LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

Publié le mercredi 28 octobre 2015 à 06h04min

PARTAGER :                          
Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso :  Une malédiction ou un palier insurmontable ?

Les championnats de football (L1, L2 et CFA) français se sont révélés depuis les années 80 comme étant le tremplin des joueurs africains. Autres fois zone préférentielle pour exercer leur passion, la France est vite devenue une zone de transit vers de meilleurs horizons. Et, les meilleurs horizons du football européens pour y faire carrière et fortune sont sans doute l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie et dans une moindre mesure les Pays bas et le Portugal. Comme africains on peut citer, George Weah (Merseille-Milan AC), Drogba (Marseille-Chesea), Yaya Touré (Monaco-Barcelone), Essein (Lyon-Chelsea), M. Diarra (Lyon-Real de Madrid) Etc. Même les non africains y transit comme les Ronaldhino, Hazard, Falcao, Rames Rodriguez etc

Si ce transit sourit à bien des joueurs des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Sénégal, le Nigeria pour ne citer que ceux-ci pour d’autres pays comme le Burkina Faso, l’aventure semble tourner aux regrets, à l’amertume et peut-être à la malédiction.

Pour ne pas aller très loin dans l’histoire, on pourrait commencer avec seulement Moumouni Dagano le goleador national. Apres avoir été sacré champion en 2002 en Jupiler League (L1 belge) avec le RC Genk et Soulier d’Ébène (Meilleur joueur africain du championnat belge) Momo débarque en France à Guingamp pour y pallier au départ d’un certain Didier Drogba, parti à Marseille. Les Dirigeants de ce club avaient en son temps trouvé une similitude en ces deux hommes notamment le jeu de tête et l’efficacité dans les 18m. Mais seulement Dagano va, lui, alterner le bon et surtout le moins bon avec 8 buts en 31 matchs dès la première saison. Il n’a pu porter l’équipe sur ses épaules comme le voulaient ses dirigeants. Guingamp est relégué la même année en L2 avec bien sûr Momo pour tenter la remontée en vain. Ça sera donc 21 buts en 68 matchs au finish avec Guingamp, un ratio pas si mauvais que ça mais insuffisant et très loin de ses 46 buts en 67 matchs avec RC Genk.

Transféré à Sochaux en 2006, Dagano fera 74 matchs pour seulement 15 buts avec néanmoins une coupe de France à la clé. Et ainsi, prend fin l’aventure de Dagano en France sur un air de déclin direction le Golf, alors qu’on espérait plus de lui pour transiter vers un BIG d’Europe.

Apres lui, il y a le cas Alain Traoré qui depuis 2005 séjourne du côté du pays de De Gaule. Cela va faire bientôt dix ans que le chouchou du public sportif burkinabè alterne entre grande classe et l’infirmerie. De l’AJ Auxerre en passant par le Stade brestois, le FC Lorient et dernièrement As Monaco, c’est 136 matchs pour 32 buts en dix ans. Mais à sa décharge, son corps ne lui a pas fait de cadeau car Alain Traoré devait être l’un des meilleurs du monde mais le destin en a décidé autrement.
Quid d’Alain, il y a le cas Charles Kaboré, le métronome des étalons et le plus titré. Champion de France en 2010, trois fois vice-champion (2009, 2011 et 2013), trois fois vainqueur de la Coupe de la Ligue ( 2010, 2011 et 2012), deux fois vainqueur du trophée des champions (2010 et 2011).

Avec Marseille c’est 202 matchs joués pour 4 buts à des différents postes (milieu relayeur ou offensif, latéral droit, défense central) bref un joueur a plusieurs atouts. En rappel, Charles Kaboré est passé par FC Libourne-Saint-Seurin où il a joué 28 matchs pour 1 but marqué. La suite de sa carrière prend des allures de gâchis au moment de quitter la France et Marseille où il était depuis six ans.

Tout fraichement revenu de la CAN 2013 avec les Etalons finalistes malheureux, les observateurs le voyaient partir vers un championnat plus relevé et un club plus huppé. A seulement 24 ans, le capitaine des Etalons choisit donc la Russie de Poutine pour s’engager avec FC Kouban Krasnodar. On pensait qu’avec son vécu, il ferait comme son camarade César Azpilicueta parti à Chelsea (Angleterre), ou Stéphane M’Bia parti à Séville (France), ou tout dernièrement André Ayew parti à Swansea (Angleterre) et buteur dès la première journée face à Chelsea.

Le cas Charles Kabore est évidement une pilule amère à avaler car comment un jeune joueur promis à un avenir glorieux dans les meilleurs des championnats peut choisir un avenir exotique ?

La raison de l’argent l’a-t-il emporté face à la passion ?

Le cas le plus regrettable et celui de Jonathan Pitroipa « le meilleur dribleur » de la L1 et meilleur joueur de la CAN 2013. Juste après cette fameuse CAN 2013 qui, on peut le dire, a eu un impact et une tournure inattendues dans la carrière de Pit.
Apres avoir joué en France de 2004 à 2011 où il a joué au SC Fribourg (69 matchs/16 buts) et Hambourg SV (105 match/6buts) c’est avec une grosse expérience que Pit débarquait en Bretagne pour s’engager avec le Stade rennais FC.

Les dirigeants ont misé gros sur lui et les deux premières saisons (86matchs/22 buts) ont été du régal pour Rennes, pour la Ligue 1 et surtout le public sportif burkinabè. Intenable, virevoltant, feu follet, les qualificatifs ne manquent pas pour celui surnommé le meilleur dribleur de la L1.

Mais si durant l’année 2013, Pit réalise une belle campagne africaine, son rendement à Rennes est assez catastrophique dès le retour de la CAN. En 26 matchs le virevoltant attaquant n’a pu marquer mais le pire est que son rendement collectif est en déclin. Il éprouve d’énormes difficultés à accélérer le jeu, dribler et lancer l’attaque en profondeur bref il était méconnaissable. Certains observateurs ont indexé la CAN qui fut assez intense pour lui et l’a fortement éprouvé physiquement. Certains indexent son âge qui ne lui permet pas d’enchainer de matchs intenses à un intervalle de trois jours. Bref, chacun y va de son analyse et Pit a fini par cirer le banc.

Quelle histoire et surtout quelle déception. Le Pit national finit par partir au Golf comme pour suivre les traces d’un certain Dagano, parti lui aussi de la France.
Mais on a au moins le General des Etalons à Lyon qui semble avoir la confiance de son coach. Pour Bakary Koné, son cas semble être facile et compliqué à la fois. Facile parce que sa non constance se justifie par le fait qu’il n’est pas souvent titularisé. Mais pour être titulaire, il faut cas même, montrer des gages à l’entraineur. De Guingamp où il a commencé en 2006 à Lyon où il s’est engagé en 2011, ce n’est pas moins de 261 matchs pour 11 buts avec les deux clubs français.

Mais diable pourquoi ce vécu ne lui permet pas de s’imposer. Régulièrement hué pour ses supporters, son président Jean Michel Aulas ne manque pas l’occasion de le détruire devant la presse. Des propos qu’on se garde de rapporter tant on est choqué d’entendre de tels propos à l’égard d’un frère. Pourtant avec les Etalons, le General se porte garant de la défense, et on peut le dire sans se tromper, les Etalons n’ont que lui en défense centrale car ses éléments n’ont pas son niveau.
Pour le reste du contingent des Etalons en France que ce soit Steeve Yago et autres, le constat est amère.

Nos professionnels n’arrivent pas sortir du commun, se surpasser pour être décisifs. Pourquoi cette situation ? Un problème de mentalité ? Une insuffisance de talents ? Une résignation ou une suffisance des euros déjà engrangés ? Un manque d’ambition ? Ou simplement un problème d’agents ?

Ces questions se résument à une seule : qu’est-ce-que les joueurs veulent faire de leur carrière ? Si la France est une zone de transit pour les autres, elle apparait aujourd’hui comme le terminus, le paroxysme, pour les notre car ils n’arrivent pas à franchir ce palier.

Et pour répondre à la question, cette situation se résume aux ambitions du joueur et surtout à son talent. Le talent étant bien sûr le moyen d’atteindre ses ambitions. Le monde du football est vraiment infernal et les nôtres doivent revoir leur copie sur le terrain. Se faire indispensables, se donner plus d’envie, plus de combativité et surtout plus d’optimisme.
Pour les questions d’agents, c’est du business, le Monsieur te vend à ta juste valeur, c’est tout.

Julien Tiendrebéogo
Consultant Football

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2015 à 09:45 En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Article intéressant. Seulement il fallait le faire corriger avant de le poster.
    C’est un manquement suffisament grave M J Tiendrébéogo

  • Le 28 octobre 2015 à 10:00, par BIGO En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    merci M.Tiendrebeogo pour cette analyse,vous aviez tout dit,à chaque fois que je regarde le championnat francais ,je découvre de nouveaux jeunes joueurs Africains sauf les burkinabé ???
    Souhaitons bon vent à Bertrant à CHELSEA

  • Le 28 octobre 2015 à 10:04, par pataamleukré En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Une fois qu’on est plus dans le besoin on pense avoir atteint ses objectifs, on ne prend plus rien au sérieux la suite est connue.

  • Le 28 octobre 2015 à 11:37, par Minute En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Pour moi, il y a plusieurs facteurs. D’abords, il y a le complexe. Quittant le sol burkinabé et n’ayant déjà pas eu l’occasion d’affronter les grands joueurs (pas de matchs amicaux hors d’Afrique), ces joueurs parachutent dans ces championnats sous le coup de la surprise. Ensuite, le manque d’ambition. Les mêmes joueurs qui ont affronté les messi et autres dans les catégories inférieures à arme égale ou supérieure ne se retrouvent plus lorsque chacun doit défendre sa propre personnalité à l’étranger. Enfin, il y a l’insuffisance de la formation de base. Bien que nous ayons des centres de formation, les conditions de travail et du suivie du joueur ne semblent pas bien réunies permettant au joueur de se sentir à l’aise à l’étranger. C’est tout comme dans le cursus scolaire. Le secondaire est obligatoirement la logique du préscolaire et du primaire. Il faut que le processus soit cohérent.

  • Le 28 octobre 2015 à 11:56, par Elmagnifico En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    L’échec des Burkinabè est simple ! Il s’appelle Humilité ! Même devant le diable le Burkinabè restera humble. Ne cherchez pas loin, cela vient de nos ancêtres. Avant l’arrivée du colon et même au temps du colon, pour la plupart des sujets mossi il fallait tendre la main et recevoir les crachats du Dima, signe de leur totale soumission à lui ! On nous a inculqué qu’il faut respecter l’étranger, lui donner le gite, le couvert quitte à dormir dehors et à jeun ! En somme on exige du Burkinabè qu’il soit discipliné et qu’il patiente même jusque devant sa tombe ! C’est cela le fameux YEL KAYE (il n’y a pas de problèmes). Or le football est semblable à la boxe ! Il faut user de bruits, d’étalage de palmarès et le jour J, toiser, dominer du regard son vis-à-vis, le vaincre psychologiquement avant de le mettre KO sur le ring ! Quelqu’un qui avait et a le toupet et l’audace de l’inculquer aux joueurs n’est autre que Saboteur. Malheureusement Saboteur est vieux et ne peut plus tonner !
    Mais à mon humble (encore cette humilité innée) avis, nous avons une chance inouïe pour changer la donne ! Et cette chance s’appelle INSURRECTION ET RENAISSANCE ! La jeunesse du Faso si elle est bien encadrée va relever le défi et obliger notre équipe fanion à aller de victoire en victoire ! Comment ? En mettant juste en cage et pour de bon l’éternelle chanson : Nous sommes pauvres, donc soumis !
    Et oui, cela est vrai ! Quand on veut vous désarmer on vous dit PAUVRE ! Rien qu’hier le Président Ouattara de la RCI, parlant du putsch de la « Diendérose » a lancé ce qualificatif au Burkina Faso ! Chaque fois qu’on se réfère au Burkina Faso on chante sur les ondes "pays enclavé et pauvre" !
    Maintenant il nous faut des hommes nouveaux et appropriés et aux ambitions nouvelles car si nous voulons réellement triompher la clé est là ! Elle s’appelle Humilité Elégante et Insultante dans une totale et parfaite maitrise de soi ! Et cette clé est en chacun-chacune de la jeunesse burkinabè !
    Pour cela il faut mettre de côté notre gros cœur sans être bête non plus, accepter nous mettre à plat non pas ventral mais en acceptant sans conditions d’apprendre tous les rudiments nécessaires dans une dynamique de travail d’endurance, d’innovation, de discipline et d’ambition jusqu’à la perfection !
    Et pour y arriver il faut mettre en place une réelle politique de sport avec les hommes du sport et surtout ceux qui pratiquent le sport avec un amour sain ! Si nous continuons à courir vers le sport rien que pour l’argent, nous serons juste semblables à ces politiciens véreux sans notion aucune de la politique qui visent le fauteuil présidentiel juste pour les honneurs et le pouvoir, sans ambition, sans programme et sans vision !
    Le 16 Juillet 1950 reste jusqu’à nos jours le jour le plus sombre de l’histoire du football du Brésil ! Les Brésiliens qui jouaient dans leur stade fétiche de Maracaña de Rio de Janeiro face à l’Uruguay pensaient l’emporter mais ils furent battus par 2-1 au coup de sifflet final ! C’est depuis ce jour, considéré comme jour maudit que le Brésil a migré du blanc aux couleurs vert et jaune. Mais le fait marquant de cette défaite est ceci : un enfant de 10 ans était atterré non pas par la défaite de son pays mais par les larmes de son géniteur ! Le petit regardant son père et, comme envahi par une onction divine, dit à celui-ci : Papa je vais me battre pour vous apporter, toi et le Brésil cette coupe du Monde ! Ce petit s’appelait Edson Arantes do Nascimento dit Pelé né le 23 octobre 1940 à Três Corações. Huit (8) ans plus tard soit en 1958, la sélection brésilienne et le Roi Pelé hissèrent le Brésil sur le toit du monde ! Pelé a vécu un choc, il a eu une vision et il s’y est attelé pour triompher !
    Certes, je ne sais pas si le Brésil continuera de porter ses couleurs jaune et vert après la déculottée de 1-7 face à l’Allemagne lors du dernier mondial mais ce qui est certain est que le Brésil a toujours de la matière première pour relever les défis !
    Avons-nous de la matière première, minimes-cadets-juniors, pour relever le défi qui s’impose à nos seniors et à notre patrie ? Si nous les avons, pratiquons-nous une politique saine de sport sans ingérence, sans coups bas pour tendre vers la victoire ?

  • Le 28 octobre 2015 à 12:12, par Elmagnifico En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    L’échec des Burkinabè est simple ! Il s’appelle Humilité ! Même devant le diable le Burkinabè restera humble. Ne cherchez pas loin, cela vient de nos ancêtres. Avant l’arrivée du colon et même au temps du colon, pour la plupart des sujets mossi il fallait tendre la main et recevoir les crachats du Dima, signe de leur totale soumission à lui ! On nous a inculqué qu’il faut respecter l’étranger, lui donner le gite, le couvert quitte à dormir dehors et à jeun ! En somme on exige du Burkinabè qu’il soit discipliné et qu’il patiente même jusque devant sa tombe ! C’est cela le fameux YEL KAYE (il n’y a pas de problèmes). Or le football est semblable à la boxe ! Il faut user de bruits, d’étalage de palmarès et le jour J, toiser, dominer du regard son vis-à-vis, le vaincre psychologiquement avant de le mettre KO sur le ring ! Quelqu’un qui avait et a le toupet et l’audace de l’inculquer aux joueurs n’est autre que Saboteur. Malheureusement Saboteur est vieux et ne peut plus tonner !
    Mais à mon humble (encore cette humilité innée) avis, nous avons une chance inouïe pour changer la donne ! Et cette chance s’appelle INSURRECTION ET RENAISSANCE ! La jeunesse du Faso si elle est bien encadrée va relever le défi et obliger notre équipe fanion à aller de victoire en victoire ! Comment ? En mettant juste en cage et pour de bon l’éternelle chanson : Nous sommes pauvres, donc soumis !
    Et oui, cela est vrai ! Quand on veut vous désarmer on vous dit PAUVRE ! Rien qu’hier le Président Ouattara de la RCI, parlant du putsch de la « Diendérose » a lancé ce qualificatif au Burkina Faso ! Chaque fois qu’on se réfère au Burkina Faso on chante sur les ondes "pays enclavé et pauvre" !
    Maintenant il nous faut des hommes nouveaux et appropriés et aux ambitions nouvelles car si nous voulons réellement triompher la clé est là ! Elle s’appelle Humilité Elégante et Insultante dans une totale et parfaite maitrise de soi ! Et cette clé est en chacun-chacune de la jeunesse burkinabè !
    Pour cela il faut mettre de côté notre gros cœur sans être bête non plus, accepter nous mettre à plat non pas ventral mais en acceptant sans conditions d’apprendre tous les rudiments nécessaires dans une dynamique de travail d’endurance, d’innovation, de discipline et d’ambition jusqu’à la perfection !
    Et pour y arriver il faut mettre en place une réelle politique de sport avec les hommes du sport et surtout ceux qui pratiquent le sport avec un amour sain ! Si nous continuons à courir vers le sport rien que pour l’argent, nous serons juste semblables à ces politiciens véreux sans notion aucune de la politique qui visent le fauteuil présidentiel juste pour les honneurs et le pouvoir, sans ambition, sans programme et sans vision !
    Le 16 Juillet 1950 reste jusqu’à nos jours le jour le plus sombre de l’histoire du football du Brésil ! Les Brésiliens qui jouaient dans leur stade fétiche de Maracaña de Rio de Janeiro face à l’Uruguay pensaient l’emporter mais ils furent battus par 2-1 au coup de sifflet final ! C’est depuis ce jour, considéré comme jour maudit que le Brésil a migré du blanc aux couleurs vert et jaune. Mais le fait marquant de cette défaite est ceci : un enfant de 10 ans était atterré non pas par la défaite de son pays mais par les larmes de son géniteur ! Le petit regardant son père et, comme envahi par une onction divine, dit à celui-ci : Papa je vais me battre pour vous apporter, toi et le Brésil cette coupe du Monde ! Ce petit s’appelait Edson Arantes do Nascimento dit Pelé né le 23 octobre 1940 à Três Corações. Huit (8) ans plus tard soit en 1958, la sélection brésilienne et le Roi Pelé hissèrent le Brésil sur le toit du monde ! Pelé a vécu un choc, il a eu une vision et il s’y est attelé pour triompher !
    Certes, je ne sais pas si le Brésil continuera de porter ses couleurs jaune et vert après la déculottée de 1-7 face à l’Allemagne lors du dernier mondial mais ce qui est certain est que le Brésil a toujours de la matière première pour relever les défis !
    Avons-nous de la matière première, minimes-cadets-juniors, frais au vrai sens du terme pour relever le défi qui s’impose à nos seniors et à notre patrie ? Si nous les avons, pratiquons-nous une politique saine de sport sans ingérence, sans fraude sans coups bas dans nos choix et sans falsification de document (actes de naissance) pour tendre vers la victoire ? Et est-ce que les éléments en présence savent tout le poids qui pèse sur eux et qui s’appelle Amour débordant pour la Patrie, donc obligation de mouiller le maillot ? Si cela fait défaut, alors vous pouvez tronquer Diakité par Dino zoff, Kaboré par Kundé ou Socrates, Traoré par Papin, Pitroipa par Ronaldinho, les Etalons n’iront nulle part sauf vers des pétrodollars éphémères et finir par meubler les cabarets de dolo de Ouagadougou et environnant dans une vieillesse bruyante et complaisante !

  • Le 28 octobre 2015 à 12:14, par loi 13 En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    très bel article, en effet, pour nos joueurs allez en europe c’est atteindre leur objectif sinon comment comprendre que des stars tel ronaldo l’un des joueurs les plus riches arrive tjrs le premier a l’entrainement et repart le dernier pourtant, il a l’argent, les titres allez comprendre.
    c’est simple nos joueurs n’ont pas d’ambitions, c’est des paresseux, ce n’est pas une question d’agent, ou de talent mais plutôt une question de volonté et d’ambition d’aller de l’avant.
    le peu qu’il gagne les suffit pour venir faire le malin au faso et c’est dommage qu’ils soit fier (nous sommes des professionnels, le championnat qatarit est de haut niveau, n’importe koi dites plutôt j’aime l’argent et posez vous la question pourquoi les autres réussisses et pas vous.

  • Le 28 octobre 2015 à 12:43, par Le Capitaine En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Nous vous remercions pour cette analyse très pertinente.
    Cependant, il faut aussi reconnaître que le football est devenu aujourd’hui très politique. Nos joueurs doivent comprendre cela et se donner les moyens et toute l’intelligence de surmonter ces obstacles. Le cas d’Alain Traoré "le destin en a décidé autrement" est très complexe mais doit amener tous à plus d’analyses. Pourquoi cette succession de blessures ? Comment ces blessures sont-elles survenues et comment a-t-il été soigné à chaque fois ?

    Je voudrais aussi que les gens comprenne que l’on peut décider de tuer le football d’un jeune joueur aussi talentueux qu’Alain Traoré. Et bien d’autres joueurs Burkinabé que vous avez déjà cités dans votre article qui espéraient mieux, n’ont pas été épargnés.
    Je pense qu’il grand temps pour nos jeunes joueurs de changer de fusil d’épaule.

    Merci à tous pour vos différentes contributions pour le développement de notre football.

  • Le 28 octobre 2015 à 14:34, par Del Piero En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Palier insurmontable je crois ; les joueurs n’ont pas assez de talent il faut avoir le courage de le reconnaître. Quand tu es bon tu joues, Serge Aurier en un an a mis un international Hollandais sur le banc des remplaçants au PSG, ce n’est pas pour ses beaux yeux, c’est le talent, c’est tout

  • Le 28 octobre 2015 à 15:23, par Charlie En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Je suis désolé pour ce qui arrive à nos internationaux mais c’est pas étonnant. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le plus souvent quand ils viennent à l’équipe nationale ils sont très décevant. Il ce complexe aussi qui ne les quittent pas. Ils peuvent mieux faire ils ne sont très découragés. On ne quitte pas du néant pour devenir si on ne devient pas son propre conseiller.

  • Le 28 octobre 2015 à 16:11, par Le Capitaine En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Elmagnifico, votre analyse est tout simplement magnifique.

    La vérité fait mal mais c’est ça la réalité.
    Merci.

  • Le 30 octobre 2015 à 07:05, par Ceres En réponse à : Ligue 1 française et les Etalons du Burkina Faso : Une malédiction ou un palier insurmontable ?

    Article de belle facture. L’humilite maladive du Burkinabe fait qu’on lui propose du merle ! Voyez-vous des qu’on propose a un joueur qu’il traversera l’ocean il perd sa lucidite car pour lui les Euros et les dinars sont a prendre s’il.faut essuyer les bancs de touche. Nouvelle forme d’immigration choisie. Comme si la Farnce est une fin en soi.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre