L’Assemblée générale de la Commission nationale pour la francophonie (AGCNF) constitue un cadre de partage d’idées, d’expériences afin d’harmoniser et de faire connaitre les actions de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au Burkina Faso. Par ailleurs, elle devrait être le lieu de dresser le bilan des résolutions et des recommandations prises lors de la dernière session. Selon le directeur de cabinet représentant le ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR), Adama Compaoré, l’homogénéisation du monde expose la planète à de graves crises aussi bien environnementales que sociales. C’est pourquoi, l’OIF, par-delà sa vocation première de promotion de la langue française, a été appelée à développer des initiatives et à entreprendre des actions à la hauteur des enjeux mondiaux. A cet effet, explique le directeur de cabinet, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté en 2014, le Cadre stratégique de la francophonie 2015-2022. Dans l’optique de rendre efficace et efficient ce Cadre, il a été décidé à Dakar la programmation quadriennale 2015-2018 de l’OIF afin d’atteindre les acteurs du développement, notamment les jeunes et les femmes.
Comment adapter cette programmation au contexte et aux enjeux nationaux ? Et d’ailleurs, quel avantage le Burkina Faso peut-il en tirer ? Ce sont là autant de préoccupations auxquelles la présente AG devrait s’efforcer de répondre. Mais d’ores et déjà, l’OIF accorde des appuis et soutiens à des structures privées et publiques notamment dans le domaine de l’éducation, de la démocratie et du renforcement de l’état de droit. Aussi, elle a soutenu le pays pour la bonne marche de la transition ainsi que l’organisation des élections.

L’occasion de cette tribune a été saisie, dira le directeur de cabinet, « pour adresser mes sincères félicitations à nos chers lauréats du concours dénommé promotion de la langue française, qui ont rapporté 10 prix sur un total de 21 ». Il faut souligner qu’au classement par pays, le Burkina Faso s’est adjugé la première place devant le Bénin, le Togo et le Niger. De même, le Collège Saint Jean-Baptiste de La Salle a reçu le prix de la meilleure participation pour avoir présenté le plus de candidats à ce concours. Ce prix est composé d’un trophée et d’une bourse de 500 mille FCFA.
A cet effet, un trophée a été remis à l’adjoint du directeur général du collège, Sylvestre Aweh au cours de l’AG. Pour lui, ce trophée est dédié d’une part, aux professeurs, aux parents d’élèves mais de l’autre aux élèves pour leur assiduité et leur engagement pour les meilleurs résultats. En outre, a-t-il dit, ce trophée est un défi. « Ceux qui ne l’ont pas cette année, voudraient bien l’avoir l’année prochaine. Et nous, nous voudrions également le garder. Que Dieu nous bénisse tous et que l’année prochaine, les meilleurs gagnent », a-t-il conclu.

L’AGCNF est une instance consultative, chargée de donner son avis sur les questions relatives à la francophonie, la qualité d’exécution des programmes issus des accords multilatéraux francophones, ainsi que sur le rapport et le programme d’activité de l’OIF. Elle se réunit en session ordinaire une fois par an sur convocation de son Président, et du MAECR. Pour cette année, la cérémonie a rassemblé entre autres les représentants des institutions, des départements ministériels, des opérateurs nationaux de la francophonie, de la société civile francophone et des associations de promotion de la francophonie. De même que les responsables d’établissements et les lauréats de la 17è édition du concours.
Au cours des travaux, les communications ont respectivement porté sur : « Femmes et jeunes en francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement » ; « Bilan et perspectives des activités de 2015 » ; « Politique nationale de la jeunesse du Burkina 2015-2024 », « Orientation sur les attentes des membres statutaires de l’AG ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net