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Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

Publié le lundi 15 février 2016 à 22h57min

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Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

Chers « serviteurs » du vaillant peuple burkinabé, chers Mesdames et Messieurs les ministres, permettez-moi de bousculer vos calendriers chargés pour vos adresser ma petite opinion sur le sujet combien passionnant du phénomène « Koglwéogo ».

Les origines de la naissance de « Kolwéogo » sont légitimes. Face à la soif d’une sécurité réelle, déçu par le fait qu’il est sans protection (due à une incapacité des Forces de Défense et de Sécurité « FDN », ou à un manque de volonté politique ?) et délaissé comme un orphelin sans défense, le peuple a fait un sursaut instinctif pour assumer son propre destin. De là, j’affirme sans ambages que « koglwéogo » avait sa raison de se créer. Je profite pour féliciter ceux qui s’y sont enrôlés pour contribuer à libérer beaucoup de leur peur. Ils méritent une reconnaissance nationale même si quelques dérives ont déjà joué sur la crédibilité de ces structures. Aux victimes innocentes des bavures de ses « koglwéogo », j’exprime ma compensation. La légitimité des circonstances de la naissance de « Koglwéogo » soutient-elle suffisamment la thèse qui milite pour sa conservation ?

Ce qui est intéressant, il a tiré la sonnette d’alarme sur les points saillants des manquements de nos systèmes comme ci-dessus soulignés. C’est ce que Mr Bernard Zongo a souligné dans son écrit : « Koglwéogo », faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? » paru le 11 février dans le « lefaso.net ». De par sa naissance, « Koglwéogo » a sorti l’Etat de son sommeil mortel et interpellé l’ensemble du peuple face à l’urgence de ne négliger aucun effort pour la sécurité individuelle et collective des Burkinabè. A mon humble avis, le Gouvernement pourrait tacler le problème en utilisant les forces légales à sa disposition : l’Armée, la Gendarmerie, la Police nationale et de proximité, que de conserver les formes actuelles de « Koglwéogo ». Je dis cela quand je pense que le Gouvernement pourrait échouer à son génial projet de les encadrer.

Les dangers possibles de la conservation des « koglwéogo »

Il a été préconisé qu’en « guise de solution, une approche prenant en compte la sensibilisation par la communication dans le sens de les amener à se conformer à la loi, à respecter les droits humains et les procédures judiciaires » (Gouvernement). Voilà qui est bien dit plus que fait. Si ce projet marche comme désiré, rien de tel ; mais c’est que les burkinabé sont habitués à des échecs répétés de la part de certains Gouvernements dont certains d’entre vous ont eu à être membres ? Rappelez-vous que c’est parce que des gouvernements ont échoué que la justice burkinabé ne fonctionne pas. C’est parce que des gouvernements n’ont pas tenu à leurs beaux engagements que le système de Défenses et de Sécurité est défectueux au Burkina. Souvenez-vous que c’est parce que des gouvernements n’ont pas réussi que la corruption, le népotisme, le favoritisme, les détournements de deniers publics et autres gangrènes minent toujours le pays. Je ne jette pas l’anathème à personne car chacun doit avoir ses raisons, mais je voudrais simplement souligner que le risque d’échouer hante tout projet. Mais pour ce cas précis de « koglwéogo », quelles peuvent être les conséquences au cas où vous ne parviendriez pas à relever le défi difficile de leur encadrement ? Pensons-y.

Le projet de les sensibiliser suppose qu’ils seront maintenus. Pour le moment, il n’y a que quelques milieux dont koupela, Boulsa, Manga, etc. qui en disposent. Il est sûr que chaque région, province, département ou village voudrait en créer dans l’avenir. Disposerez-vous des arguments opérationnels pour limiter leur nombre sans tomber dans une discrimination ? Partant de l’hypothèse que chaque région aura le droit d’avoir son propre « koglwéogo », combien en aurons-nous dans 2 à 3 ans. C’est en mangeant que l’appétit vient, pour dire qu’une initiative peut en susciter une autre.

Pour le moment, « koglwéogo » veut dire protéger la forêt, la brousse. Une éventuelle prolifération de ces mouvements n’inspirera-t-elle pas à un certain moment, le goût à d’autres, de vouloir créer des « kolgbuudu ? », des « koglpeendé ? » qui voudraient dire « protéger la famille en terme d’ethnie et je ne sais quoi encore » ? Auriez-vous la possibilité de leur y barrer le chemin ? Ou bien si ça arrivait, envisageriez-vous de leur réserver un quelconque encadrement ?

Revenons à « koglwéogo ». Si maintenu ainsi, et face à un éventuel échec de l’Etat dans sa mission d’encadrement, pourront-ils être à l’abri de toute influence que ce soit ? Ces « kolgwéogo » ne risquent-t-ils pas d’être récupérés facilement par tel chef traditionnel ou telle autre personnalité politique pour des projets qui briseraient la cohésion sociale de leur milieu ? Qu’en diriez-vous si un village dont un des leurs, injustement punis par un « koglwéogo », décidait de s’en venger ?

Auriez-vous les moyens d’y faire face si l’on se réfère à quelques échecs ayant causés désolation dans des conflits intra et inter communautaires ? Habituellement le Gouvernement, ne s’y brille que par l’envoi d’une délégation pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Il existe toujours au Burkina, des tensions intercommunautaires et inter-ethniques dans certaines régions. L’affrontement dans le village de Bam qui s’est soldé par des morts, corrobore cette thèse. Des exemples horribles, il n’en manque pas. Dans une réalité sociale pareille, à quoi attendriez-vous si un « koglwéogo » venait à être acquis à la cause d’un camp quelconque ? Je ne suis pas extrémiste en pessimisme mais, pour être convenablement préparé à parer à toute surprise désagréable, il faudrait souvent simuler le pire.

Nous avons pu constater lors des campagnes électorales que la maturité politique des burkinabés n’est pas assez, pour éviter de les exposer à des affrontements violents sur le terrain. Certains politiques véreux n’hésitant pas à dresser leur camp contre celui de leur rival. Si l’armée nationale a été souvent politisée, ce n’est pas un groupe au village qui pourrait y résister, aussi formel soit-il. Qu’adviendra-t-il, si un « koglwégogo » se laissait payer par les fortunes d’un politicien non « républicain » ? Les brebis galeuses parmi eux ne contribueraient-elles pas à faire de leurs zones, des nids de rébellions pour telle ou telle cause, légitime ou illégitime ? Avec le temps, il n’est pas exclu que certains des « koglwéogo » viennent à réclamer une rémunération financière à l’Etat car convaincus qu’ils contribuent aussi à la sécurité. Chose que je trouverai normal. Si leur revendication est réfutée, ils ne seront pas loin d’être frustrés.

Nous savons que les terroristes recrutent parmi les groupes vulnérables en proie au chômage et des frustrés de tout genre. Si le gouvernement échouait son projet de l’éducation des membres des « koglwéogo », ne risqueriez-vous pas de tendre sur un plateau d’or, une main d’œuvre facile aux terroristes ? N’oubliez pas que géographiquement, nous ne sommes pas très éloignés de ces ennemis planétaires. Et encore, la plaie créée aux burkinabé par les djihadistes n’est pas encore cicatrisée. Le 15 janvier 2015, nous avons été victimes. Pour justifier cela, beaucoup ont pointé du doigt, Blaise Compaoré qui, au nom peut- être de son implication dans la résolution de la crise malienne, avait fait de Ouagadougou, un gîte pour certains de ces groupes. Je ne fais aucun procès d’intention aux braves actuels membres des « Koglwéogo », mais juste pour dire que souvent, sans le vouloir, il peut nous arriver de perdre le contrôle de nos propres initiatives. On ne sait jamais de quoi sera fait demain. Les imprévus du futur peuvent convertir les objectifs et modifier les stratégies du présent.

Que faire ?

Ma position s’inspire de la réalité que le monopole de la force n’appartient qu’à l’Etat. Il devrait par conséquent prendre ses responsabilités pour résoudre la problématique : réparer ce qui a donné naissance aux « koglwéogo ». Pour moi, il faudra attaquer le mal à ses racines, autrement, si l’on se limite à en couper les branches, il repoussera. La cause des « koglwéogo » n’est pas insolvable : on peut éradiquer l’insécurité dans ces zones qui souffrent terriblement. Les Forces de Défense et de Sécurité sont payées au frais du contribuable pour protéger les populations. L’Etat doit immédiatement les engager au travail pour répondre à l’urgence et de façon permanente. « Rien ne sera plus comme avant » dit-on. Il serait plus facile et même économiquement plus rentable d’utiliser les forces existantes. Une forme de collaboration avec les populations n’est jamais à exclure.

L’étendue des zones à haut risque d’insécurité n’est pas au-delà des capacités de couverture par les FDS. Elles sont commises à cela et heureusement, elles sont réputées être les meilleures dans la sous-région. Comment le Burkina peut-il être capable de prêter des experts pour sécuriser Haiti, Soudan, le Mali etc. et n’est pas pouvoir voler efficacement au secours de ses propres populations. Il est vrai que le cordonnier est mal chaussé mais attention ici ; le défi est vital pour le Faso. Ce miracle ne coûterait qu’une volonté politique ferme fondée sur l’amour réel de son peuple. Pourquoi n’est pas désengorger les camps pour déployer un nombre impressionnant de militaires dans ses zones ? N’oublions pas que c’est grâce au peuple et pour le peuple que l’on est devenu Président ou ministre.

Par conséquent, la prunelle de l’œil d’un gouvernement et de son Président doit être son peuple. Rien de plus cher donc pour son plus grand bien. La sécurité est indispensable au développement du pays. La sécurisation des biens et des personnes incombe à l’Etat. C’est à ce prix que tout gouvernement prouvera de sa sincérité au peuple qui l’a élu. Merci à « koglwéogo » pour avoir rappelé cela à nos dirigeants. Mais je dis au gouvernement que son option à vouloir maintenir ces groupes d’autodéfense dans sa forme actuelle, n’écarterait pas les possibles déviations idéologiques dangereuses. La déroute des CDR de la Révolution a créé des frustrations au sein des populations et contribué à déstabiliser mortellement le Capitane Thomas Sankara, de vénérable mémoire.

Le Ministre Simon Compaoré et autres peuvent nous enseigner là-dessus. Il paraitrait que les RSP avaient une autre mission plus noble que celle dont ils nous ont fait preuve jusqu’avant leur démantèlement après le putsch manqué du 16 septembre 2015. Après les avoir combattus, notre prudence par rapport à des « para-forces » aux FDS, devrait être à son plus haut niveau. Il serait donc beau, que nous apprenions à apprendre de l’histoire pour ne plus pas tomber dans les erreurs du passé. Ne dit-on pas que « Errare humanum est, perseverare diabolicum » (l’erreur est humaine, persévérer dans son erreur, est diabolique). Retenons que selon certaines religions, Satan n’avait pas été créé pour être Satan. Il était fait pour être un ange au service de Dieu ; c’est après une déviation incontrôlée qu’il serait devenu ce qu’il est pour nous.

Toutes nos options et nos actions devront être guidées par la fondamentale question : quel genre de pays voulons-nous léguer aux générations à venir ? Même poussés par une certaine peur, nous ne devrions pas faire des options dangereuses pour l’avenir de notre chère Patrie. L’histoire est un témoin neutre, imperturbable et à la mémoire infaillible. L’histoire n’est ni la Cour Pénale Internationale (CPI), ni l’ONU, mais en temps opportun, elle nous rendra un verdict authentique. Quel bord de l’histoire voudrions-nous être ? Quant à moi, c’est le bien du pays dont nous avons tous besoin.

Sibiri Nestor SAMNE, Communicateur.
Email : sasimastor@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 15 février 2016 à 20:07 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Vous pouvez admettre les kolweogo ou pas, mais ne confondez pas kolweogo et CDR ni RSP.

  • Le 15 février 2016 à 20:25 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Belle analyse et bon questionnement ! Si on ne prend garde une guerre civile naîtra au Faso par le truchement de ces milices d’autodéfense !

  • Le 15 février 2016 à 21:32, par nebie En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Belle analyse je suis parfaitemen d’accord avec votre analyse.

  • Le 15 février 2016 à 21:34 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Parfaitement d’accord avec vous Sibiri. Les forumistes doivent commencer à élèver leur niveau de conscience politique pour comprendre que les questions simples posées par Sibiri !

  • Le 15 février 2016 à 21:54, par Noumassi En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    c’est assez pertinent comme analyse,mais à l’avenir il faudra veiller à corriger les erreurs malencontreuses qu’on y rencontre, (du genre "j’exprime ma compensation")... Vivement que nos autorités prennent au sérieux le phénomène plutôt que de céder à la panique et à la peur d’échouer dans leurs missions qui semblent les oblitérer.

  • Le 15 février 2016 à 21:57, par neb En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Très belle analyse.Je suis parfaitement d’accord.Si tous les 8000 villages doivent créer leur koglweogo avec leur principe de fonctionnement qu’est-ce que notre chère Faso sera ? Eteindre ces quelques nids parait la meilleure solution pr moi.

  • Le 15 février 2016 à 22:02, par Zidzabda En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Ce sont des interrogations pertinentes. Sans passion aucune, nous devons y réfléchir. Vraiment important. Merci à Mr Sibiri Nestor SAMNE pour sa contribution.

  • Le 15 février 2016 à 22:06, par Oranga En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Sir SAMNE ! Comme Communicateur, constat peut être fait que vous êtes bien limité dans vos propos et analyses. Ce que vous voulez laisser entrevoir comme un "danger" l’existence de ces Associations civiles d’obédience "volontaristes" ne répond à aucune logique car, n’ayant pas été créées par les Dirigeants actuels du pays. Ils sont parvenus à leurs postes respectifs très bien après ces Organisations "informelles" mises en place par les paysans pour se protéger des délinquants, voleurs de tout acabit et coupeurs de route que des gens comme vous ont créé dans notre pays. Possible tentative de récupération pour en faire une milice à l’image de l’ex-RSP qui avait été fabriqué à dessein, j’en doute bien fort car vous avez affaire à des personnes soucieuses de leurs vies, de celles de leurs communautés et, bien entendu, de leurs biens durement acquis. Mieux ! ces personnes dont d’ailleurs généralement les bureaucrates politiques comme vous, s’en soucient très peu. Même si c’est pour permettre de mieux vendre votre feuille de choux, restez le plus logique possible au lieu de tenter de mettre de "fausses et mauvaises idées" dans les têtes des gens. Plus jamais au Burkina Faso, personne n’aura encore l’opportunité de créer une milice pour protéger son fauteuil et sa famille. Ceux qui l’ont fait n’étaient que des délinquants, des apatrides.

  • Le 15 février 2016 à 22:12 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Excellent point de vue. Même pas encore trois mois au pouvoir et voilà, déjà, que les gens du MPP veulent officialiser des milices ! Comme on le dit, l’habitude est une seconde nature. Les milices ne s’eduquent pas aux droits humains. Les milices, ça se dissout. Point barre. La meute d’ignorer qui crient "bravo aux koglweto", ne mesurent pas suffisamment le danger que représenteront ces milices dans quelques années. NON AUX KOGLWEGO !

  • Le 15 février 2016 à 22:49, par Benere En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Merci pour ta contribution intéressante au débat national actuel. C’est du gen-gen wesla, cette histoire de koglweogo.

  • Le 15 février 2016 à 22:56, par gohoga En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Peut être que vous êtes de bonne foi Mais cette manière de dire les choses donne raison à ceux qi disent que le Burkina a 2 peuples : ceux qui exploitent et ceux qui sont exploités. Les Koglwéogo sont les défenseurs des exploités et ceux qui sont contre les Koglwéogo sont les défenseurs des exploiteurs. Ce aussi simple que ça. Si non comment comprendre qu’on demande à la communauté de se laisser voler, braquer " si vous vous défendez la démocratie est morte". La seule manière de préserver la démocratie et l’avenir des generations futures ( leur descendants bien sûr ) est d’obliger par tous le moyens la communauté à se laisser voler, piller et tuer. Pour cette raison ils sont près à démissionner. Honte-vous.

  • Le 15 février 2016 à 23:35, par sismilio En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Très bientôt ces groupuscules seront le véritable problème du Burkina. A Boulsa et Kaya ils sont armés de fusils ; est-ce qu’ils ont les autorisations pour porter ces armes ? A Sabou ils imposent des amandes (ne vous étonnez un jour de devoir payer des laissé-passer pour traverser certains villages) et et des sévices corporelles. Il y aura sûrement vengeance. Et de vengeance en vengeance, c’est une guerre civile qui se profile. Imaginez 2 groupes de "kogleweogo" qui viendront à s’affronter à cause d’un différent...Soyons honnête et regardons la vérité en face ; cela arrivera tôt ou tard. Avec cette histoire de "kogleweogo" n’importe qui peut former un groupe et créer ses propre lois. Dans ce cas je formerai mon propre "kogleweogo" dans mon 6 mètres.Non mais ! on est où là ? Dotons simplement nos FDS de moyens en Hommes et en matériels et l’insécurité diminuera. La sécurité 100% n’existe dans aucun pays du monde.

  • Le 15 février 2016 à 23:53, par pipi En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Vous avez détaillé ce que j’ai eu comme réaction sur le précédent écrit sur ces kogleweogo. Merci.

  • Le 16 février 2016 à 07:43, par YO En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Ces koglwéogo seront le tombeau de ce gouvernement, voire même de la 4ème république si on l’arrête pas tout de suite.

  • Le 16 février 2016 à 08:14, par nous En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Oui, sauf que vous n’êtes pas allé au bout en essayant de comprendre ou d’expliquer le mode de fonctionnement de ces structures. Elles ne s’intéressent que les cas de flagrant délit ou crime ou assimilés. Ces structures bannissent de leur procédure, les cas d’accusation sans preuve, les "il semble que". Vous avez évoqué les cas de dérive. Les bavures existent partout. Combien de personne innocentes sont mortes du fait des bavures des forces publiques ? Vous vous rappelez des exécutions extra-judiciaires à l’époque où M Bassolé était le patron de la Sécurité ? Des dizaines de présumés délinquants sont passés aux armes. Jusqu’à preuve de contraire, les supposés dérives dont vous parlez ne concernent que les flagellations et la condamnation du délinquant à la restitution du bien où sa valeur. Que dites vous des sociétés de gardiennage, qui ont eux aussi une mission de sécurité des bien appartenant à des particuliers loin de l’intérêt général défendu par les "Koglweogo" ? Enfin, vous évoquez les risques de création d’association ethniques ou "je ne sait quoi", mais cela est déjà réglé par nos textes comme la constitution ou la loi sur la liberté d’association, à moins que ça ne soit un appel à de telles initiatives.

  • Le 16 février 2016 à 10:29 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Très belle vision ! En poursuivant dans vos exemples, je citerai ces conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs dans lesquelles une déviation est vite arrivée dans les missions ces prétendus "koglwéto" pour devenir des répresseurs ou des raquetteurs d’éleveurs transhumants.

    L’autre chose également, c’est la suscitation de la création de groupe d’autodéfenses parajudiciaires au sein des services pour faire face aux affectations arbitraires, aux abus des biens publics, etc.

    Attention donc, parce que l’on qu’il n ya pas de "deux" sans le "un" !

  • Le 16 février 2016 à 11:35, par Myl En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Analyse pertinente et assez compréhensible.

  • Le 16 février 2016 à 11:57, par TRESOR En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Attention à ce phénomène de KOGLWEOGO parce que on a vu :
    En sierra léonne les KAMAJOS conséquences manches courtes et manches longues ;
    En cote d’ivoire le cas des DOZOS conséquences 10 ans de guerre civiles.
    Pour moi il faut purement et simplement dissoudre cette milice en gestation.

  • Le 16 février 2016 à 11:57, par KABORE En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    On nous dit bien que la sécurité du Burkina c’est l’affaire de tous. Des citoyens s’organisent à cet effet, et voilà un lever de boucliers qui ne dit pas son nom. Si l’Etat n’est pas démissionnaire devant l’insécurité généralisée, il est incapable de résoudre à lui tout seul ce problème, lui qui prend les impôts des citoyens pour payer des FDS qui n’arrivent pas à être partout où besoin est ; à défaut de soutenir en épaulant cette organisation qui incarne la vraie proximité, laissez les "Kogléwégo" tranquilles. Avant que "les colonisateurs" ne viennent foutre leur merde dans nos pays, on savait se défendre non ?

  • Le 16 février 2016 à 13:12, par josco En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    je peux tolerer qu l’Etat fasse des erreurs, mais jamais que ces gars là se permettent ces erreurs. apparements les koglweogo ne se ressemblent pas suivants les regions ou suivants qu’il est plus jeune dans une region. c’est pas la peine de se leurer sur ce qu koglweogo fait comme bavure. c’est également trop facile de dire qu ceux qui ont unpoint de vue autre, et je reserve ca au borné, sont des complices de voleurs. nous voulons un monde debarasser de maltraiteurs de toutes natures y compris les koglweogo.
    nous avons tant peiner pour la démocratie, certes cette periode de transition est nécessaire parcequ’il ya des tarés qui refusent d’évoluer tout comme des ignorants qui n’ont rien appris des théories démocratiques. il ne faudra pas qu’un quelconque idéaux nous reduit l’effort au néant. j ne suis voleurs ni bandits mais je vous assure qu je ne me laisserai PASCAL bastonner par ces gens là s’ils venaient à se tromper. je suis prèt à repliqier au prix de ma vie. à l’et

  • Le 16 février 2016 à 14:28, par karim En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Moi je dirais simplement : j ai peur pour l’avenir de mon pays gare nos responsables politiques refusent de s’assumer !!!!!!!!!!!

  • Le 16 février 2016 à 19:29, par Kabore En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    A l’internaute 8 Oranga.
    Je voudrais d’abord dire merci à l’auteur de cet écrit. Habituellement, je vais toujours de la lecture des forums pour conclure par une lecture intégrale de l’écrit lui-même. De cette méthode je me suis rendu compte que tu lis certains forumistes, tu te rends compte qu’ils ne s’arrêtent souvent qu’aux titres. Certains d’entre eux n’y entrent que pour défendre de leur position sans tenir compte des éléments nouveaux qu’un écrit apporte. Dans ce cas précis, l’auteur à souligné les vraies raisons de la création des Klogweto, qu’il a trouvé lui-même fondées. Il soutient que l’état doit vite intervenir pour remédier le problème en accomplissant ses responsabilités. Il conclue que la préservation des Kolgweto peut avoir un danger. Comme pour répondre par avance a l’internaute 8, Mr Sibiri Nestor SAMNE écrit ceci : Retenons que selon certaines religions, Satan n’avait pas été créé pour être Satan. Il était fait pour être un ange au service de Dieu ; c’est après une déviation incontrôlée qu’il serait devenu ce qu’il est pour nous. ». Quand on est épris de la bonne volonté de comprendre les choses, cette analyse est pertinente. Que tu aimes l’auteur ou pas. SI le Gouvernement comment a assumer son rôle en mettant du sérieux pour la sécurité pourquoi vouloir toujours garder les klogweto. Ou bien ils auraient des missions cachées…. ????? Dites-le clairement aussi.

  • Le 17 février 2016 à 00:29, par Pascal En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Merci à Mr Sibiri Nestor pour son analyse et questionnements pertinents !
    Néanmoins, il faudra davantage écouter les populations et vous verrez cm des raisons d un maintien ou du moins d’une canalisation de Koglweogo. un témoignage ; :
    J étais allé au village en 2015, distant d environs 120km de ouaga ! le même jour j ai croisé deux véhiculesdes forces de sécurités qui se rendaient dans une localité de la province parce que des bandits ont braqué la COPEC en plein jour ! arrivé dans mon village un braquage semblable venait de se passer il y quelques jours : en plein jour et jour du marché les bandits sont arrivés (selon le reportage des habitants ) sur Sanili faisant semblant de transporter un malade. ils ont braqué la COPEC, réclamer l argent aux commerçants et visiblement armées, les enfants les poursuivaient dans les allées du marché en criant " voilà, wagdawan la woto" pour traduire, ce sont les voleurs là comme ca ! le poste de police ou gendarmerie le plus proche était d environ 18km. savez vous après combien de temps les forces de sécurités sont arrivés ? Je ne vous dirai aucun mot !
    en suite les bandits dans la même période parfaitement de maison à maison auprès de 1)un vendeur d essence a 6h du matin le "giffleter" pour réclamer de l argent ! un habitant dont le fils venait de rentrer de l Italie pour le braquer à domicile !
    dans ma famille ils sont venus détacher un de la paire de boeufs de trait !
    dans le village si tu a vendu ton coton, tu n ose pas dépenser la totalité du revenu ! ils viendront te dire" nous somme venus prendre notre part ! "
    chez un commerçant d une localité d environ 10km ils sont allés et lui, ils lui on dis simplement, nous ne sommes pas venus chercherl argent, on a dis de venir te tuer ! imaginer la des troupeaux de grand et menu bétail disparus étaient considérables et quiconque était méfiant à investir quoique ce soit dans la zone.
    pourquoi je raconte tout ça ?
    J m y suis rendu le 27decembre dernier. Tenez, des réseaux de petits bandits sont démantelés, certains sont en fuites, les petits vol de betails, volaille, ont disparu et n entendait plus parler de braquages. les dementellement se poursuivaient ! Kogelweogo en marche ! J me suis intéressé à certains aspects en questionnant sur les origines et fonctionnements de ces associations !
    J estime que le gouvernement devra outrepasser les cris aux abus et délit de droit pour cerner le phénomène dans son fond et explorer les voies et moyen de l encadrer pour que les techniciens bus ne se répètent plus. sinon ca serait le revers de la médaille ! si ces réseaux sont dissouts sans tracts de la part du gouvernement, Je craint fort que des récidivistes partent "egorger" des tenants de ces mouvements ! en 2015 quand j ai voulu questionner sur les contours des braquages et possibilités de dénonciations auprès des forces de sécurité les villageois étaient méfiants et disaient qu’ on sait pas "qui est qui ! " tu va parler et demain on viendrait te tuer !
    bref, voilà quelque éléments qui viennent appuyer sur l ampleur d insécurité et la nécessité qu’ un juste equilibre soit pourvu entre dissolution et maintient de Koglweogo !

  • Le 17 février 2016 à 14:03, par Jeunedame seret En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Vous avez aussi raison. Koglewéogo, koglezaka, koglebuudu, kogletenga... tout est possible. Nous sommes dans un monde de CORRUPTION ET D’ÉGOÏSME. Et la politique est mal comprise. ALTERNATIVE : il faut qu’on impose d’abord une durée de vie à ces koglewéogo ; ensuite qu’on se foute du droit et on exécute les bandits sans les emprisonner ; et enfin, qu’on décentralise le pouvoir militaire.

  • Le 23 février 2016 à 05:45 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Moi je ne dis meme pas que l’ existence de cette neo- milice est justifiee. Elle n’est pas justifiee. On peut comprendre pourquoi elles ont ete cree, l’ etat ayant demissionne mais elles ne sont pas justifiees dans leur existence. Moi je n’ai pas vote des Kolglo- boen encore pour me garder. Qu’ ils me foutent le camp et si Le President Roch ne peut pas assurer ma securite, le peuple tirera toutes les consequences de droit. Dailleurs meme, ne pensons pas que c’est un phenomene Generation spontanee. Qui les arme a travers tout le pays ? Meme si c’est des fusils 2 bouches, ca coute toujours cher. Alors, qui est le chef de ces milices nouvelles ?

  • Le 12 mars 2016 à 21:33 En réponse à : Lettre ouverte au Gouvernement : « Koglwéogo » : solution ou bombe à retardement ?

    Aucun etat serieux ne peut de-sourcer sa securite, ne peut privatiser sa sexcurite. J’ ai vote Roch pour qu’ il s’ occupe de ma securite et de ceelle de toute la nation. Pas des Kolweogo qui ne seront que des chefaillons. L’ existence de ces gens- la jure avec notre eta de droit. Qu’ on le veuille ou pas, ils vont devenir dangereux pour nous tous. Ne le sont- ils pas suffisamment d’ ailleurs ?

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