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L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

Publié le mardi 2 février 2016 à 00h26min

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L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

Les terroristes ont lâchement assassiné l’innocence ouagalaise. Restons unis et responsables. Alors, Etalons, nous dormons debout pour, dès l’aube, préserver notre liberté et notre foi en la tolérance. Unité !

Le 26è Sommet de l’Union Africaine est terminé à Addis-Abeba. Les Africains et Africaines qui refusent que ce bel instrument de dialogue des peuples de coopération, de culture de la tolérance et de sauvegarde de la civilisation africaine, ne se transforme, sommet après sommet, en bureaucratie supplémentaire et inefficace, où les projets sont juste écrits pour justifier l’efficace bureaucratique, sont toujours rivés, les yeux sur leurs horizons d’attente. Dans le présent éditorial, en cette fin de janvier 2016, nous verrons pourquoi l’Afrique manque à l’appel de la direction globale du monde vu l’allumage difficile du Nepad, d’un et de deux, nous présenterons l’initiative chinoise pour le XXIè siècle ou One Belt, One Road du Président XI Jinping et enfin, l’initiative américaine dénommée Power Africa Initiative du Président Obama, à un an de la fin de sa présidence.

I. Le Nepad depuis 2001 cherche ses marques

Quel citoyen africain peut montrer une seule réalisation due au grandiose Nepad ? Et pourtant, les Présidents Abdoulaye Wade, Thabo Mbeki et Abdelaziz Bouteflika pour ne citer que ses défenseurs les plus emblématiques, ont enthousiasmé les populations sur les enjeux de développement endogène du Nepad (corridor routiers, oléoducs, connectique avec la fibre optique, énergétique etc.) Monsieur Ibrahim Mayaki qui gère cette ambition rétorquera que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Pangloss est toujours optimiste. Excepté, le manque ou l’insuffisance du financement.

Et pourtant, les ressources naturelles sortent d’Afrique pour être vendues, une fois transformées par des firmes internationales. Qu’est-ce qui empêche les autorités africaines, dans chaque région, de prélever des taxes sur toutes ces matières premières pour les mettre au service des infrastructures énergétiques, routières, ferroviaires, scolaires, portuaires par la création de la banque africaine d’investissements des infrastructures ? Et taxer forfaitairement toutes marchandises fabriquées, manufacturées, transformées à l’extérieur du continent et affecter ces fonds à cette Banque continentale d’Infrastructures dédiée au financement des projets intégrateurs sous-régionaux. Sous l’impulsion de la Chine, est née l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB). Un instrument opérationnel pour concrétiser ses prises d’audace dans leur volonté de régenter le monde nouveau qui arrive, dans la coopération, l’intégration et pour un développement économique pacifique. De quoi a besoin notre merveilleuse Afrique ? Modestement ce que j’en pense comme panafricaniste, le voici.

L’Afrique a besoin d’une vision et anticipation stratégique homogène continentale ou sous-régionale pour le développement économique endogène pour le XXIè siècle. Pourquoi ? Parce que la globalisation marchande du monde partie d’Afrique avec la Traite négrière laisse entrevoir désormais que ce ne sont plus seulement les puissances occidentales qui vont en bénéficier. Mais bien plus, la globalisation marchande du monde est advenue bifide : l’Occident perdant de sa suprématie au profit de l’Asie (Chine-Corée-Japon, les Tigres) ou à tout le moins, partageant la prospérité avec ces pays heureux du retour de l’histoire émancipatoire au moyen de leurs volonté et acharnement au travail.

L’Amérique du Président Obama a des yeux de Chimène pour l’Asie du Pacifique tandis que la Chine rêve d’une Eurasie avec l’Asie centrale comme pôle d’articulation et le Golf d’Aden (Djibouti) comme appui stratégique pour l’approvisionnement de ses navires aux fins de connecter le Moyen-Orient à la Chine australe. Les chefs d’Etats africains se réunissent en ce moment à Addis Abeba. Le thème de la conférence porte sur la politique du genre comme enjeu du développement et en connexe, les enjeux de légitimité du Président Pierre Nkurunziza. Le Président Nkurunziza a-t-il oui ou non perdu sa légitimité à partir du moment où il a perdu le vote au Parlement burundais. Point. Barre.

J’affirme que le thème de la conférence porte seulement sur des politiques publiques qui relèvent des Etats tandis que la Charte ne dit pas clairement qu’il faut forcer les autorités légales d’un Etat membre à accepter le maintien d’ordre et la sauvegarde de la cohésion nationale par des forces étrangères lorsque le péril génocidaire pointe. La doctrine des Pères Fondateurs, c’est la non interférence et la désormais caduque inviolabilité des frontières héritées de la colonisation. Comment alors construire l’Union au sein de tels dogmes ?

Que veut donc l’Afrique pour son XXIè siècle ? Rien d’ambition. Un rien insultant pour ceux, celles de ses enfants qui pensent le monde pour capter ses promesses, ses anticipations heureuses et pour ainsi dire conjurer les développements tragiques. Un rien inapproprié pour l’anticipation heureuse de l’histoire voulue comme Emancipation par l’accélération de la création de la prospérité partagée. Une absence d’anticipation stratégique et globale assez dramatique dans un environnement sociopolitique pollué par des évènements terroristes, de violences politiques paralysantes, rythmées par des surgissements de micro-crises électorales stupéfiantes. L’on entonne des histoires d’institutions fortes à la Obama en oubliant l’Etat fort par l’homme providentiel à la Compaoré et auquel Alain Juppé semble faire écho. Comment obtient-on des institutions fortes pour l’Etat fort mais démocratique sans sécularisation de celles-ci par la construction de l’autorité de l’Etat qui exige du grand leadership et du temps au moyen du Bon gouvernement ? Nous sommes aux confluents des impasses programmatiques, pour tout dire. Le marasme induit et advenu dans nos vies est une réalité lors même que les profiteurs et accélérateurs de cette situation désignent l’Afrique comme la nouvelle frontière.

A l’opposé, la Chine sait ce qu’elle veut. Les Africains la supposent acquise comme partenaire stratégique pour le XXIè siècle alors même que l’économie mondiale connaît une multi-polarisation dont la conséquence ultime reste l’intégration des polarités dynamiques comme contrainte institutionnelle du libre-échange et de l’économie ouverte. Autant constater l’improbable pôle favori, à terme. Seuls les avantages compétitifs coordonnent et ordonnent la dynamique d’ensemble global. Il s’ensuit que l’Afrique doit bouger pour conforter sa place de partenaire stratégique.

Il importe donc de ne rien supposer comme acquis et surtout de se projeter comme Volonté. Même si cette volonté peut très bien épouser le tropisme asiatique, elle est d’abord et doit rester la volonté africaine. Ce que la Chine sait faire pour elle-même et subséquemment la « Société harmonieuse » dans un monde en paix. Les suppositions africaines sont donc dignes d’une spéculation sans substance. Pourquoi ? Parce qu’elle ne semble pas se projeter dans un XXIè siècle en gestation stratégique. Son XXIè siècle voulu et à construire.

II. La Route de la Soie maritime du XXIè siècle

a. Le Président Xi Jinping a lancé à la fin des ses visites en Asie centrale, du sud-est, durant l’année 2013, l’initiative de construire ce qu’il a dénommé la Route de la Soie Maritime ou La Ceinture et la Route. La Ceinture et la Route, de Beijing à Barcelone, par le rail par exemple montre la possibilité pour les divers peuples et pays, de coopérer, d’échanger économiquement, de transférer les technologies, les techniques et sciences, mais aussi culturellement vu les aires civilisationnelles traversées. En outre, au regard de la révolution numérique, l’expertise chinoise se donne les moyens de partager ses acquis et termes de référence dans l’informatisation sociale prodigieuse du monde au XXIè siècle.

Une vraie audace populaire lorsqu’on sait que pendant longtemps, les puissances occidentales cachaient le chemin de la prospérité à l’Afrique (refus du transfert de technologies etc.), si j’ose défoncer une porte entrouverte. Créer la richesse, donner des emplois et distribuer des salaires, c’est permettre aux plus pauvres de cette route, de devenir de nouveaux consommateurs. Par cette initiative, la Chine s’ouvre un monde d’opportunités inouïes, parie sur l’ouverture de nouveaux débouchés pour l’exportation de ses marchandises, biens et services avec la foi qu’en contribuant à la prospérité globale du monde, elle en tirera des bénéfices. J’en conviens qu’il s’agit là, du meilleur pari sur un avenir tissé de paix et de prospérité.

b. L’Harmonie et la tolérance politique, religieuse et le respect de l’identité politique, des régimes des Etats. Je suis de ceux qui pensent que tous les régimes politiques ne doivent pas être monocolores, uniformes et conformes seulement aux régimes libéraux et démocratiques. Nous tenons cette vérité de Kant dans son opuscule de 1795. Il s’ensuit que la Chine encourage aussi la multipolarité politique coextensive au multilatéralisme comme lieu propre de vie de la communauté internationale. Il y a là, une sagesse du monde qui consiste à préférer la coexistence pacifique et la prospérité partagée à l’excroissance des puissances hégémoniques pour intervenir et renverser des régimes au motif qu’ils sont opposés aux intérêts de la puissance hégémonique que le Professeur américain John Rawls dénonce comme indécence des peuples. Les peuples respectables acceptent l’existence de régimes politiques différents et concluent même des alliances avec ces peuples dès lors qu’ils ne sont pas dirigés par des régimes hégémoniques. C’est donc l’hégémonie politique qui est ruineuse du droit public international et attentatoire à la souveraineté des Etats. One Belt, One Road n’est donc point l’exportation du modèle politique chinois au reste du monde. Dans une récente tribune, le grand politologue américain, Francis Fukuyama dénonçait le projet comme tentative chinoise d’exporter non seulement son modèle étatique de développement économique acté par l’état keynésien autour des infrastructures tous azimuts, mais aussi et sournoisement, son modèle politique de gouvernement. Je pense que cette critique est infondée dans l’exacte mesure où, comme je viens de le montrer, cette initiative chinoise est un franc désengagement dans les modes de gestion, de direction des gouvernements des peuples, des pays traversés par cet effort de construction conjoint de capacités industrielles par les pays concernés et subséquemment, l’augmentation du revenu national et la création d’emplois.

Cette Ceinture n’est donc pas faite pour ceinturer les régimes politiques desdits pays sur le modèle chinois. Il s’agit d’une prise de responsabilité historique par une grande puissance mondiale de non ingérence dans les typologies gouvernementales. Construire ensemble la prospérité, la partager et vivre chacun suivant sa doctrine politique et architectonique gouvernementale. Au surplus, les Chinois s’engagent à procéder au transfert de technologies, de formation de capacités locales scientifiques, industrielles et managériales pour accélérer la création de la prospérité par le salariat. Il s’agit, in fine, d’un enrichissement mutuel au plan économique et culturel. Cette initiative trouve du répondant dans les zones du monde concernées parce qu’elles sont précisément en demande d’infrastructures plurielles et sourcilleuses de leur souveraineté comme Etat.

II. Power Africa Initiative du Président Obama

Il s’agit d’une prodigieuse initiative du leadership du Président Obama en faveur de l’Afrique. Il est quintessentiel que l’Afrique domestique l’énergie pour accélérer sa croissance économique inclusive (Pme, Pmi) et rattraper son retard. En vérité, cette initiative rejoint les recommandations de l’Africa Panel Progress, institution de propositions dirigée par Kofi Annan avec de grands économistes comme Michel Camdessus, inspiré du christianisme social. Cette initiative américaine dont l’allumage tarde, aurait du faire corps avec le Nepad, lui aussi en difficultés d’allumage. Ceci est d’autant nécessaire que l’Afrique jouit de prodigieuses ressources énergétiques (fossiles et renouvelables) et que la construction des infrastructures ramènerait les Etats-Unis à se rappeler leurs propres impératifs infrastructurels des décennies 1940-1960. Le New Deal du Président Roosevelt, seul président américain à être élu à quatre reprises, traduit bien ce recours auquel l’amitié américano-africaine aurait pu prendre son envol pour connecter le Nepad et Power Africa Initiative dans les sillons de la Works Progress Administration du Président Roosevelt.

Dommage que l’expérience de ce grand président américain n’aie pas inspiré tant les leaders africains en charge du Nepad que les leaders américains en charge de l’intitiative américaine. Car alors l’on se serait rendu vite compte que pour faire germer les bonnes idées et surtout les faire advenir comme réalité dans des projets bancables et réalisables, ça prend exactement ce que le président Roosevelt réussit : s’entourer de Brain Trust. L’art de gouverner, c’est l’art de s’entourer des meilleurs, disait le Président Kennedy. Hélas, ici en Afrique comme là-bas en Amérique, les servitudes néolibérales et les oligarques Super riches (1%) ont confisqué le pouvoir politique de décision par cooptation des élites politiques dirigeantes et donc mondialisées. C’est le sens même du contenu du dernier ouvrage de l’ancien ministre du Travail des Etats-Unis, le Professeur Robert Reich de Berkeley : Saving Capitalism : For the Many, not for the Few.

Nous ne sommes pas pour, soit dit en passant, autant à la fin de l’Histoire comme Francis Fukuyama le pensait à la Chute du Mur de Berlin et des communismes totalitaires. C’est sûrement, le début d’une ère de conquêtes populaires et donc le retour des luttes émancipatoires. L’allumage des initiatives américaine et africaine connait des difficultés. Peut-être que leur arrimage aurait produit le catalyseur conjoint pour impulser le début de quelque chose qui soit inaugural d’une ère historique de paix et de prospérité partagée entre les peuples africain et américain. Le Président Alpha Omar Konaré aurait été à la hauteur, s’il était encore à la tête de la Commission de l’Union Africaine. C’est ma conviction puisqu’à ce niveau de responsabilité continentale, il ne faut pas sélectionner des fonctionnaires qui viennent juste lustrer leur CV. Mais de leaders africains charismatiques porteurs d’ambition continentale. Une opportunité ratée. Puisqu’il faut bien constater que le Président Obama entame en ce début 2016, son année d’au revoir du pouvoir. Il y a donc le constat d’un double échec des deux leaderships pour entamer la lutte contre l’extrême pauvreté en Afrique. Puisse la réunion annuelle des présidents africains de ce début 2016 en tienne compte pour les ajustements conséquents.

Mamadou Djibo, Ph.D
Philosophy

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2016 à 12:14, par KOULOUBA 2.0 En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Hé, Mr Phd, t’es de retour ? Sinon que ça fait longtemps dè. Et je constate que ici tu cherches le consensus. Sinon que sur un site de Côte d’Ivoires t’es d’attaques. Tu t’étrangles à propos du mandat d’arrêt contre le " grand démocrate". En tout cas welcome !!!

  • Le 1er février 2016 à 12:36, par Jonassan En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Merci d’accepter que le Nepad a accouché d’une souris ; mais, venons-en aux faits. Par exemple au Burkina, pourquoi le NEPAD n’a rien donné ? Ce sont les africains qui sont les propres fossoyeurs des ambitions africaines. Dès son lancement, le Burkina a souscrit comme ses pairs au projet. Et dès sa mise en oeuvre ce sont les récompenses chez certains ; au Burkina le régime Blaise Compaoré a confié la gestion de ce noble projet à un comptable, celui-là même qui a débarqué ces jours-ci des USA pour se retrouver en prison ; c’est comme si au Burkina il n’y avait pas d’économiste. Un comptable pour gérer un projet macro-économique comme le NEPAD, c’est responsable ? Le résultat est sous nos yeux : ce serait une surprise si les différents lignes budgétaires ne se sont pas évaporées entre des lignes de "sensibilisation au projet NEPAD" se mutant parfois en "... dans le milieu de la jeune fille...", etc. Monsieur Djibo, l’auteur de l’article, vous comprenez alors pourquoi nous nous battions corps et âme contre le régime gabégique de Blaise Compaoré ? La nullité du NEPAD n’est qu’un cas parmi tant d’autres. LE MALHEUR DE L’AFRIQUE, CE SONT LES AFRICAINS... = Juste, juste !

  • Le 1er février 2016 à 13:31, par vérité no1 En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Pour une première fois, je suis d’accord avec Djibo, l’Afrique est mal géré, il y a une fuite massive de capitaux vers les États de l’Union Européenne (Je dis les choses clairement, je ne mange pas dans la caisse de quelqu’un). Pour lutter contre ce fléau, il faut absolument des jeunes comme Sankara pour secouer ces vampires financiers ! Je compte à l’avenir créer une banque de développement fiable pour booster l’industrialisation et je prie Dieu pour qu’il me donne la force nécessaire pour ce grand projet !

  • Le 1er février 2016 à 13:36, par Yako En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Belle analyse prof,l,essentiel pour nous autres africains les "derniers "de la classe du progres economique c,est d’atteindre le bien-etre au moyen d’etat stable,travailleur et juste et cela passe necessairement par le modele (republique-administrative et liberale)que l’occident a domestique depuis un siècle.Pour y parvenir il faut seculariser les institutions.Or la question qui taraude l’elite africaine comment concilier secularisation avec precarite des acquis democratiques (institutions stables,progres economiques...)au nom de l,alternance ?au risque de se tromper de la finalite meme de la politique.Les Suisses ont l’habitude de dire"la vraie democratie ramene tjrs une bonne administration"A mon avis c’est de ce cote qu’il faut mener la reflexion !,c,est l’essentiel.

  • Le 1er février 2016 à 13:51, par Yako En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    @verite n.1,bjr heureux que nous sommes d’accord sur les causes (Bonne governance)et non l’alternance pour l’alternance sans alternative.Bien a toi

  • Le 1er février 2016 à 18:16, par ouedraogo souleymane En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    bonjour a toi mon frére et bon vent SOUL

  • Le 1er février 2016 à 19:26, par Figo En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Je suis donc content de voir que vous revenez à votre rôle : contribuer à la réflexion et à la recherche de solutions pour l’Afrique. C’est nettement plus honorable que le rôle de griot des despotes et grands timoniers africains. Félicitations pour cette mue, et je formule le vœux que vous soyez suivi par le mercenaire intellectuel qui loue ses services actuellement au PAN du côté de la lagune ébrié. Il continue de faire honte à l’Afrique et aux Africains.

  • Le 1er février 2016 à 23:25, par Brahma En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Je salue votre très belle contribution M. Djibo. Je regrette seulement deux choses : 1. N’avoir pas parlé de Thomas SANKARA en abordant de tels sujets, c’est négliger les vraies solutions. 2. Croire que les plaisanteries de Obama doivent être un horizon pour les Africains, c’est mal nous connaître. Obama a suffisamment montré son visage, et les Africains n’ont pas besoin de ses solutions. On s’en fout. Seulement que lui et ses amis nous laissent la liberté ; c’est le seul service qu’on leur demande.

  • Le 2 février 2016 à 10:21, par King En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Merci au Pr. DJIBO pour cette belle analyse géoéconomique. Le.Le vrai problème et surtout l’unique problème de l’Afrique,c’est la non-appropriation de sa conscience historique telle que développée par le Pr.Joseph KY-ZERBO. Aussi,il y a la non maîtrise de l’émission de leur monnaie, par les pays francophones.Les grands pays sérieux émettent leur propre monnaie.Si les peuples africains prennent à bras le corps leurs conscience historique ,aucune puissance ni lobby ne pourra lui imposer une politique inadaptée à ses réalités endogènes.Et si elle frappe elle même sa monnaie,elle n’attendra pas les financements extérieurs pour financer ses politiques de développement.Le NEPAD a été un mort-née car le financement attendu était un financement extérieur.Il faut qu’aux indépendances formelles succèdent les indépendances réelles et effectives.Encore merci pour cette réflexion intellectuellement digeste.La réflexion est lancée ;aux autres de l’approfondir par des critiques constructives.

  • Le 2 février 2016 à 18:57, par Djibo Garba En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Merci, mon neveu, King/n09. Ca fait deux jours-la. Faut pas tu vas oublier ton Oncle Sam, hein. Depuis ton retour, c’est silence Radio. Pour revenir a l’ ecrit de Djibo, c’est bien cette fois- ci. Du moins, c’est mieux, mais moi j’ attends un peu. Le mogo a tellement decu qu’ il faut atteindre de voir emerger un pattern d’ une vision collectiviste qui ne doit plus rien a la basse flatterie. Le cerveau ne s’ use que si l’ on s’ en sert pour le ventre. Quand on vituperait ses ecrits larmoyants comme les yeux d’ un mendiant desepere, il croyait qu’ on s’ en prenait a sa personne. Or le peuple est psychologiquement neutre. Tu fais un ecrit honnete, il va te dire. Tu fais un ecrit atalacoul et gariboutique aussi, meme si tu envelopes ca avec des gros mots et des grosses tournures, il va te dire encore. Pour cette fois=ci, ca va un peu mais comme ca vient de Djibo, il faut attendre un peu. En plus, il faut qu’ il arrete de faire la competition avec le bordel des nationalites, le Multinational franco- camer- ivoirien pour entrer dans les bonnes graces du Petit Gros, Rebelle devenu General Civil, expert en strategie djihadiste impruident.

  • Le 3 février 2016 à 09:31, par Maadéenn Kaa En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Merci à tous ceux qui ont donné leurs opinions diverses sur les propos de Djibo ; certains relèvent avec beaucoup de pertinence que ça va légèrement mieux pour cet écrit que d’autres de par le passé ; nous espérons que tous ceux qui interviennent sur le net savent que leur opinion est bien soumise à la sanction du Peuple africain qui est très très exigent et pour cause : - la conscience africaine ne saurait plus tolérer longtemps les bassesses et basses besognes de tous ses fossoyeurs, de ceux qui se sont laissés acheter par l’impérialisme pour traquer l’Afrique afin de la sucer comme une vraie sangsue collée à sa peau ; - le peuple africain n’est plus ce que certains croient de pouvoir l’endormir avec des cupidités sorties de leurs malveillants esprits ; - je remercie le propos de King qui évoque si bien la conscience historique de l’Afrique qu’il convoque si bien, pour dire que depuis toujours, des africains se sont dressés sur la route des impérialistes, mais que leur combat s’est souvent et toujours vu fourvoyé par les valets locaux (je n’est point besoin de citer des exemples tant ils sont légions depuis Um Nyobé, Patrice Lumumba et tout récemment notre cher frère Mouamar Kadafi en passant par Thom Sank), la triste liste macabre des vrais africains qui ne demandaient que la liberté pour le peuple africain ! ! !
    Aussi, l’Afrique est si riche de tout, de ses vrais fils qui mettent à son service toute leur intelligence pour la sortir des serres de l’impérialisme ; riche autant de toutes les ressources naturelles de son sol, de son sous sol qui sont tant convoitée par les vautours de toute part qui planent sur ce continent pour semer la désolation en vue justement de s’accaparer des ses ressources pendant que les mercenaires assassinent le peuple, le divertissent dans les conflits crées ici et là.
    Malheur à ceux qui se prêtent à ce sale et macabre jeu. Le jugement de l’Histoire est implacable.

  • Le 3 février 2016 à 15:19 En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Bonjour à tous les internautes .
    Je demande à monsieur Djibo et à tous les africains de comprendre une chose fondamentale :nous vivons dans un monde de compétition . Pas un monde de bisounours, où ,tout le monde il est gentil ,tout le monde il est beau .c’est pas vrai .Barack Obama est élu pour défendre les intérêts des USA et non de la côte d’ivoire ou du Togo .Les chinois viennent en Afrique pas pour nos beaux yeux .ils viennent pour leurs intérêts . Le NEPAD ne pouvait qu’’échouer . Car conçu sur une blague . Nouveau partenariat pour le développement
    En Afrique.(dorénavant l’Afrique va traiter avec l’Europe d’égale à égale .Nous les africains ,allons définir nos priorités :(les infrastructures .la santé etc.....)et vous les européens allez les financer .en contre partie ,nous chefs d’états africains allons nous entrejuger pour une meilleure gouvernance chez nous.)c’est pas de la folie çà ?
    Thomas Sankara l’avait compris .

  • Le 3 février 2016 à 18:16 En réponse à : L’Union Africaine et l’anticipation stratégique

    Ah bon ce mr est contre le terrorisme au Burkina Faso ???!!!! Mais il soutient et défend Soro qui vient semer terreur dans notre pays. Donc quand c’est des ivoiriens de Soro qui s’attaquent à notre pays djibo les soutient, et quand c’est des jihadistes non ivoiriens il fait semblant de condamner.

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