très engagés (la France), depuis plusieurs années dans la lutte contre cette maladie ».

Aïssata laure G. Sidibé
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