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Lutte contre la transmission mère-enfant du VIH et genre : Le SP/CNLS-IST et l’UNICEF s’engagent

Publié le jeudi 29 octobre 2015 à 21h47min

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Lutte contre la transmission mère-enfant du VIH et genre : Le SP/CNLS-IST et l’UNICEF s’engagent

La campagne médiatique de sensibilisation sur la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH et genre a ouvert ses portes, ce jeudi 29 octobre 2015 à Ouagadougou. Initiée par le secrétariat permanant du Comité national de lutte contre le Sida et les IST, elle bénéficie du soutien et de l’accompagnement de l’UNICEF. La représentante du SP/CNLS-IST, Irène Traoré ainsi que la représentante adjointe de l’UNICEF, Nziroura Sylvana ont soutenu au cours de la cérémonie qu’il était possible, de nos jours, de vivre longtemps avec le VIH et éviter une transmission aux enfants.

Depuis plus d’une décennie, beaucoup d’efforts ont certes été consentis par le gouvernement burkinabè en faveur de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, mais les indicateurs restent toujours en deçà des attentes. En effet, de nombreux obstacles, tels que les préjugés, les pesanteurs socioculturelles, la méconnaissance des avantages des services disponibles, freinent l’accès aux différents services. C’est fort de ce constat que le Secrétariat permanant du Comité national de lutte contre le sida et les IST (SP/CNLS-IST) avec l’accompagnement de l’UNICEF ont jugé important de développer des initiatives pour espérer une génération sans Sida. D’où la présente campagne médiatique d’information sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) et la prise en compte de la dimension genre dans la lutte contre le VIH/Sida.

L’objectif du CNLS-IST, dira la représentante de la SP/CNLS-IST, Irène Traoré, est d’atteindre un taux d’adhésion de 90% des femmes mais aussi de leur conjoint à la PTME. Aussi pour un objectif de développement et dans le souci d’éviter de nouvelles infections, nous pouvons garantir la santé des nouveaux nés pour qu’il n’y ait pas d’enfants infectés à l’horizon 2030 » a prôné Mme Traoré. Un tel challenge est possible quand on sait que le traitement du VIH est disponible et gratuit depuis 2001-2002. Toutefois, il faut le reconnaitre, cela nécessite l’implication des hommes et femmes de médias dans cette cause noble. C’est pourquoi, Mme Traoré a invité les journalistes à une large diffusion des messages de sensibilisation « pour le bien-être de la population et qu’au grand jamais aucune femme ne transmette le VIH à sa progéniture par ignorance ».

Prendre à bras le corps la transmission mère-enfant du VIH

La campagne de sensibilisation se veut nationale. Ainsi, elle couvrira les 13 régions du pays avec une marge de 6 mois à 1 année. La stratégie d’approche, des dires du médecin de santé publique à la direction de la santé de la famille (DSF), Zézouma Philip Sanou, demeure les échanges directs avec les différents acteurs qui interviennent dans le domaine de la PTME. « Des supports leurs seront remis afin de bien mettre en œuvre le programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH » a-t-il laissé entendre. Avant d’expliquer « la prévalence du VIH/Sida au niveau national est de 0,92% dans la population générale. Au niveau du programme PTME, nous sommes à environ 0,7%. Quant à la transmission mère-enfant, nous sommes à 5,4% ». Ce dernier interpelle de ce fait le Burkina Faso à doubler plus d’effort pour réduire la tendance à moins 5%, objectif international auquel le pays a adhéré.

Pour la représente adjointe de l’UNICEF, Nziroura Sylvana surnommée « la maman des enfants », le choix de cette collaboration noble est une manière de dire « aujourd’hui une mère infectée peut être soignée pour la vie et accompagner son enfant et avoir pourquoi pas d’autres enfants. Mais la condition sine-qua-none de ce message est et reste le dépistage et la gratuité des médicaments ».

La seconde phase de la rencontre a porté sur la communication du chargé de programme à l’UC-PSE du SP/CNLS-IST, Hervé Yaméogo. Ainsi, les journalistes ont été édifiés sur l’approche genre dans la lutte contre le VIH, le Sida et les IST au Burkina Faso. Aussi ont-ils eu la primeur du film qui fera l’objet de la présente campagne de sensibilisation. De même, 10 télévisions partenaires ont reçu le support pour une large diffusion.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lafaso.net

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